Bonjour Charlène
je n'arrive pas à interpréter toute la partie "Détails des services et mutations diverses"
il s'agit des différentes affectations ou nominations au cours de ses obligations militaires. Quant aux échelons de démobilisation, on ne peut pas démobiliser des millions d'hommes du jour au lendemain, surtout quand la paix est due à un armistice qui doit être renouvelé fréquemment. On procède par étape (échelon) en partant des classes les plus anciennes pour finir par les classes les plus récentes. De mémoire, il y a eu 10 échelons de démobilisation allant du 1er en décembre 1918 au dernier en octobre 1919. La démobilisation était effectuée par un dépôt (une caserne) où le soldat rendait ses effets militaires avant de rentrer chez lui.
Que signifie "Disponibilité et réserve de l'armée active" ?
Avant la guerre, un homme effectuait son service militaire dans l'armée d'active (entre 1 et 5 ans suivant les lois de recrutement en vigueur) puis, son service effectué, il passait dans la disponibilité et réserve de l'armée d'active pour 10 ans. C'est à dire que bien que civil, il pouvait être appelé de nouveau sous les drapeaux. Puis il passait dans l'armée territoriale puis sa réserve. Il était finalement dégagé des obligations militaires.
Après le conflit, les réorganisations successives des armées ont rendu caduque ce découpage.
En reprenant les informations présentes sur le document :
Robert Antral s'engage volontaire pour 3 ans le 28 novembre 1914 au 10e Régiment de Dragons [
je penserais plutôt qu'il s'engage pour la durée de la guerre, si une personne mieux informée pouvait confirmer]
En fait, il devance son appel sous les drapeaux car sa classe d'âge (1915) le sera l'année suivante.
Il arrive à la caserne du 10e Régiment de Dragons, le 1er décembre 1914 et est inscrit sur les registres du régiment au n°2962 comme dragons de 2ème classe.
Après une période d'instruction, il est nommé Dragons de 1ère classe le 23 mars 1915.
Il part le 1er mai 1915 pour le front.
Il est nommé brigadier le 18 septembre 1916.
En permission de 24h à Paris, il est blessé lors d'un bombardement, le 24 mars 1918, par des éclats d'obus à la hanche droite et à la jambe gauche.
Il est soigné dans une formation sanitaire de cette date jusqu'au 13 juillet 1918.
A cette date, il rejoint le 10e Régiment de Dragons au front jusqu'à sa démobilisation le 7 septembre 1919.
Au cours de cette deuxième présence au front, il est cité et reçoit la Croix de guerre avec une étoile de bronze le 15 novembre 1918 pour une action d'éclat le 8 novembre précédent.
Sa citation : "A l'ordre n°29 du groupe du 10e Dragons du 15/11/1918 : brigadier très brave et plein de sang froid au feu, au front depuis le début, s'est fait remarquer particulièrement le 8 novembre 1918"
Le 7 septembre 1919, il est démobilisé par le dépôt du 9e régiment de Dragons à Vincennes et rentre chez lui avec un certificat de bonne conduite (CBC).
Après la guerre, toujours mobilisable, il est affecté administrativement au 16e Régiment de Dragons, puis au 11e Régiment de Génie, au Centre Mobilisateur du Génie n°1 et enfin sans affectation approchant de sa libération du service militaire (prévue le 28 novembre 1942).
Il effectue une demande de carte du combattant (CC) mais l'étude de son dossier prenant du temps, elle lui est accordée avec les droits afférents le 2 septembre 1946 pour sa participation au conflit avec le 1er escadron du 10 Régiment de Dragons (unité combattante) alors qu'il est décédé depuis le 7 juin 1939 !
Vous pouvez étoffer ces informations en contactant le SAMHA pour son parcours dans les formations sanitaires, et lire le JMO du 1e Escadron du 10e Régiment de Dragons :
https://www.memoiredeshommes.sga.defens ... GR_26_N_II
Bonne restauration
Jérôme