YUM — Yacht de compétition (1898~1902), futur Magda (1907~1911).

[Rutilius]

Bonjour à tous,

Yum, yacht de compétition (1898~1902) — Ultérieurement renommé Grisédélis (1902~1907), Magda (1907~1911), Grisédélis (1911~1919), Cora-V (1919~1922), Astraté-II (1922~ 19xx).

Yacht de compétition de 5,63 tx jn construit en 1898 sous le nom de Yum par le chantier Gridiron & Works Co., de Carrigaloe, dans le Cork Harbour (Irlande), sur les plans de l’architecte écossais William FIFE III Jr. pour le compte d’Adolphus FOWLER, domicilié à Cork, membre du Royal Cork Yacht Club ; attaché au port de Crosshaven (Cork). Cédé la même année à Campbell M. KEIR, de Folkstone (Kent, Royaume-Uni), conservant son nom ; attaché au port de Folkstone. (1)

Cédé en Janvier 1902 à André Jean HACHETTE, domicilié à Paris, administrateur de la Librairie Ha-chette. Renommé Grisédilis, étant inscrit au quartier du Havre, f° 320, n° 953 ; permis de navigation délivré le 27 mars 1902 au Havre, n° 10. Cédé le 21 juillet 1903 à un sieur J. MAC-HENRY, domicilié à Beaumont-sur-Oise (Oise) ; conserve son nom et demeure attaché au port du Havre. Cédé le 20 février 1907 à Pierre TACONET, domicilié au Havre, rue des Guêpes ; conserve son nom et demeure attaché au port du Havre. Cédé le 29 juillet 1907 à Georges Léon Félix GRUS, domicilié à Paris, au 48, boulevard Malesherbes (VIIIe Arr.) ; renommé Magda le 3 août 1907, demeurant attaché au port du Havre. Cédé en 1911 à Adolphe RAILLARD, domicilié à Brest (Finistère), au 17, rue Voltaire ; attaché en Douane le 12 mai 1911 à Brest, puis inscrit audit quartier le 4 décembre 1911, f° 297, n° 894, étant à nouveau dé-nommé Grisédilis. (2)

Cédé en 1913 à Gaston CAILLEUX, domicilié à Saint-Denis (Seine — aujourd’hui Seine-Saint-Denis), au 23, rue des Ursulines ; inscrit le 10 juillet 1913 au quartier du Havre, f° 584, n° 1.748, conservant son nom ; signal distinctif : O.Z.Y.X. Cédé le 20 septembre 1915 à Jacques RICHEPIN, domicilié à Paris, au 4, avenue Élisée Reclus (VIIe Arr.) ; renommé Cora-V le 30 mai 1919, demeurant attaché au port du Havre. Cédé le 24 septembre 1922 à Pierre LE GOIFF, domicilié à La Trinité-sur-Mer (Morbihan) ; renommé Astarté-II, demeurant attaché au port du Havre ; passé le 9 juin 1925 au quartier d’Auray, f° 139, n° 1.610. (3)

Sort ultérieur indéterminé.

_________________________________________________________________________________________

(1) https://fr.wikipedia.org/wiki/Pen_Duick — Yacht Register 1907~1908, n° 239.

(2) Inscription maritime — Quartier du Havre — Matricules des bâtiments de plaisance (1898~1909), n°ˢ 820 à 1.404 : Archives départementales de Seine-Maritime, Cote 6Psup01_05, p. num. 48.

(3) Inscription maritime — Quartier du Havre — Matricules des bâtiments de plaisance (1909~1921), n°ˢ 1.405 à 2.004 : Archives départementales de Seine-Maritime, Cote 6Psup01_07, p. num. 127.

_________________________________________________________________________________________

XoX - .JPG (418.79 Kio) Consulté 272 fois

Archives départementales de Seine-Maritime, Cote 6Psup01_05, p. num. 49.

[Creese]

Bonjour



Cordialement, Kris.

[markab]

Bonjour,

Voici une demi-coque du YUM (1898) :

YUM 1898 demi-coque.jpg (607.28 Kio) Consulté 227 fois

C'est le premier et très célèbre PEN DUICK d'Eric Tabarly

A bientôt.

[markab]

Bonjour,

Voici l'histoire récente du navire (Wikipédia) - cf. lien dans le message de Daniel :

"Pen Duick de Guy Tabarly (1938-1952)
En 1938, Guy Tabarly, le père d'Éric, qui réside aussi à Nantes, découvre le bateau alors en hivernage dans un bras mort de la Loire, puis le rachète aux frères Lebec qui ne peuvent plus en assurer l'entretien. C'est à son bord qu'Éric Tabarly apprend à naviguer en compagnie de ses parents et sa sœur cadette.

Avant la Seconde Guerre mondiale, Guy Tabarly conduit le Pen Duick dans une vasière de Bénodet. Il y restera durant tout le conflit. À cette époque, faisant face à une pénurie de plomb, les autorités menacent de démanteler le bateau pour récupérer le métal se trouvant dans la quille, mais les Tabarly sauveront Pen Duick, prétendant que celle-ci est en fonte. Cependant, après plusieurs années de manque d'entretien, le navire est en mauvais état, le rendant dangereux à la navigation. Faute de pouvoir payer les travaux, Guy Tabarly le met en vente.

Pen Duick de Éric Tabarly (1952-1998)
En 1952, comme il ne trouve pas d'acheteur, Éric persuade son père de le lui donner, car il en est tombé amoureux depuis le premier jour.

Quelques années plus tard, quand Éric peut s'occuper de son bateau, il le confie aux chantiers Costantini à La Trinité-sur-Mer afin d’évaluer les travaux à effectuer. Mais la coque du voilier est trop pourrie pour être remise en état de façon traditionnelle. Ne pouvant financer les travaux, malgré le fait d'avoir réalisé d'énormes économies sur sa solde de militaire, il propose alors à Marc et Gilles Costantini de relever un défi inédit pour sauver son bateau : refaire une coque neuve en appliquant sept couches successives de tissus de verre et de résine polyester sur l'ancienne coque utilisée comme un moule mâle. La construction en polyester était à ses débuts, jamais on n'avait construit de voilier aussi grand et lourd. C'était la plus grande coque de ce type à cette époque.

Le gréement comporte une grand-voile à corne, un flèche, un foc, une trinquette, un clinfoc et un foc ballon au portant.

Alors qu'Éric est à l'École navale de Brest, il s'entraîne à naviguer pour participer aux régates du sud de l'Angleterre…

Le bateau reçoit une rénovation à l'ancienne dans les chantiers de Raymond Labbé en 1983 à Saint-Malo, et a fêté son centenaire en mai 1998.

Éric Tabarly s'est toujours opposé à l'inscription de « son » bateau au titre des Monuments historiques.

C'est pendant un convoyage du Pen Duick que, dans la nuit du 12 au 13 juin 1998, Éric Tabarly perd la vie en tombant à la mer, lors d'une traversée vers l'Irlande."

A bientôt.