GHARB — Cargo — Société anonyme dite « Compagnie de transports maritimes et fluviaux » (Leroux & Heuzey).

[Rutilius]

Bonsoir à tous,

Gharb — Cargo — Société anonyme dite « Compagnie de transports maritimes et fluviaux » (Leroux & Heuzey), Rouen.

Cargo en acier de 1.129,56 tx jb et de 627,24 tx jn muni d’une machine de 700 cv. Lancé à la Seyne-sur-Mer par le chantier de la Société des forges et chantiers de la Méditerranée [Siège social : 25, boulevard Malesherbes, Paris (VIIIe Arr.)] pour le compte de la société anonyme dite « Compagnie de transports maritimes et fluviaux » (Leroux & Heuzey) [Siège social : 5, rue d’Harcourt, Rouen].

Bâtiment francisé le 10 avril 1915 à Rouen, n° 1.264 ; inscrit le 1er mai 1910 au quartier de Rouen, f° 990, n° 1.4733. Indicatif : J.K.R.P., puis O.I.D.L.

• Inscription maritime ― Quartier de Rouen ― Matricule des bâtiments de commerce (1900~1925), f°s 893 à 1.089 : Archives départementales de la Seine-Maritime, Cote 7 P 5_47, p. num. 100. [Extrait].

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Armé pour la première fois à Toulon, le 20 mars 1915, n° 27 (Cabotage) ; capitaine Charles François LEMAROIS, né le 7 novembre 1878 à Fécamp (Seine-Inférieure — aujourd’hui Seine-Maritime), capitaine au cabotage (Brevet supérieur), inscrit au quartier de Fécamp, n° 253. Désarmé le 20 avril 1915 à Toulon, n° 80. Puis, sous le régime de la réquisition, est armé militairement par le Service de l’intendance militaire.

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Le cargo Gharb fut administrativement considéré comme bâtiment armé en guerre du 1er avril 1915 au 28 avril 1919.

[Circulaire du 25 avril 1922 établissant la Liste des bâtiments et formations ayant acquis, du 3 août 1914 au 24 octobre 1919, le bénéfice du double en sus de la durée du service effectif (Loi du 16 avril 1920, art. 10, 12, 13.), §. A. Bâtiments de guerre et de commerce. : Bull. off. Marine 1922, n° 14, p. 720 et 744.].

Du 5 mai 1915 au 6 février 1916, il prit part aux opérations des Dardanelles (Circulaire du 17 décembre 1931 relative à l’attribution de la Médaille commémorative serbe aux personnels militaires et civils de la marine, Annexe I., 2e partie, §. A. : J.O. 20 déc. 1931, p. 12.904 et 12.907).

Le bâtiment était alors commandé l’enseigne de vaisseau de 1re classe de réserve Gabriel Étienne Alexandre MALACAMP, capitaine au long-cours, qui avait été nommé à ce grade par un décret du 24 janvier 1912 (J.O. 27 janv. 1912, p. 947).

[Rutilius]

Bonsoir à tous,

■ Historique partiel.

— Mars 1915 : Lancé à la Seyne-sur-Mer par l'établissement de la Société des forges et chantiers de la Méditerranée [Siège social : 25, boulevard Malesherbes, Paris (VIIIe Arr.) — depuis le 19 septembre 1911] pour le compte de la société anonyme dite « Compagnie de transports maritimes et fluviaux » (Leroux & Heuzey) [Siège social : 5, rue d’Harcourt, Rouen].

• L’Écho d’Alger, n° 1.096, Mardi 16 mars 1915, p. 2.

— 5 mai 1915 ~ 6 février 1916 : Prend part aux opérations des Dardanelles.

Sous la direction de l’ingénieur en chef de 1re classe du génie maritime Alphonse Louis MARBEC (X.1887) — décédé le 24 octobre 1915 à Paris —, il avait été préalablement transformé en ravitailleur d’eau douce pour les besoins de l’Armée navale.

Cette transformation, qui constituait « un progrès de nature à accroitre l’efficacité de nos forces navales », valut à son concepteur, malheureusement après son décès, un prix de 3.000 fr. qui lui fut accordé par l’Académie des sciences lors de sa séance du 11 décembre 1916 (J.O. 13 déc. 1916, p. 10.915).

— 2 septembre 1920 : S’échoue à Baleal, village côtier proche de Peniche (Portugal).

• L’Ouest-Éclair – éd. de Nantes –, n° 7.262, Samedi 4 septembre 1920,
p. 4, en rubrique « Nouvelles maritimes ».

— Juillet 1923 : Suivant autorisation n° 3.166 du 23 juillet 1923, cédé à des armateurs cubains.
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[Memgam]

Bonjour,

le cargo Gharb est au mouillage à environ 200 mètres du cuirassé britannique Majestic, aux Dardanelles, le 27 mai 1915, quand celui-ci est coulé par le sous-marin allemand U 21.
Le Gharb recueille 91 survivants dont 2 officiers qui seront ensuite transférés sur le torpilleur Fanfare.

Source : lettre du mécanicien principal Yonnet du Gharb, publiée par la Dépêche de Brest du 29 juin 1915.

Citation à l'ordre de l'Armée :
"M. G.E.A. Malacamp, enseigne de vaisseau de réserve fait preuve dans son commandement du Gharb, sous le feu de l'ennemi, au cap Héllès, de grandes qualités professionnelles et morales."

Source : La Dépêche de Brest du 13 septembre 1915.

Cordialement.

[Memgam]

Bonjour,

Le Gharb est bien déséchoué en 1920 et continue à naviguer sous pavillon français jusqu'en 1925, où il est vendu à la Guerre Empesa Navire de Cuba qui le rebaptisa Mansallino. Figure sur les registres jusqu'en 1939.

Source : La Dépêche de Brest, années 20 à 24.
Un peu d'histoire, Gharb : le premier "ouvrier", texte et dessins de Maurice Lucas, Le marin du 18 juin 1976.

Cordialement.

[Rutilius]

Bonjour à tous,

Le cargo Gharb le jour de son lancement à La Seyne-sur-Mer (Mars 1915)

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[olivier 12]

Bonjour à tous,

Un dessin de ce navire (qui se trouve à la fiche Navires type GHARB)



Source http://uim.marine.free.fr/hisnav/archiv ... -gharb.htm

Cdlt

[Rutilius]

Bonsoir à tous,

Le commandant du cargo Gharb en 1915

— MALACAMP Gabriel Étienne Alexandre Marie, né le 26 mai 1880 à Toulouse (Haute-Garonne), au 57, rue de Remusat, et décédé le ... à ... (...).

• Fils de Paul Auguste François MALACAMP, né le 22 novembre 1854 à Castres (Tarn), capitaine d’artillerie, et de Marie Augustine Antoinette BOYALS, née le 6 mai 1859 à Toulouse et décédée le 8 août 1903 à Castres, sans profession ; époux ayant contracté mariage à Toulouse, le 30 août 1879 (Registre des actes de mariage de la ville de Toulouse, Année 1879, f° 245, acte n° 638 ~ Registre des actes de naissance de la ville de Toulouse, Année 1880, f° 153, acte n° 1.212).

• Époux de Renée TEUFEL, née le 6 septembre 1887 à Avignon (Vaucluse), avec laquelle il avait contracté mariage à Toulouse, le 4 janvier 1910 (Registre des actes de mariage de la ville de Toulouse, Année 1910, Vol. I., f° 2, acte n° 3).

Fille de Jean Jacques TEUFEL, né le 11 décembre 1838 à Mulhouse (Haut-Rhin) et décédé le 20 janvier 1931 à Toulouse, chef d’escadron d’artillerie, et de Marguerite Marie Antoinette CARRÈRE, née le 7 avril 1856 à Castres, sans profession ; époux ayant contracté mariage dans cette ville, le 28 septembre 1874 (Registre des actes de mariage de la ville de Castres, Année 1874, acte n° 136).

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Capitaine au long-cours, inscrit au quartier de Marseille, n° 103 [n° 189 en 1936]. Classe 1900, n° 1.578 au recrutement de Toulouse.

Par décret du 24 janvier 1912 (J.O. 27 janv. 1912, p. 947), nommé au grade d’enseigne de vaisseau de 1re classe dans la réserve de l’armée de mer.

Par décret du 31 juillet 1917 (J.O. 2 août 1917, p. 6.012), promu au grade de lieutenant de vaisseau dans la réserve de l’armée de mer.

En 1923, aspirant pilote attaché au port de Marseille.

Par décret du 27 janvier 1925 (J.O. 7 févr. 1925, p. 1.480), promu au grade de capitaine de corvette dans la réserve de l’armée de mer.

Par décret du 31 janvier 1936 (J.O. 3 févr. 1936 , p. 1.522), promu au grade de capitaine de frégate dans la réserve de l’armée de mer. Port de Toulon.

Par décision ministérielle du 5 mai 1936 (J.O. 9 mai 1936 , p. 8.568), affecté au Centre mobilisateur mari-time de Marseille. Alors affecté à celui de Bizerte (Tunisie).

Distinctions honorifiques

□ Cité à l’ordre de l’armée dans les termes suivants (J.O. 12 sept. 1915, p. 6.494) :

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□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 14 juillet 1919 (J.O. 18 juill. 1919, p. 7.415 et 7.416), inscrit au tableau spécial de la Légion d’honneur pour le grade de chevalier.

□ Par décision du Ministre des Travaux publics, des Ports et de la Marine marchande en date du 16 avril 1924 (J.O. 17 avr. 1924, p. 3.571), lui fut accordé le témoignage officiel de satisfaction suivant pour faits de sauvetage accomplis dans les eaux maritime : « Lors de l’incendie du vapeur anglais Otterburn, surve-nu dans la nuit du 23 novembre 1923, en rade de l’Estaque, à Marseille, [a] fait preuve d’énergie et de dévouement en se rendant spontanément sur les lieux du sinistre et en recueillant à bord de [son navire], malgré le risque résultant pour [lui] du danger d’explosion, tous les membres de l’équipage du vapeur sinistré. » Alors aspirant-pilote attaché au port de Marseille.

□ Par décision du Ministre des Travaux publics en date du 22 juillet 1928 (J.O. 27 juill. 1928, p. 8.341 et 8.346), lui fut conférée la Médaille d’honneur des marins du commerce, instituée par la loi du 14 décembre 1901 (J.O. 16 déc. 1901, p. 7.777) au bénéfice des marins français comptant plus de 300 mois de naviga-tion.

□ Par décret du Président de la République en date du 19 janvier 1933 (J.O. 22 janv. 1933, p. 655), promu au grade d’officier dans l’Ordre de la Légion d’honneur dans les termes suivants : « Malacamp (Gabriel-Étienne-Alexandre), capitaine de corvette de réserve. Services : actifs, 1 an, dont 1 an à la mer en paix ; réserve, 20 ans 11 mois ; 5 campagnes de guerre ; 2 citations ordre " armée ". Chevalier du 14 juillet 1919. »

□ Par décision du Ministre de la Marine en date du 17 octobre 1935 (J.O. 19 oct. 1935, p. 11.092), lui tut accordée la Croix de 1re classe des services militaires volontaires, instituée par le décret du 13 mai 1934 (J.O. 17 mai 1934, p. 4.869).

□ Par décret du 11 juillet 1936 (J.O. 13 juill. 1936, p. 7.378), promu au grade d’officier du Mérite maritime.