
en Charente une petite nièce a retrouvée 2000 lettres de 2 poilus de sa famille il s agit de correspondances intrafamiliale ces correspondances ont étés données aux AD 16
« Bien chère petite Marie… ». Ces mots, toujours identiques, pour débuter des centaines de lettres, rédigées il y a plus d’un siècle. Ce mercredi, plus de 2000 correspondances rejoignent les archives départementales d’Angoulême, un trésor privé, teinté d’émotion familiale. "Je suis tombée sur ces lettres en débarrassant la maison de famille", explique Monique Meron. Dans un tiroir, la petite-fille de Marie découvre les correspondances de sa grand-mère et son arrière-grand-mère avec Jean et Louis Peyraud, frères et fils de ces dernières. Des lettres de soldats envoyés au front en 1914, dont l’un ne reviendra jamais.
"J’ai voulu comprendre comment était mort ce grand-oncle que je n’ai jamais connu, ajoute Monique Meron. Alors j’ai commencé à lire les lettres, comme une enquête." Au fil de ses lectures, Monique découvre les pensées les plus intimes de Jean, petit frère de sa grand-mère. A travers de longs écrits, emprunts de poésie, il décrit son quotidien, la vie dans les tranchées, les relations avec les soldats allemands mais aussi les paysages qu’il traverse. "Il raconte sa vie époque par époque, secteur par secteur, comme Verdun, la Somme ou Dunkerque… et même l’Italie, dont il tombe amoureux." Le jeune homme a tant à dire sur la société italienne. "Il dit à sa mère qu’elles devront absolument, toutes les deux, voir ce pays !" Mais comme un grand nombre de Poilus, Jean Peyraud perd la vie avant la fin de la guerre, le 23 août 1918.
Jean dit vraiment ce qu’il pense. Il se scandalise de ce qu’il voit dans les journaux et fait preuve de beaucoup de compassion.
Monique Meron, petite-nièce de Jean Peyraud
"On se prend vite au jeu, à lire ces lettres quasi quotidiennes", avoue Monique. Pendant un an, elle lit et retranscrit toutes les correspondances, dans un langage actuel. Un travail conséquent et personnel. "Quelque part cette histoire est devenue la mienne, mais je souhaite la partager. Ça m’a tellement surpris de voir ces documents d’époque, je me dis que ça peut intéresser les générations suivantes." Alors Monique Meron a accepté de transmettre cet héritage aux archives. Des lettres de toutes sortes, longues, courtes, boueuses, déchirées, ou encore lissées, parfaitement conservées, rédigées… des morceaux d’Histoire et de mémoire.
cordialement cristian terrasson
adischats
