Soldat sursitaire

[gregbzh]

Bonjour,

J'ai besoin de vos lumières sur le cas d'un soldat de ma commune.

Né en 1888, Classe 1908 donc.
Son père est décédé en 1900
Cordonnier en 1908, gardien de la paix à Paris en 1915 (mariage en juillet 1915)

Trouvé sur sa fiche matricule :
- Soutien de famille (pere dcd)
- Incorporé au 84ème RI à compter du 8 octobre 1909
- Arrivé au corps et soldat de 2ème classe le dit jour
- Caporal le 1er octobre 1910. Envoyé dans la disponibilité le 24 septembre 1911.
- Passé dans la réserve de l’armée d’active le 1er octobre 1911

- Etait en sursis d’appel jusqu’à nouvel ordre au titre de a Préfecture de Police. Sursis annulé (Décision Ministériel du 4 août 1915 n0 16165 2/1). Rentré dans le droit commun. Affecté au Dépôt du 115ème R.I. à Mamers. Convoqué I.S.D. le 13/08/1915.etc etc etc..


1/ Ma première réflexion, en tant que soutien de famille, a-t-il pu bénéficier d’un sursis jusqu’en aout 1915 ? Je sais qu’il y a eu des aménagements pour les soutiens mais de là à obtenir un sursis d’un an..

2/ Il est signalé « gardien de la paix » en juillet 1915. Je ne sais pas s’il exerce ce métier avant 14. Est-ce que ce statut de gardien de la paix aurait pu lui faire bénéficier d’un sursis ?


Merci d'avance pour votre aide
Greg

[b sonneck]

Bonjour,

La fiche matricule est très claire : il a été incorporé et n'a été libéré "envoyé dans la disponibilité) que deux ans plus tard au terme donc de la durée légale du service (deux ans de 1905 à 1913). Vous avez la réponse à la première question.

Pour la seconde, là aussi, c'est clairement exprimé : il était en sursis d'appel au titre de la préfecture de police et y est resté jusqu'à l'annulation de ce sursis, en août 1915. Il n'a donc pas été mobilisé en août 1914.

Cordialement
Bernard

[gregbzh]

Ok merci, mais pourquoi a t-il été sursitaire en août 14. Est-ce en raison de son statut de soutien de famille (je n'y crois pas trop), ou de son statut de gardien de la paix ?

[b sonneck]

Bonjour Greg.

Cela me semblait évident : "Etait en sursis d'appel au titre de la préfecture de police". Que vous dire de plus ?...
Sa qualité de soutien de famille ne l'a pas dispensé d'effectuer son service ; pourquoi voudriez-vous qu'il en ait été autrement à la mobilisation ?

Cordialement
Bernard

[piersik]

Bonjour,
j'ai le même cas, "Etait en sursis d'appel au titre de la préfecture de police". Avez vous eu plus d'informations? Comment avoir un dossier de quelqu'un travaillant à la police à Paris?
Merci
Sophie

[Achache]

Bonjour,

Voyez avec les Archives de la Préfecture de police de Paris;
https://www.google.com/search?client=fi ... e+de+paris

Bien à vous,

[pierreth1]

Bonjour,
la question du sursis ne se pose il est logique que nombre de policiers ou employés de la prefecture de police (et aussi des prefectures, et de tous les services utiles à la vie de la nation aient été mis en sursis d'appel)
Lorsque l'on parle d emobilisation "générale" cela sous entend pas tous le shommes aptes des classses d'ages concernées mais tous les hommes disponibles sans desorganiser la vie de la nation.
Bien entendu plus la guerre dure et plus les pertes se font sentir, le besoin en hommes pour completer les pertes devient important, et on commence à "peigner" les effectifs restés à l'arriere en sursis, d'autant plus que l'on renvoie des ouvriers specialisés vers l'arriere (usines d'aviation, mineurs etc.) donc on récupère de spoliciers etc en fonctionnant d eplus en plus en mode "dégradé" dans les services
Tous les pays ont agi de la même manière mon grand père classe 1909 en Allemagne (alsace) volontaire 1 an donc non encore incorpore en 1914 continue sa formation à l'universite de Strasbourg et n'est appelé qu'en janvier 1915 à un moment où en Allemagne il faut combler le spertes du début d ela guerre
Cordialement
Pierre

[Yv']

Bonjour à tous,

L'ouvrage ci-dessous donne le point de vue d'un industriel, à la mobilisation mais aussi après, en ce qui concerne la main-d'œuvre disponible, et donc l'emploi des sursitaires.
D'autres sujets intéressants sont abordés, comme la création d'un atelier de fabrication de douilles d'obus.

Pour un peu d'énergie : petites histoires du gaz de ville et de l'électricité à Rennes de 1914 à 1939 - https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k33723249/f13

Cordialement,
Yves

[Willelmus]

La police fait partie des services publics dont la continuité est prioritaire. Comme chez les cheminots, une partie du personnel a donc été mobilisée dans son emploi du temps de paix.

Pour citer deux autres exemples, voici les cas de deux hommes de la classe 1901 dépendant de la PP de Paris :
- l'un inspecteur de police : Zot Henri Alexandre
- l'autre sergent de ville : Nogrette Alexandre Louis Hippolyte

La terminologie des FM est révélatrice : elle précise que ces agents de la force publique sont "militarisés" dans leurs fonctions.

On peut consulter leurs FM via les annotations :
https://www.archives36.fr/fonds-numeris ... icheFocus=

(pour une raison qui m'échappe, il ne semble plus exister de possibilité de lien direct vers les FM individuelles. Si quelqu'un a un tuyau pour y parvenir, je suis demandeur )

[Willelmus]

Quant aux dossiers du personnel, la nomenclature des fonds consultables à la PP semble assez courte :
https://fr.geneawiki.com/index.php?titl ... C3%A9rie_K
Je me demande bien dans quelle catégorie sont classés les personnels en civil, type inspecteurs.

Il existe aussi des dossiers conservés aux AN :
https://www.siv.archives-nationales.cul ... _IR_003626
Commissaires et inspecteurs, mais apparemment il s'agit de carrière hors PP, notamment au sein de sa grande rivale la Sûreté Générale...