Bonjour à tous,
je ne sais pas si je poste au bon endroit ce sujet.
J'écris un roman dans lequel une archéologue funéraire intervient sur la découverte dans les vosges (col du linge) du corps d'un soldat français.
J ai besoin de renseignements / témoignages sur ces découvertes et surtout comment cela se passait il pour l'identification, la restitution du corps et des effets personnels (lettres conservées dans une gamelle) MAIS EN 1966/67...voila la difficulté
merci de votre aide.
J'ai assisté à de telles découvertes au col du Linge mais j'étais trop jeune pour en avoir noté les détails et avoir posé les bonnes questions.
merci merci!!!
les archeologues funéraires
Re: les archeologues funéraires
Bonjour,
Pourquoi ne pas solliciter directement l'association du Musée du Linge ?
Vous pouvez également exposer votre demande dans la rubrique "sites et vestiges de la Grande guerre", avec un titre mentionnant le Linge: des membres de l'association du Musée du Linge ne manqueront pas de la remarquer. Dans les vitrines du Musée sont exposés des objets personnels retrouvés sur le terrain.
A ma connaissance, la première intervention d'un archéologue sur une sépulture de la première guerre, date de 1991, à la demande du Ministre de la Culture : il s'agissait d'explorer la fosse collective contenant les restes d'Alain Fournier, avec méthode, pour éviter toute confusion. A cette époque, les vestiges de la grande guerre ne relèvent pas des services archéologiques, qui les voient plutôt comme une "pollution" des sites antérieurs. Je vous invite à consulter l'ouvrage "L'archéologie de la Grande guerre", Y. Desfossés, A. Jacques, G. Prilaux, paru aux éditions Ouest France en 2008.
A noter que les exhumation de corps relèvent de services civils, les corps sont inhumés en Nécropole (Wettstein en ce qui concerne Le Linge).
Les menus objets trouvés ne font pas l'objet d'une restitution aux familles, faute de recherche en descendance, longue, fastidieuse et coûteuse. Certains membres de ce forum l'ont fait à titre personnel, cela relève d'une vraie enquête de détective.
La gamelle contenant encore des lettres, pourquoi pas : les découvertes de fragments de tissu, de carton, voire de papier ne sont pas si rares que cela. Pour ma part j''ai retrouvé un morceau de journal au fond d'une boîte de masque à gaz (identification du numéro par un membre du forum, ici encore remercié !), ou une enveloppe à même le sol d'un ancien abri.
Pour avoir également observé sur le terrain quelques rares exemplaires de gamelles encore munies de leur couvercle, j'ai noté que celui-ci est quasi soudé par l'oxydation et que cela pourrait effectivement préserver son contenu.
Ici, l'aspect d'un couvercle plutôt bien conservé :
Il vous restera à définir le mode d'écriture : plume, crayon bleu "à sucer", crayon noir à mine de plomb... Tous ne résistent pas de la même manière au temps.
Cordialement,
Régis R
Pourquoi ne pas solliciter directement l'association du Musée du Linge ?
Vous pouvez également exposer votre demande dans la rubrique "sites et vestiges de la Grande guerre", avec un titre mentionnant le Linge: des membres de l'association du Musée du Linge ne manqueront pas de la remarquer. Dans les vitrines du Musée sont exposés des objets personnels retrouvés sur le terrain.
A ma connaissance, la première intervention d'un archéologue sur une sépulture de la première guerre, date de 1991, à la demande du Ministre de la Culture : il s'agissait d'explorer la fosse collective contenant les restes d'Alain Fournier, avec méthode, pour éviter toute confusion. A cette époque, les vestiges de la grande guerre ne relèvent pas des services archéologiques, qui les voient plutôt comme une "pollution" des sites antérieurs. Je vous invite à consulter l'ouvrage "L'archéologie de la Grande guerre", Y. Desfossés, A. Jacques, G. Prilaux, paru aux éditions Ouest France en 2008.
A noter que les exhumation de corps relèvent de services civils, les corps sont inhumés en Nécropole (Wettstein en ce qui concerne Le Linge).
Les menus objets trouvés ne font pas l'objet d'une restitution aux familles, faute de recherche en descendance, longue, fastidieuse et coûteuse. Certains membres de ce forum l'ont fait à titre personnel, cela relève d'une vraie enquête de détective.
La gamelle contenant encore des lettres, pourquoi pas : les découvertes de fragments de tissu, de carton, voire de papier ne sont pas si rares que cela. Pour ma part j''ai retrouvé un morceau de journal au fond d'une boîte de masque à gaz (identification du numéro par un membre du forum, ici encore remercié !), ou une enveloppe à même le sol d'un ancien abri.
- boiteM2.JPG (303.49 Kio) Consulté 2675 fois
Pour avoir également observé sur le terrain quelques rares exemplaires de gamelles encore munies de leur couvercle, j'ai noté que celui-ci est quasi soudé par l'oxydation et que cela pourrait effectivement préserver son contenu.
Ici, l'aspect d'un couvercle plutôt bien conservé :
- vend couvercle gravé 1.JPG (658.94 Kio) Consulté 2675 fois
Il vous restera à définir le mode d'écriture : plume, crayon bleu "à sucer", crayon noir à mine de plomb... Tous ne résistent pas de la même manière au temps.
Cordialement,
Régis R
Re: les archeologues funéraires
Bonsoir et un grand merci pour vos renseignements, je vais creuser.
J ai déjà sollicité l association du col du Linge par mail car je connais très bien ce champ de bataille pour y avoir passé plusieurs années de vacances avec mon père des années 1968 à 1974. J'ai même eu , à l'époque, le plaisir de voir mon père discuter avec mr Durlewanger, mais voilà j'étais très jeune à ce moment là (je suis né en 1958).
Je fais un peu "feu de tout bois" pour avoir un maximum de renseignements de manière à assurer une justesse à mes écris, par soucis de véracité et de respect.
Si mon mail à l 'association se perd dans la multitude, je les contacterai via le forum comme vous le suggérez.
J ai également envoyé un mail à l'auteur de l'un des livres sur l'étude des restes d'Alain Fournier. Pour l'instant sans réponses mais le mail est récent et on est au mois d'aout.
Je connaissais également le neveu d' Henri Alban Fournier (Alain Fournier) Mr Alain Rivière, je l'ai rencontré plusieurs fois à son domicile il y a maintenant très longtemps . Je travaillais à l'époque sur des illustrations sur le Grand Meaulnes. Sa version de la mort de son oncle diffère de celles exprimées parfois...par la suite... il en concevait beaucoup de peine.
Je vais commander "l'Archéologie de la grande guerre" merci!
Pour les lettres je vais faire utiliser le crayon à l'aniline qui se conserve parfaitement en atmosphère sèche, (sinon il coule); Mille merci pour votre réponse.
Fabien
J ai déjà sollicité l association du col du Linge par mail car je connais très bien ce champ de bataille pour y avoir passé plusieurs années de vacances avec mon père des années 1968 à 1974. J'ai même eu , à l'époque, le plaisir de voir mon père discuter avec mr Durlewanger, mais voilà j'étais très jeune à ce moment là (je suis né en 1958).
Je fais un peu "feu de tout bois" pour avoir un maximum de renseignements de manière à assurer une justesse à mes écris, par soucis de véracité et de respect.
Si mon mail à l 'association se perd dans la multitude, je les contacterai via le forum comme vous le suggérez.
J ai également envoyé un mail à l'auteur de l'un des livres sur l'étude des restes d'Alain Fournier. Pour l'instant sans réponses mais le mail est récent et on est au mois d'aout.
Je connaissais également le neveu d' Henri Alban Fournier (Alain Fournier) Mr Alain Rivière, je l'ai rencontré plusieurs fois à son domicile il y a maintenant très longtemps . Je travaillais à l'époque sur des illustrations sur le Grand Meaulnes. Sa version de la mort de son oncle diffère de celles exprimées parfois...par la suite... il en concevait beaucoup de peine.
Je vais commander "l'Archéologie de la grande guerre" merci!
Pour les lettres je vais faire utiliser le crayon à l'aniline qui se conserve parfaitement en atmosphère sèche, (sinon il coule); Mille merci pour votre réponse.
Fabien
Re: les archeologues funéraires
Bonjour Fabien,
Je ne connaissais pas le crayon à l'aniline (d'ailleurs, le A de BASF...). En fait, si je comprends bien, c'est le crayon bleu que l'on mouille du bout de la langue.
Pour l'aspect de papiers retrouvés dans les Vosges, ce site en présente quelques-uns :
https://sudelkopf.fr/category/documents/
Cordialement,
Régis R
Je ne connaissais pas le crayon à l'aniline (d'ailleurs, le A de BASF...). En fait, si je comprends bien, c'est le crayon bleu que l'on mouille du bout de la langue.
Pour l'aspect de papiers retrouvés dans les Vosges, ce site en présente quelques-uns :
https://sudelkopf.fr/category/documents/
Cordialement,
Régis R
Re: les archeologues funéraires
Bonjour Régis,
oui c'est bien cela, c'est toxique mais personne ne semblait le savoir et dans les tranchées je pense que cette toxicité, si elle était connue de certain, devait passer au second voire troisième plan des proccupations compte tenu de leur vie de combat et de souffrances.
merci beaucoup pour le lien il est très intéressant pour moi et vient compléter ma documentation sur le sujet.
Bonne journée
fabien
oui c'est bien cela, c'est toxique mais personne ne semblait le savoir et dans les tranchées je pense que cette toxicité, si elle était connue de certain, devait passer au second voire troisième plan des proccupations compte tenu de leur vie de combat et de souffrances.
merci beaucoup pour le lien il est très intéressant pour moi et vient compléter ma documentation sur le sujet.
Bonne journée
fabien
Re: les archeologues funéraires
C'est impressionnant de voir à quel point tu es investi dans tes recherches sur le champ de bataille du Linge. Ta connexion personnelle rend cet engagement encore plus significatif. Les souvenirs que tu partages avec ton père, et ta rencontre avec M. Durlewanger, ajoutent une profondeur à ton projet. Les sculptures et les monuments rendent vraiment hommage à ces événements.
Dernière modification par MariOn15 le ven. déc. 13, 2024 9:12 am, modifié 1 fois.
Mon site : https://www.omega-statue.com/