Bonjour
je commence la diffusion de mes travaux sur Montargis.
C’est en fait l’objet de l’étude et c’est pour laquelle on a, sur plus de 4 ans, soit 208 semaines ou presque, une information, sur les dons et le nombre de rations distribuées dans la semaine ou dans la quinzaine. La gare entre 1914 et 1918 était le centre de l’activité Montargoise, entre la cantine, l’infirmerie de gare, les prisonniers allemands qui travaillaient au dépôt, et le dépôt en lui même, les militaires en faction, en transit cela devait être une véritable fourmilière. En 1914, le nombre de train pour le service des passagers « civils » est important : de 0h a 12 h 20 trains au départ pour les 5 directions : Paris /Moret, Paris/Corbeil, Nevers, Sens Orléans, et 16 trains à l’arrivée des mêmes directions, soit un mouvement de 36 trains chaque jour en Octobre 1914, évidemment sans compter les mouvements fret et les trains militaires...Le premiers des trains « civil » passager arrive de Paris à1 h 12 et le dernier part pour Orléans à 23 h12, ce qui laisse la gare sans mouvement, passager civil, pendant deux heures. (Annexe 3)
Localisation
Comme on l’a vu, La gare de Montargis se trouve sur deux axes majeurs, Nord-Sud, et Est Ouest. Aujourd’hui seul l’axe Nord-sud Paris-Nevers par Moret est en activité, toutes les autres directions sont déclassées
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Comme beaucoup de gare, elle a été placé en dehors de l’agglomération lors de son érection à presque deux km du centre de la ville.
A son installation, la cantine de la gare sera établie sous tente, juste avant le buffet des voyageurs, puis à la fin de novembre dans une annexe, en dur, du buffet des voyageurs.
Devant l’annexe se trouvait un espace dégagé où les premières installations sous tente furent implantés avant de migrer dans l’annexe du Buffet
Aujourd’hui la verrière centrale a disparue, le passage d’un quai l’autre est devenu souterrain, après bien des tergiversations dont l’écho se retrouve dans la presse locale.
Au fond et à droite se trouvait la rotonde et le dépôt des machines qui furent détruit à la fin des années 1960 et remplacés par un parking
Organisation
Le Huit septembre 1914, un « groupe de citoyens » fonde le comité de la cantine de la Gare, c’est une émanation du comité de la SSBM qui elle gère l’infirmerie de gare.
« Là, pas de noms mis en avant, c’est le comité, groupe anonyme, qui procède au ravitaillement . »
<< La cantine fonctionne tous les jours de 5h du matin à 11h du soir ; un service est d’avance arrêté et exécuté ponctuellement. Le premier service part de 5 h à 11h, le 2e de 11h à 15 h, le 3e de 15 h à 19h, le 4e de 19h à 23 h. Chaque service comprend : Un directeur de service, 7 dames et 4 hommes. 2 cyclistes sont affectés aux courses extérieures. Des automobiles sont mises à disposition de la cantine par des commerçants de la ville. »
Si le compte est bon, cela fait
76 personnes qui sont mobilisées chaque jour pour assurer le service.
Le 3 octobre le Journal du Gâtinais va visiter la cantine et en donne une description de son installation précaire et à tout vent.:
A l’extrême droite du quai, face à la voie tout près de la nouvelle .... que le comité a établi ses quartiers, voici les chaudières, mobiliers en plein vents servant à confectionner la soupe, deux cuisiniers sont attachés à la cuisine ;M Lebrecq et Tardieu..M. Lebrecq est aujourd'hui de service. Obligeamment, il nous découvre une de ses chaudières d'où monte aussitôt un délicieux fumet. A coté des chaudières, on a monté une tente sous laquelle on a placé des tables et des bancs. c'est là que viennent eux-même se ravitailler les blessés qui peuvent encore marcher. Prés des tables, contre la cloisons de planches que forme un baraque où a été installé la cantine sur laquelle vient s'accrocher la tente, s'étagent des boites de lait vides. Le lait provient des vaches réquisitionnés par le service de l'armée, et qui se trouvent présentement parquées dans la prairie des Closiers. Des ampoules électriques on été disposées sous la tente et permettent le soir d'éclairer le hangar improvisé

Cette cantine, est constituée par une baraque foraine enlevée du Pâtis. Sur les étagères se trouvent disposées les fruits, légumes, confitures, conserves, biscuits, etc en un mot tout ce qui est nécessaire à un ravitaillent rapide au lunch hâtif offert durant un arrêt du train. Des pains de 4 livres garnissent le fond de la baraque. Sur le devant, des chanteaux et des fruits, recouverts de gaze, garnissent de vaste vastes plateaux où puisent les personnes au service de la cantine, lors des passages des convois.
Enfin, aussitôt après la baraque, le secrétaire du Comité a installé son bureau : une table, une chaise qu'abrite un vaste parasol rouge gracieusement prêté par m. Leroy, industriel..
Dès septembre le comité s’organise pour recevoir les dons, les dons en espèces seront reçus par le Trésorier M. Leloup, rue du Loing, les dons en nature seront eux collectés M Vauvelle, rue du loing, et par M. Chaumeron , propriétaire de l’hôtel de la gare, proche de celle ci et sans doute équipé pour la conservation des aliments frais. A la mi novembre, M. Leloup mobilisé, laisse la trésorerie à M. Malifert qui le restera jusqu’à la dissolution en 1919.
le « comité » lance non seulement une souscription dans la ville et les environs qui va lui rapporter 7000 fr, ce qui va lui permettre un bon démarrage, mais aussi à tous les maires de l ‘arrondissement de Montargis une demande de subvention pour pérenniser la démarche ‘(voir annexe 4.)
Grâce à ses descriptions, certains anonymes sont moins anonyme que d’autres. En effet nous avons déjà une petite liste de nom de membres de ce comité :
M. Chameron, Le Brecq, Leloup, Leroy, Malifert, Tardieu, Vauvelle. le journaliste ne pouvant difficilement ne pas les citer, mais comme par hasard, M. Le Brecq est député du Loiret. On verra plus tard qu’il sera un des généreux donateurs de cette cantine.
Quatre membres de ce comité laisseront leur vie dans la tourmente : MM. Guillaume, Viratelle, Gaullier, Meigiel, hommage leur sera rendu dans les discours le jour de la dissolution.
Cependant, aucun nom de femmes n’apparaît au décours des articles le long des ces 5 longues années de fonctionnement. Elles seront pourtant bien présente le long des quais
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La suite au prochain n°
Cordialement