Bonjour à tous,
Le membre de phrase de la citation à l’ordre de l’armée qui précède : « A organisé habilement la défense d’une position maritime importante », se rapportait, en réalité, à la défense, le 19 mars 1919, du port de la ville russe de Marioupol — en russe Мариуполь (Tauride, Russie — aujourd’hui oblast de Donetsk, Ukraine), ville maintenant revendiquée par la Russie, après avoir été complètement détruite en 2022 par son artillerie, puis occupée par ses troupes —, port sis en mer d'Azov, alors occupé par les Alliés, mais menacé par des forces de l’Armée rouge.
— Philippe MASSON : « La Marine française et la mer Noire (1918~1919) », Publications de la Sorbonne, Série internationale n° 21, Service historique de la Marine, Paris, 1982, XI et 669 p. — Spécialement p. 207.
« A Marioupol, si le port est encore tenu par les Alliés, le résultat n’en a été acquis que par la remar-quable énergie du capitaine de corvette Muselier. C’est lui qui a pris en main la résistance de Mariupol-port avec des éléments improvisés. Le 15 mars, ses moyens se réduisent à cinquante-trois marins de la Scarpe, treize du Hussard et cinq du Phénix, auxquels il faut ajouter une centaine de Serbes, les vingt-trois policiers de la ville, les artilleurs et dix cavaliers russes. Le matériel lourd se limite à deux canons de 37, deux mitrailleuses et deux auto-mitrailleuses. Deux jours plus tard, cent quatre-vingts tchécoslo-vaques et trente serbes accepteront de se joindre à la défense. C’est avec ses maigres forces que le commandant Muselier brise le 19 mars [1919] la première attaque bolchevique. »
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