Bonjour,
En allant revoir la fiche de Jean Baptiste Baptiste DARRAS dans la catégorie déportés et internés politiques ou résistants, je viens de relire son contenu :
"Créés au départ, en 1948, pour les victimes du nazisme durant la Seconde Guerre mondiale, les statuts de déportés/internés résistants ou politiques, sont rapidement étendus aux victimes des territoires occupés par l’Allemagne en 1914-1918. En effet, la présence de forces d’occupation allemande dans les départements du Nord, du Pas-de-Calais, de la Somme, l'Aisne, de la Marne, Meuse, de la Meurthe-et-Moselle, des Vosges et des Ardennes, conquis partiellement ou en totalité, eut des conséquences tragiques pour la population civile. Outre les réquisitions qui entraînent rapidement une privation de nourriture suffisante pour la population, au profit des troupes stationnées en grand nombre, les civils subissent une répression féroce pour tout acte que l’occupant estime nuisible à son autorité. Les condamnations à l’emprisonnement et aux travaux forcés ne sont pas rares et touchent plusieurs dizaines de milliers de civils, hommes, femmes et enfants à partir de 9 ans. Si certains demeurent en France occupée, d’autres sont envoyés dans des camps de travail en Allemagne où les conditions de vies sont précaires.
Cette reconnaissance, certes tardive, suit les mêmes règles que celles appliquées aux victimes de la répression nazie.
Les statuts d’internés ou de déportés résistants sont accordés à ceux qui ont été arrêtés par les Allemands pour des actes de résistance. L’internement devant durer au moins trois mois.
Les statuts d’internés ou de déportés politiques concernent l’ensemble de ceux qui furent arrêtés, emprisonnés ou déportés par l’occupant, pour tout autre raison qu’un délit de droit commun.
Si le SHD/DAVCC ne conserve plus aujourd’hui qu’une centaine de dossiers individuels concernant ces victimes méconnues de la Première Guerre mondiale, elle dispose cependant du fichier où sont classées alphabétiquement les doubles des 30000 cartes de celles et ceux qui ont obtenu l’un de ces statuts. Nombre d’entre-elles comportent une photographie du demandeur (80% environ), sauf dans le cas où la victime est décédée avant la mise en œuvre de la loi et que la demande de statut a été faite par un proche.
Si les conditions d’attribution de ces statuts sont les mêmes pour les victimes de la Première Guerre mondiale que pour celles de la Seconde, certains droits accordés diffèrent cependant. En effet, pour les déportés et internés résistants, les pensions versées à ceux de 1914-1918 le sont à titre civil, alors que pour ceux de la Seconde Guerre mondiale, dans le cas où les bénéficiaires ont vu leurs services dans la résistance homologués à titre militaire, les pensions sont indexées sur celles du grade militaire correspondant à celui attribué au sein de leur réseau."
Il semble donc que certainement seule la carte de Jean Baptiste DARRAS soit encore visible, mais que son dossier ne devrait plus être disponible.
Les seuls éléments disponibles seront donc la fiche contenue dans le registre du tirage au sort du recrutement cantonal. Et peut-être une fiche d'ancien combattant dans la série 12R du fichier ONAC aux AD59 s'il a pu faire valoir ses droits dans ce cadre là.
Après une recherche rapide mais pas complète sur le site Gallica, je n'ai pas trouvé de Jean Baptiste DARRAS (né à Lezennes le 18/04/1884) qui pourrait nous intéresser sur les journaux (l'Echo du Nord notamment).
A voir également sur le journal Liller Kriegszeitung s'il y a une liste des internés, mais peu sûr.
https://digi.ub.uni-heidelberg.de/digli ... 914bis1915
https://bm-lille.fr/patrimoine/
Voici donc quelques autres pistes possibles à première vue.
Cordialement
Thierry
Recherche d'un parent exempté
Re: Recherche d'un parent exempté
Bonjour,
J’ai avancé un peu dans mes recherches.
Mon beau père étant pupille de la nation j’ai écrit aux AD le 6 juin en posant cette question : « est ce que dans les dossiers pupilles de la nation on trouve les raisons de l’adoption ? »
J’ai eu hier une réponse où il est indiqué qu’il a eu son amputation de la jambe gauche en tant que « victime civile de la guerre » voir fichier joint
Pour plus de détails je dois me rendre aux AD et le responsable de la salle de lecture m’a donné la cote à consulter
Si j’y retrouve la date de sa blessure cela éclaircira un peu mieux son parcours.
Mais la réponse des AD corrobore l’hypothèse évoquée par Loloastre dans sa réponse du 1e juin
Cordialement
J’ai avancé un peu dans mes recherches.
Mon beau père étant pupille de la nation j’ai écrit aux AD le 6 juin en posant cette question : « est ce que dans les dossiers pupilles de la nation on trouve les raisons de l’adoption ? »
J’ai eu hier une réponse où il est indiqué qu’il a eu son amputation de la jambe gauche en tant que « victime civile de la guerre » voir fichier joint
Pour plus de détails je dois me rendre aux AD et le responsable de la salle de lecture m’a donné la cote à consulter
Si j’y retrouve la date de sa blessure cela éclaircira un peu mieux son parcours.
Mais la réponse des AD corrobore l’hypothèse évoquée par Loloastre dans sa réponse du 1e juin
Cordialement
- Pièces jointes
-
- blessure civil.jpg (388.05 Kio) Consulté 657 fois