Bonsoir à tous,
Officier marinier du patrouilleur Plongeon
— GOUCHEN Joseph, né le 17 août 1884 à Saint-Pierre-Quilbignon (Finistère) et domicilié à Brest (– d° –), disparu en mer le 26 juin 1917 « étant en service à l’arraisonnement de Cette [Sète] ». Second maître mécanicien, Défense fixe de Toulon, inscrit le 18 octobre 1911 au quartier de Brest, n° 6.060 ; classe 1904, n° 250 au recrutement de Brest. [Judiciairement déclaré « Mort pour la France »].
• Fils de Jean GOUCHEN, né le 8 février 1842 à Plounez-Lochrist (Finistère), décédé le 2 mai 1908 à Brest, forgeron au port de Brest, et de Marie Françoise RAGUÉNÈS, née le 18 février 1847 à Plouzané (– d° –), couturière ; époux ayant contracté mariage dans cette commune, le 15 mai 1870 (Registre des actes de naissance de la commune de Saint-Pierre-Quilbignon, Année 1884, f° 40, acte n° 157).
• Époux de Marie Lucia ÉLIÈS, née le 22 février 1891 à Brest, sans profession, avec laquelle il avait contracté mariage dans cette ville, le 29 décembre 1908 (Registre des actes de mariage de la ville de Brest, Année 1908, f° 301, acte n° 600).
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□ Jugement déclaratif de décès rendu le 10 octobre 1917 par le Tribunal civil de 1re instance de Brest et transcrit à Brest, le 25 octobre 1917 (Registre des actes de décès de la ville de Brest, Année 1917, Vol. III., f° 87, acte n° 1.587).
« Attendu que M. le Ministre de la Marine a transmis, conformément à l’article 90 du Code civil, à Mon-sieur le Procureur général près la Cour d’appel de Rennes le procès verbal concernant le sieur Gouchen, second maître mécanicien disparu à la mer le vingt-six juin mil neuf cent dix-sept, étant embarqué sur le chalutier Plongeon et a requis ce magistrat de poursuivre d’office la constatation judiciaire du décès ;
Qu’il est appris par ce procès verbal, dressé le jour même par le second maître de timonerie Hamoniaux, patron du Plongeon, que ce chalutier affecté au dragage et à l’arraisonnement du port de Cette se trou-vait le vingt-six juin mil neuf cent dix-sept à un mille et demi de la côte, lorsque le second maître méca-nicien Gouchen est tombé à l’eau vers deux heures quarante-cinq minutes du soir par suite d’un faux mouvement en arrière sans qu’il lui soit possible de se cramponner dans sa chute ; qu’il a été aperçu pen-dant une minute et demie à la surface, puis a disparu à environ cent mètres du bord pour ne plus repa-raître ; que les recherches ont été effectuées infructueusement pendant une demie heure environ, Gouchen ne sachant pas nager et étant en costume de travail ;
Que la commune de Brest doit être considérée comme lieu du dernier domicile du décédé, bien que Gouchen résidât temporairement au moment de son décès à Cette ; qu’il était en effet immatriculé à Brest, s’y était marié et que sa veuve y est venue demeurer ;
Que les faits ci-dessus exposés paraissent établir de façon certaine la réalité de la mort de Gouchen ;
Par ces motifs, déclare constant le décès de Gouchen [...]. »
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