les camouflets

[sly]

Bonjour,

je rebondis sur ce sujet et ces "creuseurs" de mines en général.

D'aprés ce que je lis celles-ci étaient donc surtout creusées par le génie, mais existait-il des compagnies françaises spécifiques de tunneliers, comme par exemple des compagnies britanniques, Australiennes, néo-zélandaises, galloises, etc... dans lesquelles étaient recrutés des mineurs ayant donc une bonne experience des mines.

Cela a-t-il existé dans l'armée française ?
Trouve-t-on trace de mineurs du Nord ou de l'Est de la France dans ces compagnies ?

Merci,

Sly

[Jean-Claude Poncet]

Bonjour,
L'arme du Génie avait la particularité d'être composée de spécialistes et normalement les réservistes et territoriaux de l'arme restaient attachés à leur régiment d'origine, même en cas de déménagement.
Les pontonniers, téléphonistes, sans-filistes, sapeurs-mineurs, etc... on les trouve dans tous les régiments bien que certains soient spécialisés comme le 8e à Suresnes.
Pour les mineurs et carriers, point n'est particulier le Nord ou le Pas de Calais, les hommes extrayant pierre ou terre ou charbon se trouvaient à peu près partout... Il existait des mines dans tous les coins, Alpes, Massif-Central, et même à Provins en Seine-et-Marne, en région parisienne pour le gypse, à Angers dans les ardoisières, en gros partout on extrait des matériaux.
D'autre part les besoins en matière première étant importants, les mineurs des classes anciennes ont été remis à disposition des houillères, essentiellement en 1916.
Mais il existait une profession tout autant utile, celle de puisatier.
Voici à titre d'exemple le recensement et les nouvelles affectations concernant le 118e Territorial à la décision du corps le 2 mai 1916 :

*Puisatiers et mineurs. – Les militaires dont les noms suivent, exerçant la profession de mineur ou de puisatier seront mis en route, le 4 mai sur la gare régulatrice de Creil à destination du service des eaux de l’armée desservie par cette gare.
Ces hommes seront dirigés cet après-midi sur le 23e territorial à Cormontreuil qui les prendra en subsistance et assurera leur mise en route ; ils devront y être rendus à 17 heures, alignés en solde et vivres pour la journée et porteurs de l’état modèle n° 6 ; avec armes et bagages, sans casque et avec seulement 88 cartouches.
*Puisatiers. – 1re Cie. Mounier Joseph cl. 1893 – 2e Cie. Rossignol Paul cl. 1895 – 4e Cie. Silvy Jean Baptiste cl. 1895 – 12e Cie. Jean Antoine cl. 1895.
*Mineurs. – 2e Cie. Vignal Louis cl. 1896 – 3e Cie. Ducrocq Alphonse cl. 1892 ; Dupuy Jean cl. 1894 – 4e Cie. Pezet Victor cl. 1893 ; Courpron Clément cl. 1893 – 7e Cie. Campourcy Pierre cl. 1894.
Les hommes des 2e et 3e bataillons se rendront directement à Cormontreuil sans passer par Chigny.


Salutations cordiales
Jean-Claude

[le creusois]

Bonjour,
Merci pour toutes ces précisions.
Les Cies territoriales qui sont concernées dans les JMO du 80e RI ( mai-Juin 1915- Perthes les Hurlus) sont du 109e Régiment Territoriale.
Cordialement,
JCM