Bonjour,
Le soldat Jean-Claude SOUVIGNET( matricule 1924 de la classe 1913 du Puy-en-Velay) est blessé le 28 août 1916 (jambe gauche). Il est au 38ème RI.
A l'issue de sa convalescence, il passe le 7 avril 1918 au 36ème RA à destination ultérieure du Centre des Mortiers d'accompagnement de Marly-le-Roi.(dixit sa fiche matricule)
Je connaissais Marly-le Roi comme centre de l'AS, mais qu'appelle-t-on "mortiers d'accomapagnement"?
Dans sa fiche matricule, plus rien n'est dit sur sa présence dans un régiment d'artillerie puisque le 27 janvier 1919, il passe au 163ème RI, le 27 avril 1919 au 141ème RI . Il est démobilisé par le 86ème RI le 6 septembre 1919.
Merci de votre aide.
Cordialement Daniel
centre des Mortiers d'accompagnement de Marly-le-Roi
Re: centre des Mortiers d'accompagnement de Marly-le-Roi
Bonsoir,
Je ne connaissais pas ce centre de Marly-le-Roi.
Les "mortiers d'accompagnement" sont destinés à l'infanterie, ce sont des "engins de tranchée de faible puissance" tandis que les "engins de tranchée de grande puissance" sont servis par l'artillerie (mortiers de 58 T, 150 T, 240 T, etc...).
Les mortiers d'accompagnement apparaissent dès 1915 sur une petite échelle, ils sont employés en faible nombre en 1916 et 1917, notamment les premières versions de mortiers de 75 Jouhandeau-Deslandres. Ce sont des petits mortiers aptes à accompagner l'infanterie lors de sa progression afin de l'appuyer au plus près.
Après bien des études et essais, deux matériels émergent enfin en 1917 et sont construits en grande série:
-le mortier Stokes dit "de 3 pouces" dont le calibre réel est de 81 mm, c'est l'ancêtre du mortier moderne. Le médiocre projectile britannique est remplacé par un obus Brandt à ailettes qui porte trois fois plus loin. Ce mortier est acheté à nos alliés à plus de 1.000 exemplaires (premier emploi français lors de l'attaque de La Malmaison).
-le mortier léger de 75 Jouhandeau-Deslandres dont le tube est rayé, précis mais plus difficile à mettre en œuvre que le Stokes. Ce mortier est construit à 1500 exemplaires.
Je laisse de côté le mortier Archer, très lourd et commandé en masse du fait des appuis politiques d'Archer (notamment de Clemenceau et de nombreux parlementaires) et finalement peu employé. Sur les 2.000 commandés, moins de 200 ont été employés au front à l'été 1918 et mis au rebut dès novembre 1918.
Peut-être une des plus belles "magouilles" de la Grande Guerre!
Je connais des sites divers de centres en rapport avec l'artillerie d'accompagnement mais pas celui de Marly, peut-être "Tanker" a-t-il une idée là-dessus?
Cordialement,
Guy François.
Je ne connaissais pas ce centre de Marly-le-Roi.
Les "mortiers d'accompagnement" sont destinés à l'infanterie, ce sont des "engins de tranchée de faible puissance" tandis que les "engins de tranchée de grande puissance" sont servis par l'artillerie (mortiers de 58 T, 150 T, 240 T, etc...).
Les mortiers d'accompagnement apparaissent dès 1915 sur une petite échelle, ils sont employés en faible nombre en 1916 et 1917, notamment les premières versions de mortiers de 75 Jouhandeau-Deslandres. Ce sont des petits mortiers aptes à accompagner l'infanterie lors de sa progression afin de l'appuyer au plus près.
Après bien des études et essais, deux matériels émergent enfin en 1917 et sont construits en grande série:
-le mortier Stokes dit "de 3 pouces" dont le calibre réel est de 81 mm, c'est l'ancêtre du mortier moderne. Le médiocre projectile britannique est remplacé par un obus Brandt à ailettes qui porte trois fois plus loin. Ce mortier est acheté à nos alliés à plus de 1.000 exemplaires (premier emploi français lors de l'attaque de La Malmaison).
-le mortier léger de 75 Jouhandeau-Deslandres dont le tube est rayé, précis mais plus difficile à mettre en œuvre que le Stokes. Ce mortier est construit à 1500 exemplaires.
Je laisse de côté le mortier Archer, très lourd et commandé en masse du fait des appuis politiques d'Archer (notamment de Clemenceau et de nombreux parlementaires) et finalement peu employé. Sur les 2.000 commandés, moins de 200 ont été employés au front à l'été 1918 et mis au rebut dès novembre 1918.
Peut-être une des plus belles "magouilles" de la Grande Guerre!
Je connais des sites divers de centres en rapport avec l'artillerie d'accompagnement mais pas celui de Marly, peut-être "Tanker" a-t-il une idée là-dessus?
Cordialement,
Guy François.
Re: centre des Mortiers d'accompagnement de Marly-le-Roi
Bonjour
Tanker écrit un peu ici sur un camp à Marly-le-Roi[/b].
viewtopic.php?p=555650#p555650
--------------
«Essais de chars d'assauts français au camp de Marly-le-Roi.»
https://imagesdefense.gouv.fr/fr/nos-co ... e-roi.html
Tanker écrit un peu ici sur un camp à Marly-le-Roi[/b].
viewtopic.php?p=555650#p555650
--------------
«Essais de chars d'assauts français au camp de Marly-le-Roi.»
https://imagesdefense.gouv.fr/fr/nos-co ... e-roi.html
Salutations
Michel
Michel
Re: centre des Mortiers d'accompagnement de Marly-le-Roi
Bonjour,
Concernant les chars à Marly-le-Roi, la demande d'utilisation des terrains de la forêt de Marly au Ministre de l'Agriculture, par le Gouverneur Militaire de Paris date du 2 Juillet 1916.
Ces terrains, qui faisaient alors partie de la chasse présidentielle de Marly-le-Roi, dépendaient du ministère de l'Agriculture.
Le Fort et les différentes Batteries appartenaient aux Armées et dépendaient donc du Gouverneur de Paris.
La Note du 11 Juillet 1916 d'Albert Thomas au Gouverneur de Paris, fait état de la présence d'un détachement de 50 hommes de l'Artillerie au Fort du Trou d'Enfer et d'un détachement du Train des équipages militaires à la Batterie de Noisy-le-Roi.
Cette note remarque simplement : "Ces détachement pourraient sans doute être concentrés dans l'ouvrage de Marly". (Note n°20789 du 11 Juillet 1916 - Fonds Albert Thomas - carton n° 94AP6)
L'ordre de Création du Centre d'Instruction de Marly et de la création de la 80°Batterie de dépôt est signé le 12 Juillet 1916 (N°226373/3 /Direction de l'Artillerie du 12 Juillet 1916 - Fonds Albert Thomas carton n°94AP16 et SHD carton n°7N166).
Cet ordre de création comprenait :
- le Fort du Trou d'Enfer,
- la Batterie de Noisy,
- la Batterie des Arches
et aucun autre document touchant l'AS à Marly, ne reparle de ces deux détachements et, au final, la Batterie de Marly sera aussi, comme le montre des tampons de vaguemestre, occupée par l'Artillerie Spéciale.
Il restait deux autres Batteries près de Marly-le-Roi :
- La Batterie du Champ de Mars.
- La Batterie de l'Auberderie.
Ce sont, peut-être elle qui ont servi à loger ces deux détachements . . . .
Maintenant, il ne faut pas perdre de vue que l'Artillerie Spéciale quitte définitivement Marly-le-Roi et le Fort du trou d'Enfer en Décembre 1917 et donc, en1918, le Fort avait nécessairement trouvé d'autres occupants.
Bon week-end - Michel
Concernant les chars à Marly-le-Roi, la demande d'utilisation des terrains de la forêt de Marly au Ministre de l'Agriculture, par le Gouverneur Militaire de Paris date du 2 Juillet 1916.
Ces terrains, qui faisaient alors partie de la chasse présidentielle de Marly-le-Roi, dépendaient du ministère de l'Agriculture.
Le Fort et les différentes Batteries appartenaient aux Armées et dépendaient donc du Gouverneur de Paris.
La Note du 11 Juillet 1916 d'Albert Thomas au Gouverneur de Paris, fait état de la présence d'un détachement de 50 hommes de l'Artillerie au Fort du Trou d'Enfer et d'un détachement du Train des équipages militaires à la Batterie de Noisy-le-Roi.
Cette note remarque simplement : "Ces détachement pourraient sans doute être concentrés dans l'ouvrage de Marly". (Note n°20789 du 11 Juillet 1916 - Fonds Albert Thomas - carton n° 94AP6)
L'ordre de Création du Centre d'Instruction de Marly et de la création de la 80°Batterie de dépôt est signé le 12 Juillet 1916 (N°226373/3 /Direction de l'Artillerie du 12 Juillet 1916 - Fonds Albert Thomas carton n°94AP16 et SHD carton n°7N166).
Cet ordre de création comprenait :
- le Fort du Trou d'Enfer,
- la Batterie de Noisy,
- la Batterie des Arches
et aucun autre document touchant l'AS à Marly, ne reparle de ces deux détachements et, au final, la Batterie de Marly sera aussi, comme le montre des tampons de vaguemestre, occupée par l'Artillerie Spéciale.
Il restait deux autres Batteries près de Marly-le-Roi :
- La Batterie du Champ de Mars.
- La Batterie de l'Auberderie.
Ce sont, peut-être elle qui ont servi à loger ces deux détachements . . . .
Maintenant, il ne faut pas perdre de vue que l'Artillerie Spéciale quitte définitivement Marly-le-Roi et le Fort du trou d'Enfer en Décembre 1917 et donc, en1918, le Fort avait nécessairement trouvé d'autres occupants.
Bon week-end - Michel
Email - [email protected]
Liens sur les sujets Artillerie Spéciale de "Pages 14-18" :
viewtopic.php?f=34&t=52768
Liens sur les sujets Artillerie Spéciale de "Pages 14-18" :
viewtopic.php?f=34&t=52768
Re: centre des Mortiers d'accompagnement de Marly-le-Roi
Bonjour,
Merci pour toutes ces précisions.
Cordialement
Daniel
Merci pour toutes ces précisions.
Cordialement
Daniel