MARIE-MADELEINE
Barque de pêche de 10 t, à moteur auxiliaire, immatriculée à Port en Bessin.
Armateur G. LAURENT
Patron Charles THOUMIRE
7 hommes d’équipage tous français
Le 27 Février 1917 à 12h00, MARIE MADELEINE se trouve par 49°30 N et 03°00 W (méridien de Paris), à 10 milles au nord du feu de Ver, à la cape bâbord amure, attendant le vent pour mettre son chalut à l’eau.
Mer calme. Très faible brise de NNE. Brumeux avec visibilité de 0,5 mille.
Trois coups de canon de semonce sont entendus et les obus tombent à une centaine de mètres sur bâbord. Un sous-marin est alors aperçu sur l’arrière du travers bâbord.
Abandonné la barre, mis le canot à la mer et embarqué. Puis l’équipage s’écarte du navire. Aucune parole n’est échangée avec les hommes du sous-marin. Celui-ci tire sept coups de canon en une dizaine de minutes. Le 6e coup met le feu à la réserve de combustible du moteur. Puis le chalutier coule.
Les naufragés font route au sud à la voile et entrent à Courseulles le 27 à 22h30. Pas de victimes ni de blessés.
Description du sous-marin
60 m de long. Blockhaus haut d’environ 6 m. Fil métallique de l’avant à l’arrière pouvant être une antenne TSF. 1 canon sur l’avant du kiosque.
Peinture gris clair, fraîche.
Vu trois hommes à la pièce et trois sur le kiosque. Portaient des tenues bleues, sauf un avec un chandail blanc.
Le sous-marin a fait le tour du navire à petite vitesse, puis s’est éloigné sans plonger.
Voici le dessin du sous marin effectué par le patron Thoumire

Le sous-marin attaquant
C’était l’UC 43 du KL Erwin SEBELIN.
MARIE MADELEINE est le seul navire français qu’il ait coulé.
Il ne lui survécut pas longtemps car quinze jours plus tard, le 10 Mars, il fut torpillé au Nord des Shetlands par le sous-marin anglais G 13, par 60°57 N et 01°11 W.
Le commandant Sebelin disparut avec ses 26 hommes d’équipage.
Cdlt