Bonjour à tous,
Bonjour Baldovino,
Bellissima...
Auriez vous une photo de la pierre tombale ?
Cordialement,
Louis.
A mon fils John
Re: A mon fils John
Bonjour le begue
Je n'en sais pas plus mais allez dans le Forum à Soldats de la grande guerre n° 39, il y a des choses intéressantes sur ses deux fils tués et la photo de la tombe de John.
Cordialement. Baldovino
Je n'en sais pas plus mais allez dans le Forum à Soldats de la grande guerre n° 39, il y a des choses intéressantes sur ses deux fils tués et la photo de la tombe de John.
Cordialement. Baldovino
Baldovino
- Robin Denoyelle
- Messages : 200
- Inscription : sam. mars 25, 2006 1:00 am
Re: A mon fils John
Bonjour Louis,Bonjour à tous,
Bonjour Baldovino,
Bellissima...
Auriez vous une photo de la pierre tombale ?
Cordialement,
Louis.
Voici la photo de la tombe de John Kipling aucune autre inscription n’y figure….

Par contre on retrouve "Passant, va dire à l’Angleterre que nous sommes ici couchés immobiles, parce que nos pères nous ont menti" dans une des Epitaphes de Kipling intitulé " La Prière Commune " .
Bien à vous, Robin.

L'Humanité est maudite, si, pour faire preuve de courage, elle est condamnée à tuer éternellement.
Jean JAURES
Jean JAURES
Re: A mon fils John
Bonjour à tous,
Bonjour Robin,
Mille merci à vous.
Amicalement,
Louis.
Bonjour Robin,
Mille merci à vous.
Amicalement,
Louis.
Re: A mon fils John
Le dormeur du val semble tout indiqué!
C'est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent; où le soleil, de la montagne fière,
Luit: c'est un petit val qui mousse de rayons.
Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort, il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme:
Nature, berce-le chaudement, il a froid.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
A. Rimbaud
C'est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent; où le soleil, de la montagne fière,
Luit: c'est un petit val qui mousse de rayons.
Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort, il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme:
Nature, berce-le chaudement, il a froid.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
A. Rimbaud
sylvain80
- Robin Denoyelle
- Messages : 200
- Inscription : sam. mars 25, 2006 1:00 am
Re: A mon fils John
Merci Sylvain pour ce beau poème d’Arthur Rimbaud.Le dormeur du val semble tout indiqué!
C'est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent; où le soleil, de la montagne fière,
Luit: c'est un petit val qui mousse de rayons.
Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort, il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme:
Nature, berce-le chaudement, il a froid.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
A. Rimbaud


Signé Joffre
Rêve de Soldat
Je rêvais que le bon Jésus faussait les gros canons
Et grippait pour de bon culasses et boulons
Et tordait d’un sourire les Colts et les Mausers
Et rouillait de Ses larmes toutes les baïonnettes.
Partout, plus la moindre grenade, ni les nôtres ni les leurs,
Pas même un vieux flingot, pas une fourche.
Mais Dieu se vexa, donna à Michel tous les pouvoirs
Et quand je m’éveillai, il avait pourvu à nos réparations.
Wilfred Owen
Bonne soirée, Robin

L'Humanité est maudite, si, pour faire preuve de courage, elle est condamnée à tuer éternellement.
Jean JAURES
Jean JAURES
Re: A mon fils John
Heureux les grands vainqueurs.
Paix aux hommes de guerre.
Qu'ils soient ensevelis dans un dernier silence.
Que Dieu mette avec eux la juste balance
Un peu de ce terreau d'ordure et de poussière.
Que Dieu mette avec eux dans le juste plateau
Ce qu'ils ont tant aimé, quelques grammes de terre.
Un peu de cette vigne, un peu de ce coteau,
Un peu de ce ravin sauvage et solitaire.
Mère voici vos fils qui se sont tant battus,
Vous les voyez couchés parmi les nations.
Que Dieu ménage un peu ces être débattus,
Ces coeurs pleins de tristesse et d'hésitations.
Et voici le gibier traqué dans les battues,
Les aigles abattus et les lièvres levés.
Que Dieu ménage ces coeurs tant éprouvés
Ces torses déviés, ces nuques rebattues.
Que Dieu ménage un peu de ces êtres combattus,
Qu'il rappelle sa grâce et sa miséricorde.
Qu'il considère un peu de ce sac et de cette corde
Et ces poignets liés et ces reins courbatus.
Mère voici vos fils qui se sont tant battus.
Qu'ils ne soient pas pesés comme Dieu pèse un ange.
Que Dieu mette avec eux un peu de cette fange
Qu'ils étaient en principe et sont redevenus.
Extrait de Eve de Ch. Péguy rédigé en 1913 pour célébrer la terre et les ancêtres. Le 05/09/1914, l'écrivain patriote, lieutenant au 276ème RI tombe pendant les combats de Villeroy.
Paix aux hommes de guerre.
Qu'ils soient ensevelis dans un dernier silence.
Que Dieu mette avec eux la juste balance
Un peu de ce terreau d'ordure et de poussière.
Que Dieu mette avec eux dans le juste plateau
Ce qu'ils ont tant aimé, quelques grammes de terre.
Un peu de cette vigne, un peu de ce coteau,
Un peu de ce ravin sauvage et solitaire.
Mère voici vos fils qui se sont tant battus,
Vous les voyez couchés parmi les nations.
Que Dieu ménage un peu ces être débattus,
Ces coeurs pleins de tristesse et d'hésitations.
Et voici le gibier traqué dans les battues,
Les aigles abattus et les lièvres levés.
Que Dieu ménage ces coeurs tant éprouvés
Ces torses déviés, ces nuques rebattues.
Que Dieu ménage un peu de ces êtres combattus,
Qu'il rappelle sa grâce et sa miséricorde.
Qu'il considère un peu de ce sac et de cette corde
Et ces poignets liés et ces reins courbatus.
Mère voici vos fils qui se sont tant battus.
Qu'ils ne soient pas pesés comme Dieu pèse un ange.
Que Dieu mette avec eux un peu de cette fange
Qu'ils étaient en principe et sont redevenus.
Extrait de Eve de Ch. Péguy rédigé en 1913 pour célébrer la terre et les ancêtres. Le 05/09/1914, l'écrivain patriote, lieutenant au 276ème RI tombe pendant les combats de Villeroy.
sylvain80
Re: A mon fils John
COMMEMORATION
C'est aujourd'hui le jour des "morts pour la Patrie".
Leurs tombes, par milliers, dont plus d'une est sans nom,
Dans la glèbe du champ ou l'herbe du vallon
Attestent de quel deuil la France fut meurtrie.
Martyr du droit luttant contre la Barbarie,
Il faudra, quand les jours de paix sur nous luiront
Consacrer à leurs cendres un vaste Panthéon
Devant lequel, longtemps, chacun s'incline et prie.
Aujourd'hui, célébrons notre Toussaint guerrière
En silence, héros qui dormez dans la terre
Que votre sang versé rend plus sainte pour nous
Et que, seul, on entende au fond des basiliques,
Commémoration qui vous pleure à genoux
Le glorieux sanglot des mères héroïques.
Novembre 1914
H. Régnier de l'académie Française.
C'est aujourd'hui le jour des "morts pour la Patrie".
Leurs tombes, par milliers, dont plus d'une est sans nom,
Dans la glèbe du champ ou l'herbe du vallon
Attestent de quel deuil la France fut meurtrie.
Martyr du droit luttant contre la Barbarie,
Il faudra, quand les jours de paix sur nous luiront
Consacrer à leurs cendres un vaste Panthéon
Devant lequel, longtemps, chacun s'incline et prie.
Aujourd'hui, célébrons notre Toussaint guerrière
En silence, héros qui dormez dans la terre
Que votre sang versé rend plus sainte pour nous
Et que, seul, on entende au fond des basiliques,
Commémoration qui vous pleure à genoux
Le glorieux sanglot des mères héroïques.
Novembre 1914
H. Régnier de l'académie Française.
- FX Bernard
- Messages : 475
- Inscription : mar. oct. 19, 2004 2:00 am
Re: A mon fils John
Pour les amis du forum, voici un des plus célèbres poèmes italiens sur la Grande Guerre, de Ungaretti:
San Martino del Carso
Di queste case
Non è rimasto
Che qualche
Brandello di muro
Di tanti
Che mi corrispondevano
Non è rimasto
Neppure tanto
Ma nel cuore
Nessuna croce manca
E’ il mio cuore
Il paese più straziato
Cordialement
f-xavier
San Martino del Carso
Di queste case
Non è rimasto
Che qualche
Brandello di muro
Di tanti
Che mi corrispondevano
Non è rimasto
Neppure tanto
Ma nel cuore
Nessuna croce manca
E’ il mio cuore
Il paese più straziato
Cordialement
f-xavier
Mon blog photographique:
www.ww1photographs.wordpress.com
Le site sur les troupes françaises en Italie :
www.anciensditalie.net
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