Bonjour
Le site sur le parcours militaire d' Henri Desjardin au sein de la Marine Nationale de 1913 à 1944
https://sites.google.com/view/henri-desjardin-1913-1944
comprend une page rattachée à la page relative au BOUVET 1914-1915 intitulée “Les second-maîtres élèves de l’école navale issus de la promotion 1913 à bord des navires de guerre en 1914 après la fermeture de l'école navale en août 1914 - L’exemple du JAURÉGUIBERRY - Leur présence à bord n’est pas absolument inutile"
C'est en réponse à une communication de l’ armée navale en date du 31 octobre 1914, qu'Auguste René Beaussant commandant du JAURÉGUIBERRY - qui avait embarqué six élèves de l’école navale en qualité de second-maîtres - avait rédigé une note mentionnant notamment :
- On s’est attaché principalement à donner aux second-maîtres élèves issus de la promotion 1913 de l’école navale le plus rapidement possible des notices sur la conduite du navire. Un élève est toujours de quart sur la passerelle à la mer. En vue des côtes, ils font plusieurs fois par heure des observations de relèvements, alignements et distances. Ils exécutent sur les cartes toutes les constructions géométriques relatives à la navigation. Ils se familiarisent avec le maniement des divers instruments réglementaires et étudient les volumes et documents concernant la navigation. Ils observent et calculent le point.
- En rade, les élèves font le quart sur le pont, secondant les officiers de service et assurent les corvées dans les embarcations. Autant que possible les canots à vapeurs sont conduits par eux.
- Il est impossible de donner aux second-maitres élèves une instruction théorique et pratique analogue à celle de l’école navale. L’éducation sommaire donnée à bord pour les rendre rapidement utilisables en diffère totalement. Il parait difficile de leur faire des cours sur les matières dont ne possédons pas exactement les programmes. On risque d’introduire de la fantaisie là où l’unité de direction parait indispensable. On ne pourrait d’ailleurs pas demander ce supplément d’occupation aux officiers de bord dont le service actuel est très suffisamment chargé.
- En réalité, les second-maîtres élèves ont sauté une année et ont reçu à bord une teinture sommaire de l’éducation de l’école d’application ; c’est tout ce que l’on pouvait faire. Une lacune persiste et ne sera pas comblée. La seconde année d’école navale sera à reprendre tôt ou tard.
- Si leur présence à bord n’est pas absolument inutile, elle est superflue. Dans les conditions où se trouve actuellement la marine, il vaut peut-être mieux envisager l’avenir et reconstituer l’école navale pour ne pas perdre une année complète et éviter d’aggraver la crise du personnel officier qui ne permettra pas de constituer normalement les états-majors des grosses unités de combat en achèvement.
Pour plus d’information et connaître la source (registres de correspondance du JAURÉGUIBERRY) voir la sous page rattachée à la page relative au BOUVET 1914-1915 traitant des second-maîtres élèves de l’école navale issus de la promotion 1913 :
https://sites.google.com/view/henri-des ... -1914-1915
Bien cordialement
Bernard Régis