VILLE DE DIEPPE Trois-mâts barque norvégien

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Bonjour à tous,

VILLE DE DIEPPE

Trois-mâts barque construit au chantier Oswald Mordaunt de Woolstom en 1888.
1254 tx JB 1228 tx JN Longueur 70 m Largeur 11,15 m.
Coque en tôle d’acier. Les 3 mâts sont en acier construits d’un seul jet jusqu’au mât de flèche. Basses vergues et vergues de hune en acier. Mâts de flèche et autres vergues en pitchpin. Gréement en fer.

Traversée la plus rapide entre Dieppe et Philadelphie où il charge du pétrole : 24 jours en 1891. Durée moyenne des voyages aller et retour 50 à 60 jours. Le chargement se fait par gravité grâce à des cuves situées en hauteur par rapport aux cuves du navire. A Dieppe ou Rouen on utilise des pompes pour vider le navire.

Armateurs

1888 Robbe & Fils Dieppe
1902 Prentout-Leblond et Leroux Rouen
1903 A/S Union Jens Pay Oslo

Capitaines norvégiens

1903-1905 J.B. Christophersen
1905-1909 Hansen
1909-1911 Sorensen
1911-1914 A.H. Bjerkseth
1914-1917 A.T. Antonsen

Voici VILLE DE DIEPPE





Le naufrage de VILLE DE DIEPPE

Effectue une traversée La Pallice – New York sur lest
Capitaine ANTONSEN
1er lieutenant officier de quart G. M. GABIELSEN

Liste d’équipage

Harry ANDERSEN
Jan JANSEN
Svend JENSEN
Emil OLSEN
Jens PEDERSEN
Finn JOSEPHSEN
Paul Paulsen
Norman LAGESEN
G. MEIJEE. NILSEN
Gerret RUETERING
J. SHISENG
M.J. MARKUSEN
O. NIELSEN

Indicatif WGDN
Non armé

Rapport du capitaine

Le voilier a quitté La Pallice le 21 Avril 1917 à 09h00 par brise de NW établie avec temps variable. A 17h30, observé un sous-marin par le travers tribord qui tire deux coups à obus sur le navire sans l’atteindre. Donné l’ordre aux hommes d’embarquer dans les canots. Deux aéroplanes croisent alors au dessus du navire et observent attentivement le sous-marin qui plonge aussitôt. On décide d’attendre et 8 minutes après que les aéroplanes se furent dirigés vers la terre, le sous-marin refit surface et tira violemment contre le navire. Les canots sont descendus à la mer et l’on s’éloigne. Les projectiles sifflent dans le voisinage du navire et des embarcations. Le sous-marin ne semble pas avoir d’égards pour les canots car les obus tombent serrés autour d’eux. Après vingt coups, le navire s’incline sur tribord et coule à 18h00.

Voici la fin de VILLE DE DIEPPE photographiée depuis le sous-marin (archives allemandes)





Les canots hissent leurs voiles et gouvernent vers l’Est.
A 20h30, les naufragés sont recueillis par un sous-marin français et débarqués à La Pallice le 22 à 02h00. Aucun homme n’a été blessé.

Le sous-marin attaquant

C’était l’UC 21 de l’Oblt z/s Rheinhold SALTZWEDEL.

Voir aussi ce site qui donne de très bons renseignements sur le navire, le naufrage et la plongée sur l’épave :
https://grieme.org/epaves/90-base/atlan ... e-naufrage

Cdlt

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Bonjour,

Ville de Dieppe, trois-mâts barque construit en 1888 par Oswald Mordaunt & co à Southampton, Grande-Bretagne
1254 tj, 1228 tjn, 1200 tpl en 10 citernes, 66,3 x 11,1 x 6,42 m.

Premier pétrolier à citernes et à voiles français.

En 1912, indicatif WGDN, immatriculé à Christinia, Norvège,armateur Jens Pay, Hvalstad, captaine Sörensen.

En 1888, à son neuvage, l'armateur L. Robbe & fils de Dieppe en confie la gérance à Prentout-Leblond de Rouen.

Il a pour premier commandant M. Chaillou, puis en 1891, M. P. Josseaume.

En 1900, gravement endommagé par un incendie alors que le navire est en cale sèche.
Il est vendu en 1902 à Prentout-Leblond et il est pris par le capitaine Guerpin.
Vendu en juin 1903 à Jens Pay.

Sources : Registre n° 84, Bureau Veritas 1912.
Alan Villiers, Henri Picard, The bounty ships of France, PSL, 1972.
Henri Picard, La fin des cap-horniers, Edita-Vilo, 1976.
Jean Randier, Grands voiliers français, Editions des 4 seigneurs, 1974, photo à quai, à Dieppe, page 206.
Paul Bois, Hans Pedersen, La flotte des navires citernes français, MDV, 1999.

Cordialement.

[olivier 12]

Bonjour à tous,

Dessins et vue de l'épave (provenant du site ci-dessus)







Cdlt

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Bonjour,

Pendant la Grande guerre, l'essentiel des transports de pétrole par Ville de Dieppe ont eu pour destination en France, le port de La Pallice, moins exposé que les ports de la Manche.

Ces livraisons ont commencé avant la guerre, puisqu'en mars 1914, en charge et amarré à l'appontement de La Pallice, dans la tempête, Ville de Dieppe a endommagé l'appontement et n'est reparti qu'un mois après.

En novembre 1916, Ville de Dieppe qui était partie de La Pallice pour Philadelphie, a rencontré du très mauvais temps et a eu une voie d'eau qui l'a obligée à faire demi-tour et passer très vite en cale sèche à La Pallice.
Ce retour précipité et ses conditions ont entrainés des fuites de pétrole dans le pertuis breton, en rade et dans le port de La Pallice, qualifiées de "jets de pétrole à la mer" par le sénateur Perreau auprès du ministre des Travaux Publics. Celui-ci, M. Herriot, a répondu que c'était accidentel, et résultat d'un non respect des procédures pour garantir la sécurité de Ville de Dieppe.

Pour autant, c'est à cause du pétrole, que Ville de Dieppe a failli disparaître beaucoup plus tôt, et ce n'est pas en 1900 (Lacroix et Picard), ni 1902 (Bois et Pedersen), mais en 1898 à Dieppe. Le navire était en cale sèche, quand des résidus de pétrole dans le bassin se sont enflammés, communiquant l'incendie à deux citernes qui avaient des écoulements. Les pompiers sont arrivés à temps pour éteindre les accores qui commençaient à brûler et qui auraient provoqué le chavirement du navire dans la cale sèche.

Quand Ville de Dieppe était encore sous pavillon français, alors âgé de 14 ans, en 1902,lors d'un voyage à Marcus Hook, le port pétrolier de Rockfeller, quelques incidents sont arrivés à bord.
D'abord à l'aller, une fuite d'eau de ballast depuis une citerne pleine vers une citerne vide. Le second et un mécanicien, sont descendus au fond, pour patauger dans les résidus des chargements et boucher avec des tampons en bois les trous de rivets d'où jaillissaient des jets. Conscients des dangers de descendre dans une cuve sans ventilation, ils y sont quand même allés avec un cartahu qui a permis de les remonter au moment ils commençaient à perdre connaissance, par anoxie (perte d'oxygène, chassé par les vapeurs d'hydrocarbures).
Au retour, c'était une citerne qui fuyait à la mer, toujours par des trous de rivets, donc même motif, même punition, sauf que le temps était mauvais, les trous sous la flottaison, à boucher de l'extérieur, et que l'opération a duré trois heures.
C'est un témoignage de René Chaveriat que l'on peut lire avec profit dans son livre "Ceux de la voile", Guy Le Prat, Paris, 1946, pages 101 à 114. Second de Ville de Dieppe, il en a refusé le commandement et à pu obtenir celui du trois-mâts Dieppedale, pour la Nouvelle-Calédonie et le nickel.

Sources : La France, du 28 octobre 1898.
La Dépêche de Brest du 22 mars 1914, La Dépêche de Brest du 29 novembre 1916.
L'écho rochelais du 31 janvier 1917.

Cordialement.

[olivier 12]

Bonjour à tous,

Rheinhold Saltzwedel, qui coulera plus de 110 navires, obtiendra la Croix pour le Mérite le 20 Août 1917. Il disparaîtra avec tout son équipage le 2 Décembre 1917, avec l'UB 81, ayant sauté sur une mine.
Quant à l'UC 21, Il disparaîtra avec tout son équipage de 27 hommes, vers le 16 Septembre 1917, après avoir quitté Zeebrugge pour le golfe de Gascogne sous le commandement de Werner von Zerboni di Sposetti.

Voir ce lien http://www.wreck.fr/uc21.htm

Voici des sous-marins du type UC II dans les Bouches de Kotor



Cdlt

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Bonjour,

L'UC 21, commandé par Reinhold Saltzwedel, appartenait à la flottille des Flandres, était l'un des sous-marins qui ont le plus fréquenté le golfe de Gascogne.
Sur les 26 sous-marins qui ont navigué dans cette zone, la plupart on fait très peu de victimes, moins de 5.
Ceux qui se sont le plus distingués sont les UC 21, 70, 71 et 72 et l'UB 39.
Reinhold Saltzwedel a commandé l'UC 21 et l'UC 71.
Werner Fürbringer a commandé l'UC 70 et l'UB 39.
Ernst Voigt a commandé l'UC 72.

A eux trois, dans la zone concernée, ils ont fait presque les deux tiers des victimes, mais Voigt et Fürbringer se sont surtout attaqués aux petits bateaux de pêche.

Cordialement.

[Rutilius]

Bonsoir à tous,

• Le Fer, n° 44, 6 novembre 1888, p. 8.

L.F. 6-XI-1888 - .jpeg (183.57 Kio) Consulté 1818 fois

• Inscription maritime ― Quartier de Rouen ― Matricules des bâtiments de commerce — 1900~1925 — f°s 893 à 1089 : Archives départementales de Seine-Maritime, Cote 7 P 5_47, p. num. 8.

VILLE-DE-DIEPPE - Immatriculation - ² - Capture .jpg (127.28 Kio) Consulté 1818 fois

[Rutilius]

Bonsoir à tous,

Ville-de-Dieppe — Trois-mâts barque — Société en nom collectif H. Prentout-Leblond & E. Boniface, Rouen (1900~1903).

Bâtiment en fer et en acier de 1.254 tx jb, 1.228 tx jn et 1.200 t pl ; dimensions : 70 x 11,15 x 6,55 m. Lancé en 1888 par le chantier Oswald, Mordaunt & Co., de Southampton (Royaume-Uni) pour le compte de l’armement L. Robbe Fils, de Dieppe ; n° de chantier : 253. Francisé le 16 novembre 1888 à Dieppe, n° 2.270 ; inscrit le ...1888 au quartier de Dieppe, f° 49, n° 150.

Cédé fin 1900 à la société en nom collectif H. Prentout-Leblond & E. Boniface [Siège social : 12 bis, quai du Havre, Rouen]. Attaché en Douane le 25 juin 1900 à Rouen. Réimmatriculé le 19 septembre 1900 au quartier de Rouen, f° 897, n° 1.193. Indicatif : L.J.T.R.

Par acte du 29 juin 1903 enregistré à Rouen, cédé à la société d’armement ⅍ Union (Pay Jens), de Kristiania (Norvège). Indicatif : W.G.D.N.

Alors commandé par le capitaine Hans ANTONSEN, coulé au canon le 21 avril 1917 par le sous-marin al-lemand UC-21 (Oberleutnant zur See Reinhold SALTZWEDEL) dans l’Ouest de l’île d’Oléron, par 45° 59’ N. et 1° 52’ W., alors qu’il allait de La Pallice à New-York. Équipage sauf.

[• Inscription maritime ― Quartier de Rouen ― Matricules des bâtiments de commerce — 1900~1925 — f°s 893 à 1089 : Archives départementales de Seine-Maritime, Cote 7 P 5_47, p. num. 8.]

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Voyages à Philadelphie effectués pour le compte
de la société en nom collectif H. Prentout-Leblond & E. Boniface


Voyage n° 1

— Bâtiment armé au long-cours le 13 novembre 1900 à Rouen, n° 242. Capitaine Pierre JOSSEAUME, né le 15 février 1850 à Granville (Manche), capitaine au long-cours, inscrit au quartier de Granville, n° 145 ; second, Auguste François MONTILLIER, né le 15 février 1865 à Avignon (Vaucluse), inscrit au quartier du Havre, n° 1.697 ; maître d’équipage, François QUERRÉ, né le 3 août 1865 à Plourhan (Côtes-du-Nord — aujourd’hui Côtes-d’Armor), inscrit au quartier de Binic, f° 1.943, n° 3.885. Embarqués et débarqués à Rouen, soit après 3 mois et 23 jours de navigation.

— Désarmé à Rouen le 5 mars 1901, n° 27.

[• Inscription maritime ― Quartier de Rouen ― Rôles des bâtiments de commerce — Désarmements (1901), n°s 1 à 153 : Archives départementales de Seine-Maritime, Cote 7 P 6_180, p. num. 237.]

Voyage n° 2

— Bâtiment armé au long-cours à Rouen le 9 mars 1901, n° 31. Capitaine HOMO. Désarmé à Dieppe, le 13 juin 1901, n° 45.

Voyage n° 3

— Bâtiment armé au long-cours le 14 juin 1901 à Dieppe, n° 54. Capitaine HOMO. Désarmé le 11 septembre 1901 à Dieppe, n° 65.

Armement annuel

— Bâtiment armé au long-cours le 14 septembre 1901 à Dieppe, n° 18. Capitaine HOMO. Désarmé le 13 octobre 1902 à Dieppe, n° 76.

Armement annuel

— Bâtiment armé au long-cours le 18 octobre 1902 au Havre, n° 482. Capitaine GUERPIN. Désarmé le 31 juin 1903 à Dieppe, n° 51.

[• Inscription maritime ― Quartier de Rouen ― Matricules des bâtiments de commerce — 1900~1925 — f°s 893 à 1089 : Archives départementales de Seine-Maritime, Cote 7 P 5_47, p. num. 8.]

[Memgam]

Bonjour,

Dans son audience du vendredi 2 août 1895, le Tribunal Maritime Commercial, présidé par le commissaire de l'Inscription maritime Kerdoncuff, a condamné, pour désertion à l'étranger, les deux matelots, Jean Guéna, 21 ans, inscrit au Conquet, et François Gaouyat , 25 ans, inscrit à Lannion.
Ils avaient déserté le trois-mâts Ville de Dieppe, en escale à Philadelphie, le 14 novembre 1893.
Revenus à Bordeaux en juillet 1895, ils ont fait leur soumission dans leur quartier maritime respectif.
Ils ont été condamnés à un mois de prison, à passer un an au service de la Marine à 2/3 de solde et au remboursement des avances faites par l'armateur.

La Dépêche de Brest du samedi 3 août 1895.

Cordialement.

[Rutilius]

Bonjour à tous,

Ville-de-Dieppe — Trois-mâts barque — Société en nom collectif H. Prentout-Leblond
& E. Boniface, Rouen (1900~1903).

VILLE-DE-DIEPPE – Trois-mâts – I– .jpg (453.57 Kio) Consulté 381 fois