Bonsoir.
En arpentant le cimetière de Maisons-Laffitte (78), je suis tombé sur une tombe de style moderne, supportant les inscriptions « colonel Paul LEROY, 1883-1954 », ainsi qu'un dirigeable stylisé.
Après recherches, j'ai trouvé trace d'un officier se nommant Paul LEROY, commandant du dirigeable « Dupuy de Lôme », abattu le 24 août 1914 par un tir fratricide à proximité de Reims, alors qu'il se rendait de Maubeuge à Chalons sur Marne face à l'avance allemande.
De même sur le site Généanet, il est fait état d'un Paul LEROY, né le 3 octobre 1883 à Nancy, décédé le 14 mars 1954 à Maisons-Laffitte, capitaine du génie, pilote de dirigeable.
Quelqu'un pourrait-il me confirmer qu'il s'agit de la même personne, et le cas échéant me communiquer des détails sur la carrière de cet officier.
Par avance merci.
Ronan FURIC
Dupuy de Lôme
Re: Dupuy de Lôme
Bonjour,
Voici la fiche matricule de votre commandant de dirigeable
http://archivesenligne.archives.cg54.fr ... 956dde9dde
Pas grand chose à se mettre sous la dent...
Un dossier Leonore non communicable, LH obtenu avant avril1917 (mention mariage)
Cité à l'ordre de l'armée : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k ... LEROY.zoom
Bonne journée
Voici la fiche matricule de votre commandant de dirigeable
http://archivesenligne.archives.cg54.fr ... 956dde9dde
Pas grand chose à se mettre sous la dent...
Un dossier Leonore non communicable, LH obtenu avant avril1917 (mention mariage)
Cité à l'ordre de l'armée : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k ... LEROY.zoom
Bonne journée
Dernière modification par Fdanes le dim. mai 03, 2020 9:22 am, modifié 1 fois.
Re: Dupuy de Lôme
Re
1914 : http://tableaudhonneur.free.fr/1er-&-2e ... vation.pdf
p.82, il est fait mention de l'incident à l'origine de votre post
1916: http://www.historim.fr/2016/11/issy-les ... essai.html
"En fin d’année 1916, de nombreux dirigeables ont été livrés – notamment pour la Marine - et on étudie les capacités des hangars existants en région parisienne. Le capitaine Leroy, commandant du P.A. d'Issy..."
1917: Profession sur l'acte de mariage -> Capitaine du Genie, pilote de dirigeable
Le nom de Paul Leroy (officier du Genie) ressort sur la lutte anti-sous marine à partir de dirigeable
http://www.sahpl.asso.fr/SITE_SAHPL/Ler ... 7_1918.htm
http://www.bretagne-aviation.fr/Steles/CAMpaimboeuf.htm
Avec l'association Leroy - Genie - Aeronautique, on trouve une photo sur le tableau d'honneur (feuille de droite,en bas, au centre)
http://pvsamplersla6.immanens.com/fr/pv ... gotopa=108
Sur le forum, une discussion sur le dirigeable Capitaine-Caussin
viewtopic.php?f=30&t=67796
Bonne journée
1914 : http://tableaudhonneur.free.fr/1er-&-2e ... vation.pdf
p.82, il est fait mention de l'incident à l'origine de votre post
1916: http://www.historim.fr/2016/11/issy-les ... essai.html
"En fin d’année 1916, de nombreux dirigeables ont été livrés – notamment pour la Marine - et on étudie les capacités des hangars existants en région parisienne. Le capitaine Leroy, commandant du P.A. d'Issy..."
1917: Profession sur l'acte de mariage -> Capitaine du Genie, pilote de dirigeable
Le nom de Paul Leroy (officier du Genie) ressort sur la lutte anti-sous marine à partir de dirigeable
http://www.sahpl.asso.fr/SITE_SAHPL/Ler ... 7_1918.htm
http://www.bretagne-aviation.fr/Steles/CAMpaimboeuf.htm
Avec l'association Leroy - Genie - Aeronautique, on trouve une photo sur le tableau d'honneur (feuille de droite,en bas, au centre)
http://pvsamplersla6.immanens.com/fr/pv ... gotopa=108
Sur le forum, une discussion sur le dirigeable Capitaine-Caussin
viewtopic.php?f=30&t=67796
Bonne journée
Re: Dupuy de Lôme
Bonjour Fdanes.
Merci pour ces informations et autres liens que je vais étudier.
Sinon, il est vrai qu'il n'y a pas grand-chose sur cet officier.
Sur un autre site, j'ai trouvé une personne se présentant comme petit-neveu de Paul LEROY, commandant du Dupuy de Lôme en août 1914. Je lui ai posée la question de savoir s'il y avait un lien entre son grand-oncle et la tombe de Maisons-Laffitte. Je suis dans l'attente de sa réponse, que je ne manquerai pas de vous communiquer.
Encore merci pour vos recherches.
Cordialement
Ronan FURIC
Merci pour ces informations et autres liens que je vais étudier.
Sinon, il est vrai qu'il n'y a pas grand-chose sur cet officier.
Sur un autre site, j'ai trouvé une personne se présentant comme petit-neveu de Paul LEROY, commandant du Dupuy de Lôme en août 1914. Je lui ai posée la question de savoir s'il y avait un lien entre son grand-oncle et la tombe de Maisons-Laffitte. Je suis dans l'attente de sa réponse, que je ne manquerai pas de vous communiquer.
Encore merci pour vos recherches.
Cordialement
Ronan FURIC
- Lucien Morareau
- Messages : 3092
- Inscription : mer. oct. 10, 2007 2:00 am
Re: Dupuy de Lôme
En tout cas le Paul Leroy aéronaute, né le 02/10/1883 à Nancy, est bien décédé à Maisons-Laffite le 14 mars 1954.
Re: Dupuy de Lôme
Merci Lucien pour cette réponse.
Mais cela ne nous dit pas si ce colonel LEROY était bien le commandant du Dupuy de Lôme en août 1914.
L'agrandissement du profil stylisé figurant sur sa pierre tombale, comparé aux cartes postales représentant le Dupuy de Lôme avant guerre, laisse à penser qu'il s'agit de la même personne, mais pour l'instant je n'en ai aucune certitude.
J'attends d'en avoir la confirmation par quelqu'un ayant plus de détails sur la carrière militaire de cet officier.
Cordialement
Ronan FURIC
Mais cela ne nous dit pas si ce colonel LEROY était bien le commandant du Dupuy de Lôme en août 1914.
L'agrandissement du profil stylisé figurant sur sa pierre tombale, comparé aux cartes postales représentant le Dupuy de Lôme avant guerre, laisse à penser qu'il s'agit de la même personne, mais pour l'instant je n'en ai aucune certitude.
J'attends d'en avoir la confirmation par quelqu'un ayant plus de détails sur la carrière militaire de cet officier.
Cordialement
Ronan FURIC
Re: Dupuy de Lôme
Bonjour,
Comme dit dans l'un de mes précédents messages, j'ai eu une attache avec M. Michel LEROY, petit-neveu de Paul LEROY. Dans un courrier très détaillé, il me confirme que son grand-oncle, enterré à Maisons-Laffitte, était bien le commandant du dirigeable Dupuy de Lôme en août 1914.
Je vous communique certains extraits.
« Comme vous l’avez sûrement appris, le 24 août 1914 le lieutenant Paul Leroy reçut l’ordre de rejoindre en urgence le camp de Châlons, mission qui n’a pu être menée à bien pour les raisons que l’on sait, malgré tous les efforts de l’équipage pour se faire reconnaître au-dessus de Bétheny, et qui a coûté la vie à l’un de ses membres, le lieutenant Jourdan, élève-pilote, sans qu’heureusement aucun autre homme présent n’ait été touché. Cet équipage était constitué, outre de ce dernier et du lieutenant Leroy, pilote breveté, commandant :
- de l'adjudant FLORENTIN, pilote breveté,
- de l'adjudant BARTHONEUF, Chef mécanicien,
- du sergent GUIEU, mécanicien breveté,
- du sergent LAINEL, aide-mécanicien,
- du Maréchal des logis WITTERSHEIM, aide-mécanicien, chargé des mitrailleuses et de la signalisation.
Il semble que le lieutenant Jourdan ait été le premier aérostier mort en service, tué net par une balle de mitrailleuse française qui lui a traversé le cou. »
Par la suite, Paul LEROY a été commandant du dirigeable d'Arlandes, lequel a effectué une mission le 27 janvier 1916 au-dessus de Fribourg. Ce même dirigeable a exécuté d'autres missions de bombardement, le 26 avril 1916, les 26 et 27 juillets 1916, ainsi que les 22 et 23 septembre 1916.
« J’ai davantage d’informations sur l’activité du capitaine Leroy durant les deux dernières années de la guerre et je me demande si vous en avez connaissance car il dirigea la construction de la base d’aérostation de Paimbœuf dans le cadre de la lutte anti-sous-marine et de la protection de l’estuaire de Saint-Nazaire. Il semble que cette construction se soit déroulée en tenant compte de la prochaine entrée en guerre des Etats-Unis car, selon la tradition familiale, mon grand-oncle « remit les clés de la base aux Américains au début de 1918 ». Il me semble probable (sans preuves) que cette remise de clés fut faite entre les mains du Lieutenant Commander L. H. Maxfield (disparu quelques années plus tard -comme bien d’autres avant lui- dans un accident de dirigeable). De façon plus anecdotique, il semble aussi que cette base ait reçu, peu après la remise des clés, la visite du futur président Franklin D. Roosevelt, alors Secrétaire adjoint à la Marine de son pays. Vous trouverez nombre d’informations ou de liens au sujet de cette base d’aérostation sur Internet, et en particulier sur le site de la commune de Saint-Viaud (lieu-dit « La Ville en Bois », actuellement devenu zone d’activité). »
« D’autre part l’adresse de la Revue historique des armées (https://journals.openedition.org/rha/3313) signale que le capitaine Caussin (9000 m³) eut pour commandant un certain capitaine Leroy et rapporte cette phrase de sa part, toute remplie d’humilité : « avec des pilotes médiocres et de bons mécaniciens, on se tirera toujours d’affaire »
« Après les hostilités, Paul Leroy eut, entre autres, la responsabilité du transfert depuis l’Allemagne du Zeppelin Nordstern, remis à la France au titre des dommages de guerre et rebaptisé Méditerranée. »
Dans son courrier M. Michel LEROY évoque, avec un point d'interrogation, la possibilité que son grand-oncle ait été directeur du centre de Chalais-Meudon dans les années 1920. Quelqu'un a peut-être la réponse à ce questionnement ?
« Paul Leroy fut ensuite muté à Versailles, puis à Compiègne où il termina sa carrière militaire en (ca) 1932, à l’âge de 49 ans avec le grade de lieutenant-colonel. »
Le lieutenant-colonel Paul LEROY à la fin des années 20
La documentation sur les dirigeables français durant la 1ère GM, étant peu fournie, toute information sur ce sujet et en particulier sur Paul LEROY, est la bienvenue.
Cordialement
Ronan FURIC
Comme dit dans l'un de mes précédents messages, j'ai eu une attache avec M. Michel LEROY, petit-neveu de Paul LEROY. Dans un courrier très détaillé, il me confirme que son grand-oncle, enterré à Maisons-Laffitte, était bien le commandant du dirigeable Dupuy de Lôme en août 1914.
Je vous communique certains extraits.
« Comme vous l’avez sûrement appris, le 24 août 1914 le lieutenant Paul Leroy reçut l’ordre de rejoindre en urgence le camp de Châlons, mission qui n’a pu être menée à bien pour les raisons que l’on sait, malgré tous les efforts de l’équipage pour se faire reconnaître au-dessus de Bétheny, et qui a coûté la vie à l’un de ses membres, le lieutenant Jourdan, élève-pilote, sans qu’heureusement aucun autre homme présent n’ait été touché. Cet équipage était constitué, outre de ce dernier et du lieutenant Leroy, pilote breveté, commandant :
- de l'adjudant FLORENTIN, pilote breveté,
- de l'adjudant BARTHONEUF, Chef mécanicien,
- du sergent GUIEU, mécanicien breveté,
- du sergent LAINEL, aide-mécanicien,
- du Maréchal des logis WITTERSHEIM, aide-mécanicien, chargé des mitrailleuses et de la signalisation.
Il semble que le lieutenant Jourdan ait été le premier aérostier mort en service, tué net par une balle de mitrailleuse française qui lui a traversé le cou. »
Par la suite, Paul LEROY a été commandant du dirigeable d'Arlandes, lequel a effectué une mission le 27 janvier 1916 au-dessus de Fribourg. Ce même dirigeable a exécuté d'autres missions de bombardement, le 26 avril 1916, les 26 et 27 juillets 1916, ainsi que les 22 et 23 septembre 1916.
« J’ai davantage d’informations sur l’activité du capitaine Leroy durant les deux dernières années de la guerre et je me demande si vous en avez connaissance car il dirigea la construction de la base d’aérostation de Paimbœuf dans le cadre de la lutte anti-sous-marine et de la protection de l’estuaire de Saint-Nazaire. Il semble que cette construction se soit déroulée en tenant compte de la prochaine entrée en guerre des Etats-Unis car, selon la tradition familiale, mon grand-oncle « remit les clés de la base aux Américains au début de 1918 ». Il me semble probable (sans preuves) que cette remise de clés fut faite entre les mains du Lieutenant Commander L. H. Maxfield (disparu quelques années plus tard -comme bien d’autres avant lui- dans un accident de dirigeable). De façon plus anecdotique, il semble aussi que cette base ait reçu, peu après la remise des clés, la visite du futur président Franklin D. Roosevelt, alors Secrétaire adjoint à la Marine de son pays. Vous trouverez nombre d’informations ou de liens au sujet de cette base d’aérostation sur Internet, et en particulier sur le site de la commune de Saint-Viaud (lieu-dit « La Ville en Bois », actuellement devenu zone d’activité). »
« D’autre part l’adresse de la Revue historique des armées (https://journals.openedition.org/rha/3313) signale que le capitaine Caussin (9000 m³) eut pour commandant un certain capitaine Leroy et rapporte cette phrase de sa part, toute remplie d’humilité : « avec des pilotes médiocres et de bons mécaniciens, on se tirera toujours d’affaire »
« Après les hostilités, Paul Leroy eut, entre autres, la responsabilité du transfert depuis l’Allemagne du Zeppelin Nordstern, remis à la France au titre des dommages de guerre et rebaptisé Méditerranée. »
Dans son courrier M. Michel LEROY évoque, avec un point d'interrogation, la possibilité que son grand-oncle ait été directeur du centre de Chalais-Meudon dans les années 1920. Quelqu'un a peut-être la réponse à ce questionnement ?
« Paul Leroy fut ensuite muté à Versailles, puis à Compiègne où il termina sa carrière militaire en (ca) 1932, à l’âge de 49 ans avec le grade de lieutenant-colonel. »
Le lieutenant-colonel Paul LEROY à la fin des années 20
La documentation sur les dirigeables français durant la 1ère GM, étant peu fournie, toute information sur ce sujet et en particulier sur Paul LEROY, est la bienvenue.
Cordialement
Ronan FURIC