le JMO même court a t il été reconstitué ?
Laurent

La suite prochainementRôle des 7ème et 8ème escadrons au siège de Maubeuge
[…] les 7ème et 8ème escadrons détachés à Maubeuge, et dont le chef d’escadrons, Koszutski, a pris le commandement le 17 août, ne restent pas injactifs ; affectés à la réserve générale de l’armée, ils reçoivent, le 23 août, l’ordre de garder les ponts de Marpent et de Jeumont, en liaison entre la place de Maubeuge et l’armée française qui opère sur la sambr.
Le 7ème escadron se porte, sous le commandement du capitaine Germain, à l’est et au nord de Jeumont et prend contact avec la 1ère DI ; le 8ème escadron (capitaine Agaisse) couvre la réserve générale à l’est du bois de Jeumont.
L’ennemi n’ayant pas été signalé, le 7ème escadron franchit la Sambre à Jeumont et se porte sur Erquelines et Sobre-sur-Sambre, où il rencontre le général Buisson, commandant la 1ère DC qui le met au courant des opérations du 1er CC commandé par le général Sordet (1ère, 3ème et 5ème DC) qui se replit sur Maubeuge. Ces renseignements sont immédiatement communiqués au général Winkel-Mayer, commandant la place de Maubeuge. Le 8ème ecadron reste en réserve. A 14 heures, ces 2 escadrons rejoignent leurs cantonnements.
Le 24 août, le commandant Koszutski est chargé de reconnaître, avec son demi-régiment, la zone formée par le triangle Erquelines-Givry-Havay. Le lieutenant Lesaffre, parti en reonnaissance, se heurte à une patrouille de hussards allemands, au passage à niveau Erquelines-Peissant ; il peut cependant se rendre compte de l’ouverture de tranchées ennemies sur la route de Mons à hauteur du chemin de Peissant. Le lieutenant Guyot, qui a reçu l’ordre d’aller observer à Rouveroy si l’ennemi franchit la route de Mons, chasse une patrouille ennemie de la ferme de Noire-Bouteille. Le sous-lieutenant Colnard, envoyé ave 6 hommes pour surveiller la route à Havay et à Givry, est refoulé par un peloton ennemi. Il rencontre le lieutenant Lafargue, à Bettignies, et se joint à lui. Il renvoie alors au gouverneur un renseignement sur l’emplacement de trois escadrons allemands arrêtés au nord de Givry. Le lieutenant Lafargue, chargé de prendre le contact à Bettignies avec l’armée britannique, réussit à trouver l’état-major de l’aile droite anglaise.
Le 26 août, la réserve générale effectua une sortie au nord de la place pur couvrir la destruction d’une voie ferrée belge ; six pelotons prennent part à l’opération. A 9 heures, la tête de colonne de notre infanterie (145ème) atteint Givry. Le 7ème escadron qui tenanit ce village lui cède la pace et se porte sur Rouveroy où il rencontre une forte patrouille ennemie d’une trentaine de cavaliers. Lancé à leur poursuite, le peloton du lieutenant Manach est accueilli à coups de fusils, le maréchal des logis Dartus est tué. En même temps, le peloton d’avant-garde est vivement fusillé et peu d’instants après une grêle d’obus s’abat sur le village ; l’escadron se replie sur Petit-Rigueux puis sur Bois-Bourelon, en longeant le bois au nord de Villers-Sire-Nicole pour protéger le flanc gauche du 145ème RI qui évacue Givry. Le 4ème peloton, qui n’avait pu suivre le gros de l’escadron, réussit à traverser Givry occupé par l’ennemi et à entraîner à sa suite, sur notre infanterie, des patrouilles ennemies qui sont complètement détruites.
Le même jour, le lieutenant Parzy part de Louvroil à 4 heures 30 avec son peloton pour former l’avant-garde de la colonne de gauche d’opérations, composée des 31ème et 32ème d’infanterie coloniale. Arrivé à Quévy, il rencontre des dragons allemands qu’il combat ; dans un de ces engagements, le chasseur Gouillet blesse mortellement le prince de Saxe-Meinigen et blesse le sous-officier ordonnance du prince, qui sont amenés à l’hôpital de Maubeuge.
Le lieutenant Lafargue, parti à 4 heures 30, forme l’avant-garde de la colonne de droite (145ème et 345ème RI). A deux reprises, il attire sur notre infanterie, qui les fusille, des partis de dragons allemands.
A 16 heures, rentrée aux cantonnements.
AmicalementLe 27 août 1914, à 11 heures 30, le 8ème escadron reçoit l’ordre d’éclairer une colonne d’opérations de la réserve générale. le lieutenant Colnard, avec son peloton, forme l’avant-garde de cette colonne composée des 145ème et 345ème RI, direction La Longueville, Bavay. Il trouve La Longueville occupée, et prévient aussitôt le commandant de la colonne, combattant à pied en attendant son arrivée. Le reste du 3ème escadron, envoyé à La Berlière, y demeura en halte gardée jusqu’à 18 heures.
Les 28, 29 et 30 août, de nombreuses patrouilles et reconnaissances sont encore lancées, pour éclairer le commandement sur l’avance des forces allemandes qui devient de plus en plus inquiétante.
Le 1er septembre 1914, ordre est donné de mettre un demi-peloton à la disposition d’une colonne commandée par le colonel Strasser, du 145ème RI, à Assevent. Cette colonne fait partie d’une troupe d’opérations chargée de faire taire les batteries allemandes de gros calibre situées à Marpent, Jeumont et la Fonderie.
Le lieutenant Lesaffre, avec un demi-peloton du 7ème escadron, arrive à la sortie du Pont-Allant où il commence à recevoir des coups de fusil ; il gagne cependant Assevent où le colonel Strasser lui donne l’ordre :
1. de reconnaître l’usine de Baume-Marpent (maréchal des logis Wallaert)
2. la Cense du Fagnet et les sources de la Trouille (MdL Sueur)
3. de relier personnellement la colonne de droite à celle de gauche et d’éclairer la colonne de droite en avant vers la gauche.
Le Maréchal des Logis Wallaert rend compte que l’usine de Baume-Marpent est occupée par l’infanterie ennemie.
Le Maréchal des Logis Sueur est obligé, devant une pluie d’obus, de rebrousser chemin à hauteur du Fagnet, sans avoir pu accomplir sa mission.
Le lieutenant Lesaffre, s’étant porté dans la direction d’Elesmes, est obligé, à hauteur de la Salmagne, de marquer un tempsd’arrêt en arrivant sur une batterie ennemie installée au sud de Vieux-Reng. Il gagne alors le champ de tir d’Assevent où il rend compte au général Winkel-Mayeur de la situation, puis repart dans la direction de Vieux-Reng où il peut repérer les batteries ennemies qui tirent sur Elesmes.
Le lieutenant De Fontanges avait été envoyé, avec un demi-peloton, aux ordres du commandant de la colonne de gauche, le lieutenant-colonel François, qui lui donne pour mission de se porter dans la direction de Vieux-Reng et Grand-Reng, en poste d’observation, et de se mettre sur son flanc aussitôt le combat engagé. Le lieutenant De Fontanges s’installe à Mairieux, dévié de son chemin par suite de l’intensité du feu à la hauteur de la Salmagne. Il reste à Mirieux jusqu’à 18 heures.
2 septembre – Le rôle des 7ème et 8èm escadrons en campagne peut, dès lors, être considéré comme terminé à partir de cette date ; les 2, 3, 4 et 5 septembre, le bombardement fait rage sur nos cantonnements, un grand nombre de chevaux sont tués ou blessés.
Le lieutenant Manach et le sous-lieutenant Colnard exécutent des reconnaissances sur Assevent pour se mettre en liaison avec le général Ville.
A 14 heures, le commandant Koszutski envoie le capitaine Crucifix à Maubeuge demander des instructions. Celui-ci revient avec l’ordre suivant : « Veillez mais ne vous engagez pas ».
Vers 16 heures, la lutte se rapproche ; le lieutenant Guyot, envoyé dans la direction de Hautmont, rendent compte que les Allemands ne sont pas encore aux portes de Maubeuge, maintenus par un violent combat de notre infanterie et de notre artillerie.
Le 7 septembre 1914, à 10 heures 30, le drapeau blanc flotte sur Maubeuge. Un ordre du général gouverneur annonce la suspension des hostilités avec défense formelle de se livrer à aucun acte d’hostilité envers l’ennemi. Les escadrons sont cependant bombardés par les Allemands encore durant tout l’après-midi et procèdent à l’enfouissement des chevaux morts, travail qu’il faut interrompre à 18 heures, le bombardement devenant plus intense et plus direct ; le maréchal des logis L. Hurtrel est blessé par un éclat d’obus.
A 19 heures, fin du bombardement, Maubeuge a capitulé.