Deux Sources permettent de replacer les trains, et donc ces deux wagons à leur vraie place sur leurs voies respectives :
Pierre Toubeau, sous-chef de Service du Réseau Nord, se trouvait dans le train du Maréchal pour surveiller l'aménagement des voies et l'installation des deux trains. Cette fonction lui donnant la possibilité de se déplacer autour des deux trains, il fit, en dépit des ordres formels du Maréchal, des photos, qu'il ne montra qu'après la mort du Maréchal Foch en 1929.
Ces photos, reprises en cartes postales, ont aussi fait l'objet de versions retouchées qui sont, la plupart du temps, de la pure invention.
On y voit, en particulier, le Maréchal se promenant le long de la voie du train des allemands, et bien loin de son propre wagon.
Monsieur Scellier, agent de la Compagnie du Nord, aussi présent dans le train avec Pierre Toubeau, fit un relevé de l'organisation de ces deux trains. Un article de "la Vie du Rail" de 1968 en a donné la composition précise.
Lors de la "redécouverte" de la position du Francport en 1922, un peu oubliée avec la fin de la guerre, les voies étaient toujours en place et probablement aussi le caillebotis menant à la porte du wagon 2419 D.
On peut donc considérer que la place donnée au Wagon 2419 D, sur le Carrefour de l'Armistice, est effectivement la bonne.






Ces 4 photos de Pierre Toubeau montrent bien que la tête du train français se situait au niveau de l'arrière du train allemand. Le train des plénipotentiaires allemands se trouve sur la partie la plus rectiligne de la voie, alors que le train du Maréchal est lui sur la courbe.
Sur la Clairière de l'Armistice, l'emplacement du wagon des plénipotentiaires allemands (le wagon ALS 8 de l'ancien train de Napoléon III) est donc une simple représentation symbolique du train des délégués allemands.




Les plénipotentiaires allemands ont finalement passé que peu de temps dans le Wagon 2419 D.
Ils y ont retrouvé les français le 8 Novembre à 9h 00 pour s'entendre énumérer les conditions d'armistice, et ils y sont revenus le 11 Novembre à 5h du matin pour la signature.
Les discussions, des 8, 9 et 10 Novembre se sont passées dans le wagon ALS 8 du train des plénipotentiaires allemands.
C'est le Général Weygand qui avait été chargé de ce contact.
La position des deux trains est en soi très logique.
Si les deux trains avaient été face à face, le Maréchal aurait sous sa fenêtre de chambre, les déambulations des allemands à moins de 50 m.
Les photos prises par Pierre Toubeau montrent bien que la forêt n'était pas très épaisse entre les deux voies.
Si les concepteurs du projet de la Clairière de l'Armistice avaient, peut-être en 1922, toutes les informations permettant de retrouver la place exacte des 2 wagons, il est évident que le symbole que représente cette clairière n'aurait pas eu la même force avec une restitution pointilleuse de la position du 2419 D et de l'ALS 8. Le symbole était bien le wagon de la signature et non le salon dans lequel se réunissaient les plénipotentiaires allemands
La destruction de la clairière en 1940 par les Allemands est bien la preuve de la force symbolique qu'elle possédait déjà.
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