Bonsoir à tous,
■ Traversées.
― 26 ~ 30 octobre 1914 : Transporte de Méhédya – aujourd’hui Medhia – (Maroc) à Marseille trois compagnies du 1er Bataillon de marche d’infanterie légère d’Afrique, alors placé sous le commandement du capitaine Noël, soit 12 officiers, 542 sous-officiers, caporaux et chasseurs et sept chevaux. Ce bataillon avait été constitué à Aït-Lias (Maroc), le 14 octobre 1914 ; il sera complété par une 4e compagnie le 31 octobre 1914.
(Journal des marches et opérations du 1er Bataillon de marche d’infanterie légère d’Afrique, Vol. I. – 14 oct. 1914 ~ 6 oct. 1917 – : Service historique de Défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote 26 N 859/1, p. 4)
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— 14 ~ 21 décembre 1916 : Transporte de Marseille à Salonique le 6e Bataillon du 37e Régiment d’infanterie coloniale, désigné le 6 novembre 1916 pour renforcer l’Armée d’Orient, soit 16 officiers, 671 hommes, 75 animaux et 3 voitures.
Les autres unités constituant ce régiment embarquèrent :
• le 10, à bord de l’Arendja (60 mulets et un sous-officier accompagnateur) ;
• le 14, à bord :
— du Saint-Laurent (premier échelon de la 6e Compagnie de mitrailleurs) ;
— du Parana (État-major ; premier échelon de la Compagnie hors-rang ; 5e Bataillon ; premier
échelon de la 7e Compagnie de mitrailleurs) ;
— du Basque (second échelon de la 6e Compagnie de mitrailleurs) ;
• le 17, à bord du Colbert (second échelon de la Compagnie hors-rang ; second
échelon de la 7e Compagnie de mitrailleurs) ;
• le 19, à bord du Paul-Lecat (7e Bataillon).
(Journal des marches et opérations du 37e Régiment d’infanterie coloniale – 25 octobre 1916 ~ 14 mai 1917 – : Service historique de la Défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote 26 N 866/12, p. num. 10 et 11.)
• « Le 37e Régiment d’infanterie coloniale dans la grande guerre (1914 ~ 1919) », Impr. de G. Delmas, Bordeaux, sans date, 98 p.
« Le 6 novembre, le régiment est désigné pour faire partie de l’Armée d’Orient. Il embarque en chemins de fer à Crèvecœur-le-Grand à destination de Montluel (Ain) où il va se transformer sur le type des régiments de l’A. F. 0. (type alpin). Le 5e Bataillon du 36e colonial (Commandant Demoulin) passe au 37e et forme le 7e bataillon.
Le 4 décembre, le régiment part pour Marseille où il embarque du 4 au 11 sur l’lonie, le Saint-Laurent, le Parana, le Basque, l’Arendja, le Colbert et le Paul-Lecat.
Le 19 décembre, vers 6 heures, alerte sur les bateaux. Sur l’lonie, tout le monde court aux renseignements. Le capitaine de jour qui se trouvait sur le pont apprend que le Torpilleur 319 [numéro erroné] qui nous escortait venait de lancer une torpille sur un sous-marin allemand. Il avait vu l’explosion et celle-ci s’étant produite exactement dans l’axe du torpilleur, il avait craint un moment que le convoyeur n’ait été atteint par un projectile ennemi. L’incident, d’après le premier maître Musard, se serait produit de la façon suivante : étant sur la passerelle, il faisait un tour d’horizon, quand il aperçut à bâbord, à environ 1 mille, le capot ouvert d’un sous-marin.
Sans hésiter, il avait mis le cap sur cet objectif et, tout en fonçant sur lui, il avait lancé la torpille dont on avait vu l’éclatement. Continuant sa progression, il avait jeté sur l’emplacement de l’explosion des grenades spéciales. Son opération terminée, il vint annoncer le succès de son attaque, qui fut accueilli, on devine comment. Le voyage se poursuivit sans autre incident. Le 24, l’Hellade était en vue et Salonique se dessinait toute blanche.
Le régiment débarque le 26 et se rassemble au camp de Zeitenlick. [...] » (op. cit., p. 75 et 76)
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Bien amicalement à vous,
Daniel.