Bonjour à tous,
J'ai lu les différents messages concernant la présence dub drapeau de la gendarmerie lors de la cérémonie de mars 2008 aux Invalides, et les réactions au sujet du role de la gendarmerie en 1914-1918.
Je précise que le chiffre de 1000 militaires de la gendarmerie tués pendant la campagne est exact. J'ai du reste moi-meme rédigé la fiche qui a servi à cette cérémonie, à partir de la documentation officielle.
Environ 980 personnes de cette arme ont reçu la mention "Morts pour la France". Pour 270 d'entre eux, il s'agissait de gendarmes détachés comme cadres temporaires dans des unités combattantes, pour les autres, ils sont morts en service soit au front, au sein des formations prévotales, soit à l'intérieur, dans leur service de sécurité publique et de police militaire. Un certain nombre est mort de maladie contractée en service.
Parmi ces hommes, il faut compter non pas un, mais 3 officiers généraux: Battesti, Duflos et Foulon, dont els noms sont inscrits dans la nef des Invalides.
Pour etre objectif, il faut reconnaitre que si peu de gendarmes ont servi comme combattants (850 sur 27 000 gendarmes), cela tient aux restrictions extremes imposées par le Ministère de la Guerre, qui ne voulait pas voir partir trop de ses spécialistes de la police militaire, par ailleurs necessaire à la surveillance du pays et de ses armées. On sait ainsi qu'au sein de la Garde Républicaine, alors que, selon le témoignage du colonel Agostini, trois bataillons complets se sont portés volontaire pour servir dans des régiments d'infanterie le 27 aoctobre 1914, seuls 294 y ont été finalement autorisés. Et pour les officiers, il a fallu tirer au sort. Certains gardes ont alors déserté leur caserne parisienne pour rejoindre, au front la légion étrangère, et, repris, ils ont été reconduits à Paris entre deux gendarmes...
Tout cela a fait l'objet d'une étude scientifique dans la revue "Force publique, consultable sur le site:
http://www.forcepublique.org/02histoire ... erre14.htm
Quant aux gendarmes pendus, rien ne permet d'affirmer qu'il s'agit d'un fait réel. J'ai développé ce point de vue au colloque organisé par le CRID 14-18 à Craonne les 9 et 10 novembre 1917. Le seul meurtre connu et référencé d'un gendarme aux armées est donc celui du gendarme Lempereur, que vous avez relevé.
Bonne journée,
La gendarmerie en 1914-1918
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- Charraud Jerome
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Re: La gendarmerie en 1914-1918
Bonjour
Merci pour votre intervention et pour les références citées

Cordialement
Jérôme Charraud
Merci pour votre intervention et pour les références citées
Cordialement
Jérôme Charraud
Les 68, 90, 268 et 290e RI dans la GG
Les soldats de l'Indre tombés pendant la GG
"" Avançons, gais lurons, garnements, de notre vieux régiment."

Les soldats de l'Indre tombés pendant la GG
"" Avançons, gais lurons, garnements, de notre vieux régiment."

Re: La gendarmerie en 1914-1918
Bonjour Louis,
Deux mots concernant votre message. Moi j'ai pu rencontrer un survivant, témoin direct de l'affaire des gendarmes pendus de Verdun... Si l'on ne peut plus se fier aux témoignages des anciens, quid du livre de Barthas? Je précise que j' estime la gendarmerie et les gendarmes... Maintenant lorsqu' un poilu était l'objet d'une condamnation mineure (jours de prison par exemple) et si son lieutenant était correct il maintenait le soldat en première ligne sachant que les gendarmes n'iraient pas l'appréhender... (relevé dans 3 témoignages différents)...
Ensuite le colloque du CRID n'est pas la panacée en la matière... j'ai assité à deux présentations et j'ai trouvé les échanges d'un niveau tel que j'en ai eu quelques douleurs migraineuses... Il faudrait à mon avis revenir à des choses plus simples, plus compréhensibles pour le commun des mortels... Tout le monde n'a pas eu la chance d'être un professeur agrégé d'histoire.... Un exemple : ce terme relevé dernièrement dans un ouvrage.... "Physicalité" qui concerne bien entendu la grande guerre !!!
Cordialement. J.Claude
Deux mots concernant votre message. Moi j'ai pu rencontrer un survivant, témoin direct de l'affaire des gendarmes pendus de Verdun... Si l'on ne peut plus se fier aux témoignages des anciens, quid du livre de Barthas? Je précise que j' estime la gendarmerie et les gendarmes... Maintenant lorsqu' un poilu était l'objet d'une condamnation mineure (jours de prison par exemple) et si son lieutenant était correct il maintenait le soldat en première ligne sachant que les gendarmes n'iraient pas l'appréhender... (relevé dans 3 témoignages différents)...
Ensuite le colloque du CRID n'est pas la panacée en la matière... j'ai assité à deux présentations et j'ai trouvé les échanges d'un niveau tel que j'en ai eu quelques douleurs migraineuses... Il faudrait à mon avis revenir à des choses plus simples, plus compréhensibles pour le commun des mortels... Tout le monde n'a pas eu la chance d'être un professeur agrégé d'histoire.... Un exemple : ce terme relevé dernièrement dans un ouvrage.... "Physicalité" qui concerne bien entendu la grande guerre !!!
Cordialement. J.Claude
la vérité appartient à ceux qui la recherchent et non à ceux qui croient la détenir.
- Jean-Claude Poncet
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- Inscription : lun. oct. 18, 2004 2:00 am
Re: La gendarmerie en 1914-1918
Bonsoir,
Si pendaison sauvage de gendarmes il y a eu, procès il y a eu, en un temps et peut être en des autres lieux.
Les familles et les collèges ont bien dû être très émus
Où seraient ces sources ? Fontainebleau ? Archives de la Gendarmerie ?
Mais personnellement je n'y crois pas beaucoup.
Si l'on veut zigouiller, la pendaison n'est pas le meilleur moyen.
Et si l'on zigouille en des temps de troubles, on ne laisse pas de traces.
Bien cordialement
JCP.
Si pendaison sauvage de gendarmes il y a eu, procès il y a eu, en un temps et peut être en des autres lieux.
Les familles et les collèges ont bien dû être très émus
Où seraient ces sources ? Fontainebleau ? Archives de la Gendarmerie ?
Mais personnellement je n'y crois pas beaucoup.
Si l'on veut zigouiller, la pendaison n'est pas le meilleur moyen.
Et si l'on zigouille en des temps de troubles, on ne laisse pas de traces.
Bien cordialement
JCP.
- piou-marine
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- Inscription : lun. mars 24, 2008 1:00 am
Re: La gendarmerie en 1914-1918
Sujet cyclique...j'en avais évoqué des brides une fois.
Le soldat revenant du front, après une offensive désastreuse ou tous ses copains sont tués et ètre pris par la prévoté pour un sujet futile:
mais je résonne 90 ans après.
Y a surement eu des choses !!.je pense.
(cachées ou peut ètre un jour ...?et si c'était vrais !!!)
Cdlt
Piou
Le soldat revenant du front, après une offensive désastreuse ou tous ses copains sont tués et ètre pris par la prévoté pour un sujet futile:
mais je résonne 90 ans après.
Y a surement eu des choses !!.je pense.
(cachées ou peut ètre un jour ...?et si c'était vrais !!!)
Cdlt
Piou
Harold LOWE 5è officier du RMS TITANIC
15 Avril 1912
15 Avril 1912
Re: La gendarmerie en 1914-1918
Bonsoir à toutes et à tous,
"Dans certains cas, on en arriva à de regrettables violences et même au jet de grenades contre les représentants de l'ordre, car il faut bien le dire, parmi les mobilisés, il n'y avait pas que des gens policés..."
" Malgré les risques courus, il était, à coup sûr, plus dur et plus délicat de faire le service prévôtal que de séjourner dans la tranchée."
In "La gendarmerie et la guerre" par le colonel Lélu, page 781. Article de la page 767 à la page 796. Revue de la Gendarmerie. Livraison du 15 novembre 1934, Charles-Lavauzelle.
Bien cordialement, Caballero.
"Dans certains cas, on en arriva à de regrettables violences et même au jet de grenades contre les représentants de l'ordre, car il faut bien le dire, parmi les mobilisés, il n'y avait pas que des gens policés..."
" Malgré les risques courus, il était, à coup sûr, plus dur et plus délicat de faire le service prévôtal que de séjourner dans la tranchée."
In "La gendarmerie et la guerre" par le colonel Lélu, page 781. Article de la page 767 à la page 796. Revue de la Gendarmerie. Livraison du 15 novembre 1934, Charles-Lavauzelle.
Bien cordialement, Caballero.
Caballero
- piou-marine
- Messages : 128
- Inscription : lun. mars 24, 2008 1:00 am
Re: La gendarmerie en 1914-1918
Surtout pour annoncer la perte d'un ètre cher..Bonsoir à toutes et à tous,
" Malgré les risques courus, il était, à coup sûr, plus dur et plus délicat de faire le service prévôtal que de séjourner dans la tranchée."
Bien cordialement, Caballero.
Harold LOWE 5è officier du RMS TITANIC
15 Avril 1912
15 Avril 1912
Re: La gendarmerie en 1914-1918
Bonsoir,
P.S. : peut-etre pourra t'on élucider ce mystérieux crime dans les tranchées - victime, assassin(s), causes du meurtre, témoins, jugement...- ?
Amicalement
Jean-François
Toute une vie sociale s’est développée pendant la guerre. Des querelles pouvaient parfois dégénérer et la gendarmerie, entre autres institutions, pouvait avoir à intervenir :car il faut bien le dire, parmi les mobilisés, il n'y avait pas que des gens policés..."
Dans ce même JMO j’ai également relevé ceci :Extrait du JMO du service de santé de la 66ème DI :
Lundi 2 octobre 1916 – Gournay en Bray
9h – 11h30 : tournée à Sommereux ? pour voir le corps d’un homme du 5ème Bataillon de Chasseurs à Pied tué hier soir à coups de couteaux par un ou deux de ses camarades au cours d’une dispute.
Rapport de levée de corps fait par le Médecin Aide Major […] Je prescris l’envoi du corps sur l’Hôpital 21 à Forges les Eaux aux fins d’autopsie.
Mardi 03 octobre 1916 – Gournay en Gray
15h – 18h : tournée Forges les Eaux à l’Hôpital 21 pour voir le Médecin Chef au sujet du rapport médico-légal d’autopsie du chasseur Belcop du 5ème Bataillon tué à coup de couteau par un camarade le 1er octobre au soir.
La poste doit m’apporter ce rapport qui est en route.
(note de transcription : orthographe du nom Belcop incertaine, je ne l’ai pas trouvé sur MdH, peut être que sur le fichier des NMPLF figure t’il).
Ce sera ma modeste contribution à ce débat pour lequel mes connaissances sont très lacunaires. Je pense juste que, quelque soit l'objet d'étude, il est important de relativiser les chiffres et les faits les uns par rapport aux autres, ce que permet ce forum gràce aux nombreux échanges d'informations et opinions.16 avril – le gendarme C. Raynaud (13ème légion) évacué sur l’Hôpital de Bussang par suite de blessure reçue en service commandé dans le bombardement de Thann le même jour (plaie de la cuisse gauche par éclat d’obus, face externe peu profonde, sans gravité).
P.S. : peut-etre pourra t'on élucider ce mystérieux crime dans les tranchées - victime, assassin(s), causes du meurtre, témoins, jugement...- ?
Amicalement
Jean-François
-
- Messages : 66
- Inscription : mer. juil. 12, 2006 2:00 am
Re: La gendarmerie en 1914-1918
Bonsoir,
Cette discussion me fait penser qu'il y a fort longtemps j'ai lu (je ne sais plus où, peut-être dans Historia) que les hommes de troupe, pas vraiment portés à la sympathie envers les gendarmes qu'ils percevaient comme des planqués, ne résistaient pas à la tentation de les "asticoter" (avec assez de retenue pour échapper aux punitions) et souvent un petit malin leur balançait "alors, gendarmes, beaucoup de pertes chez vous?????"
Cette discussion me fait penser qu'il y a fort longtemps j'ai lu (je ne sais plus où, peut-être dans Historia) que les hommes de troupe, pas vraiment portés à la sympathie envers les gendarmes qu'ils percevaient comme des planqués, ne résistaient pas à la tentation de les "asticoter" (avec assez de retenue pour échapper aux punitions) et souvent un petit malin leur balançait "alors, gendarmes, beaucoup de pertes chez vous?????"
Re: La gendarmerie en 1914-1918
BJR; c'est comme la tranchée des baîonnettes à VERDUN avec les soldats alignés au garde à vous et pourtant la réalité est bien différente. De plus il n'est jamais trop tard pour s'instruire c'est une question de volonté!!!!!!! Que de légende!!!!!!!!!Bonne soirée!!!!!!! Il faut revenir sur terre!!!!!!
L AUVERGNAT