Marins détachés auprès de l’Artillerie lourde du Corps expéditionnaire d’Orient.

Rutilius
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Marins détachés auprès de l’Artillerie lourde du Corps expéditionnaire d’Orient.

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Bonjour à tous,


Récompenses décernées à deux enseignes de vaisseau
détachés auprès de l’Artillerie lourde du Corps expéditionnaire d’Orient


― FRÉBILLOT François Jean, né le 8 avril 1885 à Mirecourt (Vosges) et décédé le 19 juillet 1960 à Paris (XVIe Arr.). Enseigne de vaisseau de 1re classe — promu au grade de lieutenant de vaisseau par un décret du 29 septembre 1916 (J.O. 1er oct. 1916, p. 8.676).

□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 24 novembre 1915 (J.O. 25 nov. 1915, p. 3.579), inscrit au tableau spécial de la Légion d’honneur pour le grade de chevalier dans les termes suivants :

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― BROWN de COLSTOUN Georges Pierre William, né le 16 juillet 1884 à Bordeaux (Gironde) et décédé le 18 août 1974 à Guebwiller (Bas-Rhin). Enseigne de vaisseau de 1re classe — promu au grade de lieutenant de vaisseau par un décret du 29 août 1915 (J.O. 31 août 1915, p. 6.116).

□ Cité à l’ordre de l’Armée navale dans les termes suivants (J.O. 26 mars 1916, p. 2.395) :

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Journal des marches et opérations de l’Artillerie lourde du Corps expéditionnaire d’Orient débarqué sur la presqu’île de Gallipoli pendant la campagne 1914-1915 ― 5 juill. 1915 ~ 30 sept. 1915 ―, commandé à compter du 5 juillet 1915 par le lieutenant-colonel MERCIER : Service historique de la Défense, Cote 26 N 76/2, p. 5 et s.

En Juillet 1915, les enseignes de vaisseau Georges Brown de Colstoun et François Frébillot étaient tous deux affectés à une batterie de 240 dépendant de l’Artillerie lourde du Corps expéditionnaire d’Orient, dont le lieutenant-colonel Mercier venait de prendre le commandement. Cette batterie comportait deux pièces de marine d’un poids respectif de 14 tonnes, qui se trouvaient à bord d’un transport ― probablement du croiseur auxiliaire Provence-II, ex-paquebot de la Compagnie générale transatlantique ― et devaient donc être débarquées et installées avec des moyens de fortune à Seddul-Bahr, de surcroît « en haut du ravin du Monastère ». L’enseigne de vaisseau Brown de Colstoun commandait la première et l’enseigne de vaisseau Frébillot la seconde.

Malgré les difficultés de l’entreprise, la première pièce de 240 ― dite d’Asie ― fut débarquée du transport sans incident dans la nuit du 5 au 6 juillet 1915. Elle fut descendue sur un chaland à 500 mètres en mer, puis, dans l’obscurité et avec des moyens de fortune, déposée sur la plage de Morto Bay, où elle demeu-rera une journée entière, en attendant l’achèvement de la plate-forme destinée à la recevoir.

La seconde pièce ― dite d’Europe ― fut débarquée de la même manière durant la nuit du 6 au 7 juillet 1915, pendant que la première était acheminée jusqu’à sa position de batterie par une voie étroite de 0,60 m installée le mois précédent. Elle fut amenée à poste la nuit suivante, pendant la mise en place de la première. Le 9 juillet, la pièce d’Asie était en batterie, prête à tirer, et l’affut de la pièce d’Europe en place.

Le 12 juillet, la pièce d’Asie effectua ses premiers tirs à partir de 7 h. 10 ; toutefois, elle fut bientôt atteinte par un obus turc de 210 mm qui brisa sa culasse, tua un servant et en blessa deux. A midi, la culasse hors d’usage fut remplacée par celle de la pièce d’Europe, mais à 15 h. 00, la volée éclata, bles-sant mortellement un autre homme.

Le 13 juillet, le canon éclaté fut remplacé par celui de l’autre pièce, l’opération étant achevée à midi. Durant des travaux d’aménagement des embrasures de pièces et d’achèvement des abris pour projectiles et gargousses, des balles perdues firent quatre nouveaux blessés. Le même jour, l’enseigne de vaisseau Brown de Colstoun reçut une balle dans la cuisse et fut remplacé au commandement de la batterie par l’enseigne de vaisseau Frébillot ; il rejoignit toutefois son poste le 17 août suivant. Entre temps, le 27 juillet, le lieutenant de vaisseau René Juge avait pris le commandement de l'ensemble des batteries de marine dépendant de l’Artillerie lourde du Corps expéditionnaire d’Orient.

Durant ces deux jours d’offensive, la batterie de la marine ne tira que 24 obus, mais eut donc deux hommes tués et trois blessés, dont un officier.
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Bonsoir à tous,

— JUGE René Clément, né le 11 avril 1877 à Sarlat-la-Canéda (Dordogne) et décédé le 9 février 1958 à Versailles (Seine-et-Oise — aujourd’hui Yvelines).

□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 21 mars 1916 (J.O. 22 mars 1916, p. 2.288), inscrit au tableau spécial de la Légion d’honneur pour le grade d’officier dans les termes suivants :

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J.O. 22-III-1916 - .JPG (49.08 Kio) Consulté 885 fois

□ Cité à l’ordre de l’Armée navale dans les termes suivants (J.O. 19 sept. 1916, p. 8.267) :

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Bonjour à tous,

MERCIER Ernest Frédéric Honorat

Ingénieur de 1re classe du génie maritime de réserve


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Né le 4 février 1878 à Constantine (Département de Constantine, Algérie) et décédé le 11 juillet 1955 à Paris (VIe Arr.) (Registre des actes de décès du VIe arrondissement de la ville de Paris, Année 1955, f° 62, acte n° 614).

• Fils de Jean Ernest MERCIER, né le 17 septembre 1840 à La Rochelle (Charente-Inférieure — aujourd’hui Charente-Maritime) et décédé le 16 mai 1907 à Constantine, interprète assermenté pour la langue arabe (1871) [Maire de Constantine (18 mai 1884)], et de Marie Ernestine de STYX, née le 27 août 1844 à Tatue (Roumanie) et décédée le 5 avril 1922 à ... (...), sans profession ; époux ayant contracté mariage à Mont-béliard (Doubs), le 1er octobre 1873 (Registre des actes de naissance de la ville de Constantine, Année 1878, f° 14, acte n° 78).

• Époux en premières noces de Madeleine TASSIN, née le 12 octobre 1881 à Noyers-sur-Cher (Loir-et-Cher) et décédée le 9 octobre 1924 à Neuilly-sur-Seine (Seine — aujourd’hui Hauts-de-Seine), avec laquelle il avait contracté mariage à Paris (VIIIe Arr.), le 21 mars 1904 (Registre des actes de mariage du VIIIe arrondissement de la ville de Paris, Année 1904, f° 102, acte n° 240). Fille de Pierre TASSIN, sénateur du département de Loir-et-Cher (1893), et de Marie Christiane MOREAU, sans profession, son épouse.

• Époux en secondes noces de Marguerite Jeanne DREYFUS, née le 4 juin 1890 à Mulhouse (Haut-Rhin) et décédée le 1er avril 1980 à Paris (VIe Arr.), sans profession, avec laquelle il avait contracté mariage à Paris (XVIe Arr.), le 14 septembre 1927 (Registre des actes de mariage du XVIe arrondissement de la ville de Paris, Année 1927, f° 104, acte n° 1.463). Fille de Mathieu DREYFUS, administrateur-gérant d'une fila-ture, et de Suzanne Marguerite SCHWOB, sans profession, son épouse. Veuve d’Adolphe Simon REINACH, né le 12 janvier 1887 à Paris (VIIIe Arr.), sous-lieutenant au 46e Régiment d’infanterie, disparu le 31 août 1914 à Fossé (Ardennes) [Classe 1907, n° 11 au recrutement de la Seine, 6e Bureau].

Carrière militaire

Classe 1898, n° 981 au recrutement de Constantine.

Admis à l’École polytechnique le 11 octobre 1897 à la suite du concours ouvert la même année, étant classé 48e sur une liste de 220 élèves (J.O. 26 sept. 1897, p. 5.436). Boursier avec trousseau (J.O. 3 déc. 1897, p. 6.769). Engagé volontaire pour trois ans le 12 octobre 1897 à la mairie du Ve arrondissement de Paris au titre de l’École polytechnique ; arrivé à l’école le même jour, matricule, n° 2.105.

Passé en première division en 1898, étant classé 5e sur une liste de 223 élèves.

Déclaré admissible dans les services publics en 1899, étant classé 13e sur une liste de 223 élèves.

Par décret du 20 août 1899 (J.O. 22 août 1899, p. 5.707), nommé au grade d’élève ingénieur dans le corps du génie maritime à compter du 1er octobre 1899, étant classé 4e sur une liste de 10 élèves.

Par décret du 16 novembre 1901 (J.O. 19 nov. 1901, p. 5.251), promu au grade d’ingénieur de 2e classe du génie maritime à compter du 1er octobre 1901. Affecté à la 4e section, « Machines à vapeur », de la Direction des constructions navales (Annuaire de la Marine 1902, p. 694).

Par décision du Ministre de la Marine en date du 8 octobre 1905 (J.O. 9 oct. 1905, p. 6.040), désigné pour suivre les cours de l’École supérieure d’électricité, à Paris, durant l’année scolaire 1904~1905. Placé en position de congé à solde entière pendant une durée d’un an (Ibid.).

Ingénieur de 1re classe du génie maritime, port de Toulon.

En octobre 1905, affecté au Bureau technique des constructions navales au Ministère de la Marine (J.O. 22 oct. 1905, p. 6.239). Chargé en outre du secrétariat de la Direction des centrale des constructions navales (Auguste René DUDEBOUT, directeur).

Par décision du Ministre de la Marine en date du 8 mai 1912 (J.O. 9 mai 1912, p. 4.308), lui fut accordé un congé de trois mois, sans solde, pour affaires personnelles à compter du 1er juin 1912 — congé prolongé de trois mois à compter du 1er septembre 1912 par une décision du Ministre de la Marine en date du 5 août 1912 (J.O. 6 août 1912, p. 7.090).

Par décision présidentielle du 10 décembre 1912 (J.O. 14 déc. 1912, p. 11.446), fut acceptée la démission de son grade à compter du 1er décembre 1912.

Par décret du 10 décembre 1912 (J.O. 14 déc. 1912, p. 11.446), nommé au grade d’ingénieur de 1re classe du génie maritime dans la réserve de l’armée de mer. Affecté au port de Toulon.

A compter du 20 août 1914, affecté à la Mission radiographique au Monténégro, dite Mission Gignon~ Mercier. [Lieutenant de vaisseau Charles Hilaire Albert Ernest GIGNON]

A compter du 5 juillet 1915, affecté au détachement de marins à l’Artillerie lourde du Corps expédition-naire d’Orient, débarquée sur la presqu’île de Gallipoli pour soutenir les troupes engagées dans les opéra-tions des Dardanelles.

En 1916, mis à la disposition de l’armée roumaine pour assurer la défense du Danube.

Par décret du 7 avril 1917 (J.O. 11 avr. 1917, p. 2.831), promu au grade d’ingénieur en chef de 2e classe du génie maritime dans la réserve de l’armée de mer.

Par arrêté ministériel du 14 août 1917 (J.O. 15 août 1917, p. 6.415), nommé officier d’ordonnance de Charles CHAUMET, Ministre de la Marine.

Par décret du 15 octobre 1918 (J.O. 21 oct. 1918, p. 9.153), promu au grade d’ingénieur en chef de 1re classe du génie maritime dans la réserve de l’armée de mer.

Distinctions honorifiques

□ Par décision ministérielle du 15 janvier 1915 (J.O. 17 janv. 1915, p. 263), inscrit au tableau spécial de la Légion d’honneur pour le grade de chevalier « pour les services exceptionnels qu'il [avait] rendus comme membre de la commission de T. S. F. au Monténégro, dans l’installation du poste de Podgoritza, et pour les qualités brillantes d’initiative dont il [avait] fait preuve dans le concours qu'il [avait] apporté à l'installation et au fonctionnement des batteries du poste de Lovcen. »

□ Par arrêté ministériel du 29 mars 1916 (J.O. 30 mars 1916, p. 2.547), inscrit au tableau spécial de la Légion d’honneur pour le grade d’officier (Rang du 23 mars 1916) dans les termes suivants :

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□ Cité à l’ordre de l’armée navale dans les termes suivants (J.O. 13 janv. 1917, p. 457) :

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□ Par décret du 21 juillet 1934 (J.O. 21 juill. 1934, p. 7.437), promu au grade de commandeur dans l’Ordre de la Légion d’honneur.

□ Par décret du 25 août 1948 (J.O. 26 août 1948, p. 8.404), élevé à la dignité de grand officier dans l’Ordre de la Légion d’honneur en se qualité de membre du conseil de cet ordre.

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Officier marinier l’Artillerie lourde du Corps expéditionnaire d’Orient

— MORIN François Charles Alexandre, né le 7 février 1878 à Tréveneuc (Côtes-du-Nord— aujourd’hui Côtes-d’Armor), et décédé le ... à ... (...).

• Fils de François Marie MORIN, né le 10 février 1840 à Tréveneuc, marin, et d’Anne Hyacinthe BOUQUIN, née le 27 septembre 1843 à Tréveneuc, « ménagère » ; époux ayant contracté mariage dans cette commune, le 27 mai 1868 (Registre des actes de mariage de la commune de Tréveneuc, Année 1868, f° 6, acte n° 5 ~ Registre des actes de naissance de la commune de Tréveneuc, Année 1878, f° 2, acte n° 2).

• Époux de Clémentine MASSÉ, avec laquelle il avait contracté mariage à Tréveneuc, le 28 juillet 1909 (Ibid.).

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Premier maître canonnier. Classe 1898, n° 1.447 au recrutement de Saint-Brieuc. Inscrit au quartier de Binic, f° 2.228, n° 4.455.

□ Par décision ministérielle du 21 mars 1916 (J.O. 22 mars 1916, p. 2.289), promu d’office au grade de premier maitre canonnier dans les termes suivants : « Le maître canonnier Morin (François-Charles-Alexandre), Binic, n° 4.455 : 18 ans de services, 3 ans de grade, a donné constamment au personnel l’exemple du courage, de l’endurance, de l’esprit de sacrifice ; a fait sauter les pièces et a conservé dans l’accomplissement de cette mission périlleuse son calme et son sang-froid. »

[Avait été promu au grade de maître canonnier à compter du 1er avril 1913 par une décision ministérielle du 29 mars 1913 (J.O. 31 mars 1913, p. 2.870).]

□ Par arrêté du 20 octobre 1919 (J.O. 6 janv. 1920, p. 213), inscrit au tableau spécial de la Médaille militaire (Rang du 20 octobre 1919).
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Daniel.
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