Voici un lot de photos sur plaques de verre trouvé en vide grenier il y a quelques semaines.
Merci à ceux qui m'ont déjà aider à localiser l'une des photos ce qui m'a permis d'en localiser d'autres.
L'avantage ici c'est que toutes les plaques sont légendées sur leur pochette individuelle et qu'il y a aussi un tirage papier de chacune. Seul bémol, une plaque est cassé et très endomagée et son tirage papier est collé sur une autre plaque.... si vous savez comment la décoller sans dégradé la photo de la plaque de verre je suis preneur.
J'ai mis la légende entre guillemets au dessus de chaque photo, et mes commentaires en dessous.
"1er vue Le canon de 155mm sous des branchages est presque invisible"

"2e vue. Le pointage de la pièce."

Sur cette seconde photo on identifie un 155mm de Bange.
"3e Vue. Feu!!!"

"Canon de 120mm dissimulé dans les bois de l'Argonne".

Canon 120mm de Bange.
"En Argonne - Batterie de 105 allant prendre position. - Le canon de 105 est peu connu car l'armée n'en possedait pas avant la guerre. Les premières batteries viennent seulement d'arriver au front. C'est un canon merveilleux analogue au 75 il en a toutes les qualités et peut tirer à 14 kilomètres."

Canon de 105 Long Schneider Modèle 1913.
"Observateurs réglant un tir d'artillerie lourde. Les observateurs dissimulés à la lisère d'un bois sur une crète règlent le tir de leurs batteries par téléphone. 1"

"Poilus revenant des tranchées (a remarquer la boue qui remplit les rues du village)"

"Poilus revenant des tranchées (a remarquer la boue liquide qui remplit les rues du village)"

L'homme à l'arrière plan porte une capote 1877 claire , peut-être bleu horizon. L'homme à gauche porte des housseaux.
Cette photo a été prise à Somme-Suippe, rue du Général De LANGLE DE CARY à l''époque, comme en atteste la plaque en partie visible à droite de la photo.

Voici une autre vue de l'époque:

Et une vue actuelle:

"La corvée d'eau. L'eau est rare en Champagne mais de grandes corvées de soldats munis de sceaux et de marmites se rendent chaque jour aux ruisseaux chercher l'eau pour servir a faire la soupe fumante et le café savoureux."

En cherchant dans les cartes postales d'époque on se rend compte qu'il se trouvent au lavoir à la source de la Suippe qui se trouve au centre du village face à l'église.


Le lavoir au fond, et l'entrée de l'église à droite.
"La toilette au ruisseau au retour de la tranchée."

Hommes en ras de cul (artillerie je pense) et ils portent aussi des sur-pantalons en toile.
Cette photo a aussi été prise au lavoir de Somme-Suippe.

Une vue actuelle de cet endroit. Le lavoir et la maison on disparu. Il ne reste qu'une pompe à eau.

"La corvée de boue. La pluie, la neige ont converti les rues du village en un cloaque de boue, nos soldats devenus cantonniers s'emploient à l'enlever."

Quelques zooms intéressants sur celle-ci:
On distingue des chiffres au col de deux hommes le numéro 109. Il s'agit du 109e RIT. Un homme porte un capote Poiret du 2ème type qui apparait en novembre 1914 et une décoration, peut-être la médaille coloniale.


Cette rue s'appelait rue de la 34e division:

Aujourd'hui rue des artisants:

"Le ravitaillement en cartouches. Les sections d'artillerie apportent les cartouches jusqu'à des charettes qui les conduisent non loin des tranchées où on les distribuera aux soldats."

"Le chargement des fils de fer. - On charge une charette d'énormes rouleaux de fil de fer qui conduits non loin des tranchées serviront à les fortifier."

Je n'ai pas réussi à localiser ces deux dernières.
"Compagnie partant pour faire la relève dans les tranchées. La boue règne en maitresse sur les routes et les chemins."

Malgré son mauvais état, la partie visible apporte deux élément intéressants: un homme, je pense officier qui porte une fourrure, et une automobile à identifier.

Cette dernière n'a plus sa pochette donc pas de légende. On y voit un canon de 65mm de montagne dont la fourche a été placée dans un trou pour un tir plus incliné. Il est servi par des artilleurs de montagne reconnaissables au port de la tarte.

Benoît