En souvenir de Wilfred Owen

[Robin Denoyelle]

Bonsoir à toutes et à tous,
Je voulais vous faire partager la lecture de cet émouvant poème en forme de testament du Sous-Lieutenant britannique Wilfred Owen, mort le 4 novembre 1918 à Ors près de Cambrais.

« Si jamais un jour rêvé mon nom mort
Haut perché au cœur de Londres, à l’épreuve
Définitive du temps, la fugitive renommée
Ayant choisi d’y chercher enfin un long asile

Autant pour moi. Et j’évoque avec honte
Ce vieux désir : dérober ce nom aux ardeurs de la vie
Sous les cyprès sacrés qui baignent de leur ombre
La tombe de John Keats.

Aujourd’hui je remercie Dieu : aucun risque
De voir ce nom gravé nulle part en formules fleuries.
J’aime mieux ma mort notée sur cette plaque.
Porte la, cher ami. N’inscrit ni date ni haut fait.
Mais que le battement de ton cœur l’embrasse nuit et jour
Jusqu’à ce que le nom se brouille puis s’efface. »

Il repose dans le petit cimetière isolé du village, ces dernières volontés, si je puis dire, ont été respectées…

Bonne soirée. Robin.

[Arnaud Carobbi]

Bonsoir Robin,

Voici la tombe de Wilfried Owen

Image extraite du site, en anglais : http://www.webmatters.net/cwgc/ors_communal.htm
Quelques lignes sur la fin de sa vie, toujours sur le même site et toujours en anglais : http://www.webmatters.net/france/ww1_owen.htm
Amicalement,
Arnaud

[martinez renaud]

Bonsoir à tous,
"Quels cierges portera-t-on pour leur dernier voyage ?
Les mains de gosses resteront vides, mais dans leurs yeux
Brulera la flamme sacrée des au-revoir.
Le front pâle des filles sera leur linceul
Leurs fleurs la tendresse d'âmes patientes
Et chaque lent crépuscule, un volet qui se ferme."
Wilfrid Owen
Amicalement
Renaud

[Robin Denoyelle]

Bonsoir à tous,
"Quels cierges portera-t-on pour leur dernier voyage ?
Les mains de gosses resteront vides, mais dans leurs yeux
Brulera la flamme sacrée des au-revoir.
Le front pâle des filles sera leur linceul
Leurs fleurs la tendresse d'âmes patientes
Et chaque lent crépuscule, un volet qui se ferme."
Wilfrid Owen
Amicalement
Renaud

... Quels glas pour ceux là qui meurent comme du bétail ?
Seule la monstrueuse colère des canons.
Seuls les crépitements rapides des fusils
Peuvent encore marmotter leurs hâtives oraisons.
Plus de singeries pour eux, de prières nis de cloches,
Aucune voix de deuil sinon les choeurs
Les choeurs aïgu, déments des obus qui pleurent,
Et les clairons qui appellent du fond de comtés tristes...
Wilfred Owen.