ALOUETTE II - Patrouilleur Dragueur

[Terraillon Marc]

Bonsoir

Le journal de la Vedette V13 note :

"...
05 septembre 1918 : escorte du sous-marin Rubis, laissé en escorte avec le chalutier Hiver. Rallie l’Alouette pour recherche d’un sous marin ennemi repéré par dirigeable. Accosté le Colibri pour embarquer des grenades. Donne 2 grenades à Vimereux (?), 2 au Chasseur 47 et 6 à l’Alouette. Accosté le Colibri pour prendre le Commandant d’escadrille et le conduire à l’Alouette. Ligne de file derrière le Chasseur 47. Retour Bizerte.
06 septembre 1918 : patrouille et ligne de file derrière le Chasseur 47. Dirigeable repère un sous marin. Contact avec l’Alouette. Retour baie de Seti Merim.
...
03 novembre 1918 : appareillage pour Sidi Abdallah, embarquement de grenades pour remettre au chalutier Alouette ou Mouette (illisible).
...
25 novembre 1918 : appareillage pour Tunis.
26 novembre 1918 : appareillage et prise de contact avec dragueurs au cap Carthage. Voyage avec l’Alouette et le Grés (?)
28 novembre 1918 : appareillage et prise de contact avec les dragueurs. Le Grés est en avarie, escorté par Bergeronnette. Prend son poste derrière Alouette II. Retour Tunis.
07 - 12 décembre 1918 : patrouille, contact avec dragueurs.
08 décembre 1918 : Tunis, embarquement de matelots pour l’Alouette et la Bergeronnette.
..."

c'est apparemment le patrouilleur dragueur de type Mauviette.

A bientot

[Rutilius]

.
Bonjour à tous,

■ Marin du patrouilleur-dragueur Alouette-II .

― FOUQUE André Marius, né le 14 juillet 1895 à Auriol (Bouches-du-Rhône) et domicilié à Marseille (– d° –), « décédé à l’hôpital de Palerme, le 3 octobre 1918, des suites de grippe », Quartier-maître électricien, 3e Escadrille de patrouilles, « Alouette », Matricule n° 58.452–5.

Il résulte d’une mention apposée dans le Journal de bord du patrouilleur-dragueur Alouette II qu'en 1918, ce marin était bien embarqué sur ce bâtiment.

• Patrouilleur-dragueur Alouette-II ― alors commandé par le premier-maître de manœuvre Perrin ― Journal de bord n° 1/1917 ― 17 déc. 1917 ~ 8 févr. 1918 ― : Service historique de la Défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote SS Y 11, p. num. 25.

« P.V. ― Le 29 janvier 1918, à Patras, le matelot électricien FOUQUES Marius, Matricule n° 58.452–5, en nettoyant le projecteur, laissa tomber par maladresse la glace qui se brisa en partie. Trois morceaux sont intacts. »

[Rutilius]

Bonsoir à tous,

Alouette-II ― Patrouilleur-dragueur de type Mauviette (1917~1920).

Le patrouilleur-dragueur Alouette-II fut administrativement considéré comme bâtiment armé en guerre :

― du 22 décembre 1917 au 30 avril 1919 ;
― du 9 au 16 septembre 1919.

[Circulaire du 25 avril 1922 établissant la Liste des bâtiments et formations ayant acquis, du 3 août 1914 au 24 octobre 1919, le bénéfice du double en sus de la durée du service effectif (Loi du 16 avril 1920, art. 10, 12, 13.), §. A. Bâtiments de guerre et de commerce. : Bull. off. Marine 1922 n° 14, p. 720 et 721.].

[Memgam]

Bonjour,

Alouette II, patrouilleur-dragueur type Mauviette, construit en 1918 aux Forges et chantiers de la Méditerranée à La Seyne sur Mer
460 t, 43,50 x 7,30 x 3,40 m, une machine compound 500 cv 10 noeuds

chalutier armé, centre d'aérostation de Patras
19/5/1920, vendu à La Rochelle, à la Société générale de transbordement maritime à Marseille.
6/5/1925, transformé en chaland garde le nom d'Alouette II, 292 tjb, 40,31 x 7,32 x 3,64 m.
Les machines sont installées sur le remorqueur Servaux n° 6, construit par les chantiers et ateliers de Port de Bouc (79 tjb, 17,90 x 5,65 x 3,83 m, 500 cv, 9,5 noeuds)
N.B. Même opération avec Linotte III et Servaux n° 5.
4/10/1934, appareille de Marseille en remorque pour l'Italie
24/4/1945, sabordé par les Allemands à Savone
28/9/1945, relevé et réparé devient Anna Maria en service le 24/10/1946.
1954 devient Anna Maria seconda
1963 devient Tre Sorelle Romano à Giacomo Romano, Trapani.
1965, toujours au Lloyd.

Source : Registre n° 274, Bureau Veritas 1930.
Jacques Vichot, Répertoire des navires de guerre français, AAMM, 1967
Jean Labayle-Couhat, French warships of world war I, Ian Allan, 1974.
Jean-Michel Roche, Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, tome II, 1870-2006, Rezotel Maury 2005.

Cordialement.

[kgvm]

Dépecé en 1997.

[Rutilius]

Bonjour à tous,

□ Lors d’une séance d’adjudication publique organisée le 9 janvier 1920 à Toulon par le Service de la liquidation des stocks du Ministère de Commerce et de l’Industrie, le patrouilleur-dragueur Alouette-II fut adjugé pour le prix de 410.000 fr. à la Société maritime française (J.O. 31 janv. 1920, p. 1.668). [Tonnage indiqué : 460 t.]

[Société maritime française. ― Société formée le 2 juin 1917 à l’instigation de Louis TURGAN, ingénieur des construction navales. Capital social initial, 5 millions de francs. Siège social, 7, place Malesherbes (XVIIe Arr.)]

[olivier 12]

Bonjour à tous,

ALOUETTE II

Rencontre avec un sous-marin le 1er Septembre 1918 et les 5 et 6 Septembre

Note du CV VINDRY, Chef la Division des patrouilleurs de Tunisie au VA DARRIEUS, Commandant en chef, Préfet Maritime. Septembre 1918

1) Le groupe offensif ALOUETTE II a tenu le contact de l’ennemi une première fois pendant 8 heures et une seconde fois pendant 36 heures, vraisemblablement à moins de 3000 m. L’ennemi a été attaqué avec vigueur et ténacité.
Diverses circonstances permettent de croire que le sous-marin a été atteint. Aucune certitude à ce sujet et mon sentiment est que le sous-marin n’a pas été détruit. Des grenades bien placées n’ont pas explosé. Rien, de ce fait ne peut être reproché aux combattants.

2) Les résultats positifs qui peuvent être envisagés avec vraisemblance sont les suivants :
- 2 mouillages de mines empêchés devant Bizerte
- Région efficacement protégée, cela est certain
- Sous-marin peut-être avarié et certainement affaibli.

3) Quoique aucun bâtiment de patrouille n’ait subi d’atteinte résultant de la réaction de l’ennemi, ces circonstances me paraissent réunir toutes les conditions nécessaires aux citations. Je propose à l’Amiral qu’il veuille bien :
- Adresser un témoignage de sa haute satisfaction aux patrouilleurs de surface et de l’air qui au cours des journées des 1er, 5 et 6 Septembre ont contribué à la recherche et à la poursuite d’un sous-marin ennemi, avec mention particulière pour ALOUETTE II, SABRETACHE, WIMEREUX, chasseurs 47 et 48, vedettes 13 et 22, dirigeable TUNISIE.
- Citer à l’Ordre de la Division (étoile d’argent) le chalutier ALOUETTE II pour le motif suivant : « Sous l’intelligent et tenace commandement du Lieutenant de Vaisseau JARDEL, a, durant 36 heures, pourchassé, grenadé et mis, tout au moins momentanément, hors d’état de nuire un sous-marin ennemi maintenu en plongée profonde.
- Citer à l’Ordre de la Brigade (étoile de bronze) le timonier breveté BIARD et canonnier breveté SELLERIN : « Ecouteurs brevetés d’élite. Se relevant sans interruption à l’écoute ont, par leur habileté professionnelle et leur endurance, permis à leur bâtiment au contact immédiat d’un sous-marin en plongée, de pourchasser ce dernier pendant 36 heures ».

4) Les dragages de fond de La Galite ne répondaient qu’à une probabilité bien faible. Je n’ai pas cru devoir la négliger.

5) Ces opérations comportent de multiples enseignements et ce n’est pas ici le lieu pour les dégager. Il en sera tenu compte et il en a déjà été tenu compte. J’appelle seulement l’attention sur le grand intérêt qui s’attache à obtenir des grenades qui explosent et à en posséder un grand nombre.

Le sous-marin rencontré

N’est pas identifié et aucun sous-marin n’a été coulé sur cette zone ces jours-là

Cdlt