Critères d'éligibilité à la territoriale

[Flamel]

Bonjour,
Je me raccroche à ce fil de message pensant que l'objet de ma recherche correspond au questionnement initial.
La question générale est de comprendre pourquoi un homme de 40 ans est mobilisé pendant la Grande Guerre a priori dans l'Active ? De ce que j'en ai compris il "devrait" être versé dans la Réserve de la Territoriale à cet âge ? Me trompe-je ?

Voici quelques éléments qui décrivent son parcours

• date de naissance: 28-juillet-1874
  conseil de révision: bon pour le service à Bône, département de Constantine, Algérie
  service militaire du 12-11-1895 au 22-10-1898 après renoncement au bénéfice de la dispense accordée comme jeune soldat du contingent algérien (art. 81 de la loi du 15-07-1889)
  Dernier grade pendant le service: Mdl avec certificat d'aptitude à l'emploi de chef de section
  Passé dans la Réserve de l'armée d'active le 1er novembre 1898
  Nommé Lt au 10e RA le 25-02-1910
  Passé au 3e RA à pied le 01-03-1916
  Cne le 06-05-1916
  Démobilisé le 19-04-1919
  Il semble être mis dans la Réserve de la Territoriale le 22-03-1922

Sa FM ne précise pas d'informations précises sur la Campagne contre l'Allemagne avant novembre 1915 où il est au 10eRA.
Il reçoit la Croix de guerre et est chevalier de la légion d'Honneur pendant le conflit

Ma deuxième question est: Peut il avoir été mobilisé non pas en août 1914 du fait de son âge mais que plus tard en novembre 1915 lorsqu'au 10e RA il est Alsace ? Sachant qu'il se marie le 23 août 1914.
En vous remerciant par avance
Cdlt

[loloastre]

Bonjour Flamel,
La seule réponse générale que je peux vous apporter est que les hommes de la classe 1894, nés généralement en 1874, étaient en principe dans l'armée territoriale depuis le 1er octobre 1908. Ils passeront en principe dans la réserve de l'armée territoriale le 1er octobre 1915.
Le reste serait à voir à l'appui de sa fiche au registre matricule, seul moyen de trouver la logique de son parcours.
Cordialement,
loloastre

[marcus]

Bonsoir,

De mémoire, un décret d'août 1914 permet de verser indifféremment les hommes dans les unités d'active, de réserve, de territoriale ou de réserve de la territoriale, quelle que soit leur classe d'âge. Logiquement, cela concerne surtout des soldats sans affectation ou repassant par un dépôt.

Progressivement, ces vieux soldats seront remplacés par des jeunes territoriaux appartenant notamment aux classes 1899 et 1898.
Un exemple d'un tel échange du 120e RIT vers les 13e, 29e, 85e et 95e RI:

archives_SHDGR__GR_26_N_798__010__0011__T.JPG (61.52 Kio) Consulté 1789 fois

Source: JMO du 120e RIT, 05/09/1916

Cordialement,
Marc

[Flamel]

Un grand merci à tous les deux pour vos retours!

J'ai essayé de synthétiser dans mon message initial ce qui m'apparaissait important dans la fiche matricule de Frédéric DANTON mais je vous passe le lien (aux ANOM même si c'est un Creusois) bien volontiers:

http://anom.archivesnationales.culture. ... on-Creuse-

Peut être trouverez vous quelque chose?
Bonne soirée

[loloastre]

Bonjour,
J'ai déroulé quelques pelotes à partir de sa fiche au registre matricule.
Son dossier de Légion d'honneur nous précise son parcours dans les cadres de la réserve : https://www.leonore.archives-nationales ... tice/99994
Et les mentions figurant au Journal officiel pour sa Légion d'honneur nous apprennent qu'il était "commandant d'une batterie de la R.G.A.L." : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k ... 7/f45.item
Ce qui voudrait dire qu'il était à l'intérieur ?
Et peut-être aussi à l'intérieur pendant une bonne partie de la guerre ?
Cordialement,
loloastre

[Scolari]

Bonjour,

J'ai regardé sa fiche matricule et son dossier L.H,
il est officier de réserve, normalement au 10e RAP -
je pense que vous avez mis la main sur un officier de l'ALGP :
https://fr.geneawiki.com/wiki/R%C3%A9se ... e,_A.L.G.P

il est nommé, le 6 mai 1916, capitaine à la 65e batterie du 3e RAP (ex 8e batterie du 11e RAP) qui devient la 24e batterie du 73e RALGP (source : l'artillerie automobile française, des origines à 1919, par Guy François, page 90),
il doit commander une batterie de mortiers de 370 Filloux.

il est dans la 1re division de la RGAL, pour sa LH, il est indiqué 73e RALGP- 24e batterie

il est sur le front, mais assez loin des lignes.

Je pense que le spécialiste des RALGP, M. Guy François doit, sans doute, connaitre cet officier.

Cordialement,
Frédéric

[Flamel]

Merci à vous pour ces nouvelles informations
je suis loin de mes "terres" (l'aviation) et je ne comprends pas tout

Le lien vers Gallica indique que DANTON est capitaine (réserve) or si on regarde d'autres personnes, elles peuvent être indiquées (Territoriale). Par exemple le nom juste : DONON capitaine (réserve).
C'est étonnant que ce DANTON ne soit pas dans la Territoriale à 43 ans passé en 1917 ? C'est peut être spécifique aux officiers .
Cdlt

[Scolari]

Bonsoir,

oui pour les officiers, ils sont soit d'active (A) : Engagé
soit de la Réserve (R) : réserviste de l'armée active, libéré de leur obligation militaire en temps de paix.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k ... m.r=danton
à la page précédente, il appartient bien à l'armée de Réserve.
A la fin de la guerre, les officiers de Réserve (R) retournent à la vie civile.

tout officier est précieux, de par sa formation et ses connaissances, je pense qu'il a acquis des compétences dans l'artillerie de côte. (au 10e RAP vers Toulon)

Cordialement,

Frédéric

édition : effectivement, vous avez raison, il est comme même né en 1874, il semblerait qu'il soit maintenu (à sa demande ?) dans les cadres de Réserve par décision ministérielle du 13 aout 1908. il ne bougera plus de ce statut.

édition II : j'ai divisé et déplacé le sujet dans la section artillerie

[ALVF]

Bonsoir,

Frédéric a tout dit.
La seule précision que je peux apporter est que le lieutenant Danton est affecté à la 43e batterie du 10e RAP en août 1914. Il reste dans cette batterie qui arme les forts de Lyon et des Alpes avant d'être envoyée à Bourges en 1915 afin de constituer les futures batteries armées de mortiers de 370 Filloux. Cette batterie devient 66e batterie du 3e RAP lors de la réorganisation de l'Artillerie à Pied du 1er mars 1916.
Promu capitaine, il passe à la 65e batterie du 3e RAP dont il prend le commandement (370 Filloux).
A noter que le chef d'escadron Filloux est à Bourges en 1915 où il suit la mise au point des projectiles de 370 et la formation des personnels appelés à servir ce très puissant mortier.
Cordialement,
Guy François.

[Scolari]

Bonjour,

merci Guy François pour vos précisions toujours très importante, je percevais mal, son parcours au début de la guerre.

Cordialement,
Frédéric