RENAUDIN - Contre-torpilleur

olivier 12
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Re: RENAUDIN - Contre-torpilleur

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Bonjour à tous,

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olivier
Rutilius
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RENAUDIN ― Torpilleur d’escadre (1913~1916).

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Bonjour à tous,

□ Les officiers et marins présents à bord du torpilleur d’escadre Renaudin lorsque ce dernier était affecté à la Division des flottilles de l’Adriatique, ou le jour de sa perte, eurent droit, à titre individuel, à la déli-vrance de la fourragère au couleurs du ruban de la Croix de guerre.

[J.O. 19 févr. 1919, p. 1.857 ~ Circulaire du Ministre de la Marine du 19 novembre 1919 fixant les disposi-tions concernant la délivrance gratuite, à titre individuel, des fourragères au personnel de certaines unités citées (B.O. Marine 1919, n° 34, p. 872)].
Bien amicalement à vous,
Daniel.
olivier 12
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Re: RENAUDIN - Contre-torpilleur

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Rutilius
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RENAUDIN ― Torpilleur d’escadre (1913~1916).

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Bonjour à tous,


Jean-François RENAUDIN

(1757~1809)

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RENAUDIN (J.-F.) - .jpg (58.49 Kio) Consulté 956 fois


Édouard GŒPP & Henri de MANNOURY d’ECTOT : « Les marins », éd. Furne, Jouvet & Cie, Paris, 1877, deux tomes sous une reliure unique, de 356 et 432 p. respectivement — T. II., XIXe siècle, p. 51 à 54.

« RENAUDIN (Jean-François) naquit le 27 mars 1757, à Martin du Gua (Charente-Inférieure). Il navigua d’abord au commerce, puis entra dans la marine royale comme officier bleu (on nommait ainsi avant la Ré-volution, les officiers parvenus). Il se fit remarquer en 1779, sur la flûte la Dorade, qu’il commandait avec le grade de lieutenant de frégate auxiliaire. Mais, malgré plusieurs actions d’éclat, il resta dans les bas grades jusqu’en 1793. Nommé alors capitaine de vaisseau et commandant de l’Andromaque, il soutint une lutte sérieuse contre un vaisseau et quatre frégates espagnoles. Appelé ensuite au commandement du Vengeur, qui faisait partie de l’escadre du contre-amiral Villaret de Joyeuse, il se distingua tout particu-ièrement dans la journée du 1er juin 1794, en soutenant le feu de dix bâtiments ennemis, pour empêcher les Anglais de couper notre ligne.
On a raconté de bien des manières cet épisode du Vengeur. Les poètes et les dramaturges s’en sont em-parés et peu à peu une légende s’est faite à ce sujet.
Voici le récit vrai du fait qui a donné lieu à toutes ces amplifications, tel qu’il se trouve relaté dans le procès-verbal qui se trouve au dépôt des cartes et plans du Ministère de la Marine, signé par le capitaine Renaudin et par ses principaux officiers. L’exposé commence au début même de la journée du 13 prairial an II (1er juin 1794).

" Le 13, le vent petit frais de la partie du S.-E., sur les 8 heures du matin le temps s’était éclairci, l’ar-mée ennemie parut au vent à la distance de deux lieues ; elle ne tarda pas à arriver sur nous en dépen-dant. L’ordre de serrer la ligne et de se préparer au combat fut donné à l’armée française et aussitôt exé-cuté. Nous allions à petite voile ; l’ennemi forçait davantage et en prolongeant notre colonne, le combat s’engagea. Le Vengeur du Peuple avait essuyé le feu de deux vaisseaux, lorsqu’un troisième vint pour lui couper la ligne : il fallait l’en empêcher. En conséquence, nos forçâmes de voiles et vînmes du lof. Cette manœuvre aurait réussi, et le feu terrible de nos batteries que notre équipage servait avec courage et une ardeur incroyable aurait criblé le vaisseau ennemi, lorsqu’une circonstance imprévue rendit nos ef-forts infructueux. Ce vaisseau s’obstinant à vouloir couper chemin, le Vengeur du Peuple, déterminé à ne pas le souffrir, tenta l’abordage. Il y parvint ; mais en élongeant, il se trouva accroché par l’ancre de l’ennemi. Il lui envoya toute sa bordée et ne put ensuite lui tirer que quelques coups de canon de l’arrière à l’avant, parce qu’il n’y avait pas entre les deux vaisseaux assez d’espace pour passer les écou-villons en bois. L’Anglais, au contraire, avec des écouvillons en corde, avait l’avantage de se servir de tous ses canons. Dans ce moment, nous donnâmes l’ordre à un détachement de sauter à l’abordage. Tout était disposé pour l’exécution ; mais il fallut bientôt renoncer à ce projet : nous aperçûmes deux vaisseaux ennemis, dont un à trois ponts, qui arrivaient sur l’autre bord ; chacun alla reprendre son poste dans les batteries et le feu recommença. L’équipage, encouragé par les officiers, soutint ce nouveau choc avec une intrépidité vraiment républicaine ; nous reçûmes plusieurs bordées à couler bas. De ce côté, l’ennemi nous abandonnait, lorsque la vergue de l’ancre du vaisseau avec lequel nous étions abordés depuis plus de deux heures cassa. Le trois-ponts le voyant s’éloigner vira de bord, revint sur nous et nous tira deux autres bordées qui démâtèrent le Vengeur du Peuple de tous ses mâts, excepté celui d’artimon qui ne tomba qu’une heure après. Nous ne pûmes lui riposter parce que l’eau avait subitement pénétré dans les soutes et que l’équipage se disposait à pomper et à puiser.
" L’ennemi de trouvait de nouveau en désordre et confondu avec quelques uns de nos vaisseaux qu’il avait engagés. L’armée française était sous le vent et avait deux vaisseaux qui, au contraire, le tenaient et s’é-loignaient beaucoup. Nous avions espoir qu’elle viendrait, sinon pour recommencer le combat, au moins qu’elle en ferait la feinte pour obliger les Anglais à abandonner nos vaisseaux démâtés et deux des leurs dont ils ne pouvaient pas s’occuper. Nous n’eûmes pas cette consolation : des raisons, majeures sans doute, y mirent obstacle. Mais nos frégates, où étaient-elles ? Vinrent-elles nous donner des secours ? Nous n’en reçûmes aucun, et nous n’en pouvons deviner la cause.
" Le vaisseau le Vengeur du Peuple approchait sensiblement cependant du moment où la mer allait l’en-gloutir. Le danger s’accroissait de la manière la plus alarmante malgré les efforts de l’équipage à pomper et à puiser. Nous vîmes sortir du groupe ennemi deux de nos vaisseaux dont un, le Trente et un Mai, venait de passer près de nous. Il fit naître parmi nous quelques espérances de salut, mais elles furent bientôt évanouies. Il se disposait à nous prendre à la remorque, lorsque les Anglais se débrouillèrent et le forcèrent à s’éloigner en chassant de notre côté. L’eau avait gagné l’entrepont. Nous avions jeté plusieurs canons à la mer. La partie de notre équipage qui connaissait le danger répandait l’alarme. Ces mêmes hommes, que tous les efforts de l’ennemi n’avaient pas effrayés, frémirent à l’aspect du malheur dont ils étaient menacés. Nous étions tous épuisés de fatigue. Les pavillons étaient amarrés en berne. Plusieurs vaisseaux anglais ayant mis leurs canots à la mer, les pompes et les seaux furent bientôt abandonnés. Ces embarcations arrivées le long du bord reçurent tous ceux qui les premiers purent s’y jeter. A peine étaient-ils débordés que le plus affreux spectacle s’offrit à nos égards. Ceux de nos camarades qui étaient restés à bord du Vengeur du Peuple, les mains levées au ciel, imploraient en poussant des cris la-mentables, des secours qu’ils ne pouvaient plus espérer. Bientôt disparurent et le vaisseau et les mal-heureuses victimes qu’il contenait. Au milieu de l’horreur que nous inspirait à tous ce tableau déchirant, nous ne pûmes nous défendre d’un sentiment mêlé d’admiration et de douleur. Nous entendîmes, en nous éloignant, quelques-uns de nos camarades former encore des vœux pour leur patrie ; les derniers cris de ces malheureux furent ceux de :
Vive la République ! ils moururent en les prononçant. Plusieurs revinrent sur l’eau, les uns sur des planches, d’autres sur des mâts ou des débris du vaisseau. Ils furent sauvés par un cutter, une chaloupe et quelques canots et conduits à bord des vaisseaux anglais..."

Sur 723 hommes qui composaient l’équipage du Vengeur, 367 personnes furent sauvées, mais au moment où ce vaisseau disparut, il y avait déjà 250 hommes tués ou blessés.
Renaudin, à son arrivée en Angleterre, obtint de retourner en France avant échange. Promu contre-amiral la même année, il reçut à la fin de décembre le commandement d’une division de six vaisseaux destinée à porter des munitions à Toulon ; sorti avec l’escadre de Villaret de Joyeuse, il prit part à cette malheu-reuse campagne de trente-cinq jours dans le golfe de Gascogne où nous perdîmes plusieurs vaisseaux par suite de leur délabrement et de leur vétusté. Rentré à Brest, Renaudin prit la mer en février 1795, et arriva à Toulon en avril. Il se joignit à l’escadre du contre-amiral Martin, et prit part au combat du 13 juillet 1795, livré à la hauteur de îles d’Hyères. Il commanda la division navale de Brest après le contre-amiral Lelage. En 1799, il fut envoyé à Naples comme commandant d’armes et, en 1801, le gouvernement consulaire le nomma inspecteur général des ports de l’Océan, de Cherbourg à Bayonne. En 1805, des infir-mités contractées au service l’obligèrent à demander sa retraite. Il est mort le 30 avril 1809, à Saint-Marin de Gua. »

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Nicholas POCOCK

(1740~1821)

“ The Brunswick and the Vengeur du Peuple at the Battle of the First of June, 1794 ”

VENGEUR-DU-PEUPLE - I -  .jpg
VENGEUR-DU-PEUPLE - I - .jpg (182.86 Kio) Consulté 956 fois

Credit National Maritime Museum ~ Greenwich - London
Macpherson Collection

Huile sur toile ~ 1795 ~ 58,5 x 44,5 cm.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
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RENAUDIN ― Torpilleur d’escadre (1913~1916).

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Bonsoir à tous,


Commandants successifs du torpilleur d’escadre Renaudin


— GODARD André Gustave Eugène, lieutenant de vaisseau, du port de Toulon. Nommé à ce commande-ment par un décret du 17 juillet 1913 (J.O. 19 juill. 1913, p. 6.397).

Auparavant, avait été chargé, à compter du 10 février 1913, de suivre à Toulon les essais à la mer du bâti-ment (J.O. 8 janv. 1913, p. 224 — Liste de destinations).

Annuaire de la Marine 1914, p. 824.

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— HARDY Édouard Marie Pierre, du port de Brest. Nommé à ce commandement par un décret du 24 juin 1915 (J.O. 26 juin 1915, p. 4.299). Division des Flottilles de l’Adriatique de la 1re Armée navale.

□ Cité à l’ordre de l’armée dans les termes suivants (J.O. 26 avr. 1916, p. 3.528 et 3.529) : « HARDY (Édouard-Marie-Pierre), lieutenant de vaisseau, commandant un torpilleur d’escadre : officier du plus grand mérite, a été englouti glorieusement avec son bâtiment torpillé par un sous-marin. »
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Bien amicalement à vous,
Daniel.
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