Sept 1918 : Reprise du Chemin Des Dames par la 162ème DI

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pouldhu
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Re: Sept 1918 : Reprise du Chemin Des Dames par la 162ème DI

Message par pouldhu »

Bonsoir à tous, je vous propose un petit dossier sur les combats de la 162ème DI en septembre 1918. Ce n'est qu'une ébauche, chacun peut y contribuer.

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LE MYTHE DU CHEMIN DES DAMES :

Je commence cet exposé par un rappel topographique et historique, en effet il me semble important avant de passer au vif du sujet de définir « Le Chemin Des Dames ».
Pour la plupart d’entre-nous qui sommes passionnés par la Première Guerre Mondiale, le Chemin Des Dames c’est une route de crête allant de la N2 au village de Craonne et nous retenons surtout ses parties centrale et est, de Cerny à Craonne. Ce fait est du à l’événement le plus « spectaculaire » voir « médiatique » des combats de ce secteur : l’attaque du 16 avril 1917. Cette perception collective est entretenu depuis 90 ans par les historiens et aussi (ou du coup) par les associations.
Pour exemple prenons ce forum, un sujet comportant dans son titre un lieu entre Cerny et Craonne est lu par un très grand nombre car il est connu comme lieu du Chemin Des Dames. Par contre, un lieu plus à l’ouest, hormis la Malmaison, suscite bien moins d’intérêt car non connu comme faisant parti de ce secteur.
Or le Chemin Des Dames est, topographiquement parlant, bien plus que la D18 et ses bordures.
C’est l’extrême est d’un massif s’étendant de Noyon à Craonne, massif frontière entre le bassin de l’Aisne et celui de l’Oise. Cette partie est, est reliée au cœur du plateau par un isthme au nord-est de Neuville-sur-Margival au dessus du tunnel ferroviaire dit de Vauxaillon.
On peut représenter ces contreforts comme une épée orientée ouest-est avec pour garde les vallées de Margival et de Vauxaillon. La lame va en s’amenuisant pour finir à Craonne et présente six dents vers le sud. Cinq de ces dents sont à l’ouest du massif (avant Malval sur la D18) la dernière se trouve sur le tiers final.
Toutes ces extensions du plateau vers le sud sont caractérisées par de fortes pentes ayant des dénivelées d’environ cent mètres.
De l’ouest vers l’est, nous avons :
Le saillant de Crouy-Bucy communiquant avec le centre du massif par un isthme assez long allant du Moulin de Laffaux à la route de Mennejean.
Le saillant du fort de Condé, lui aussi relié au cœur du massif par un isthme entre Nanteuil-La-Fosse et Sancy. Ces deux avancées forment des sortes d’îles éloignées de ce que nous nommons communément le Chemin Des Dames.
Le saillant de la ferme de Colombe (et du Sourd, de la Sourie) entre Celles et Vailly.
Le saillant de Rouge Maison au dessus de Vailly.
Le saillant de la Cour Soupir finissant en trois promontoires, celui du Grignon au dessus de Chavonne, celui du Mont Sapin au dessus de Soupir et celui de la Goutte d’Or à l’est de Soupir.
Le saillant de Cuissy et Geny au dessus d’Oeully.
Les cinq premiers saillants sont respectivement séparés par les combes (se terme est plus approprié que ceux de vallée ou vallon) de Chivres-Nanteuil, Sancy, Aizy-Jouy, Ostel et Braye. Le dernier s’avance entre une succession de vallons à sa droite et à sa gauche.
Cette topographie, des septembre 1914, a été exploitée par l’Etat Major allemand et complètement « zappée » par le GQG français.
Suite à la prise de position (voir mon sujet dans rubrique armées étrangères) des anglais sur certains des saillants (et non pas sur les pentes) les allemands n’ont eu de cesse de supprimer ces poches pendant l’hiver 14-15.
La ligne Siegfried suit la « garde de l’épée » de Bucy au massif de Saint Gobain, elle coupe le premier saillant pour empêcher une percée à l’ouest, elle coupe la vallée de l’Ailette à Pinon pour empêcher une prise à revers du plateau.
Si la ligne de défense allemande suit le bord de la D18 à partir (environ) de Malval, elle est, à l’ouest et au dessus d’Oeuilly, au bout de chaque saillant.
Sans avoir fait Saint Cyr, il est facile de comprendre que c’est par la prise de ces saillants que le plateau peut tomber… et c’est bien part là qu’il est tombé en 17 suite aux attaques de la Malmaison et de Laffaux.
Le troisième saillant est celui qui nous intéresse, il profite au sud d’une double ligne de défense qui est le Canal latéral à l’Aisne et l’Aisne elle-même. A l’ouest il est protégé par des creutes fortifiées au dessus de celles (conquises avant l’attaque). Au nord sur le plateau de Sancy : des batteries d’artillerie, à l’est : l’appui du saillant de Rouge Maison.
Ce saillant est un bon choix pour une attaque, il est légèrement plus au nord que ses voisins et s’il culmine entre 178m et pour son bord ouest 151m, est 165m, ses pentes sont moins fortes que celles des cinq autres saillants. De plus il s’ouvre au nord sur l’entrée de la D18 (l’Ange Gardien) et permet une attaque de biais de celui de Rouge Maison.

LES COMBATS :

Du 14 au 29 septembre les 12°, 25°, 52°, 162°DI, après des combats extrêmement violents, réussiront à déborder le massif du Chemin des Dames.

La 162° D.I rend ainsi compte des ses combats:
« Le 13 septembre, les objectifs successifs suivants lui sont fixés:
1er Objectif: Lisière Sud Est du bois de Vauxcelles, château de Vauxcelles, Moulin St Pierre.
2e Objectif: Point 40.09, sablière N° 3, Point 45.93, lisière Ouest de Vailly.
3e Objectif: Lisière Nord du bois Marcon, sablière du Pauillan, ferme de Rouge Maison, St Précord.
Participent à cette bataille:
En première ligne: un bataillon du 43° RI, 2 bataillon du 327 RI.
En deuxième ligne à Celles: un bataillon du 327° RI.
En réserve: deux bataillons du 43° RI à Ciry Salsogne et Serches.
En réserve le 127 RI »

Extrait de l’historique du 43ème RI :
Le Régiment se repose le 25 dans les grottes de Confrécourt et de Chapeaumont. Dans la nuit du 26 au 27 il gagne la région de Dampleux. Le 5 septembre, il stationne à Mercinet-Vaux et gagne la région de Rozières, le 7. Dans la nuit du 13 au 14, Il se porte en première ligne, sur la voie ferrée de Condé à Vailly.

Extrait de l’historique du 127ème RI :
13 Septembre : Mouvement du régiment qui va cantonner dans la région de Serches-Duisy.
14 Septembre : Le 2e Bataillon, l’Etat-Major et la Compagnie Hors-Rang vont cantonner à Ciry-Salsogne et remplacent le 2e Bataillon qui, mis à la disposition de l’Infanterie Divisionnaire, va cantonner à Celles. Le 3 Bataillon cantonne sur la route de Condé à Missy-sur-Aisne.

Compte rendu des combats du 13 au 14 septembre:

« Au cours de la nuit du 13 au 14 septembre, le 327 RI et le 2° bataillon du 43 RI relèvent le 67 RI.
La relève est exécutée sans incident et le dispositif prévu pour l'attaque est réalisé avant le lever du jour.
À 5 h 50, les trois bataillons de 1re ligne débouchent des tranchées de départ. Immédiatement, la progression rencontre les plus sérieuses difficultés du fait de nombreuses mitrailleuses situées dans le bois de la Souris et du Tigre, et vers le Grand Riez, des mitrailleuses arrêtent complètement à notre gauche la 12 D.I qui ne peut déboucher de la position de départ.
Le mouvement de la 162 D.I continue cependant, les unités se flanc-gardant à gauche au fur et à mesure de la progression.
À 8 heures, la ligne atteinte est approximativement: Maison isolée, 500 mètres Ouest de Vailly, Groupe Est du Moulin Saint Pierre, abord du château de Vauxcelles, point 24.93.
Une nouvelle opération est organisée avec le concours d'un bataillon du 67 RI, d'une Cie de chars d'assauts, de l'A.D/25 et de l'A.D/12.
L'objectif est de prendre pied sur le plateau Nord du Bois de la Souris et des anciennes Carrières Souterraines, ainsi que sur le rebord Sud Est du plateau des Grands Riez.
L'attaque débouche à 18 h 45, en liaison avec les chars d'assauts: la résistance de l'ennemi est très vive, en particulier au bois de la Souris. Les chars d'assauts rendent les plus grands services pour la réduction des nids de mitrailleuses.
Les pertes sont sérieuses, surtout au 327 RI qui a beaucoup souffert du tir des mitrailleuses ennemies. »

Compte rendu des événements du 15 au 16 septembre:

« La nuit du 15 au 16 septembre est employée à remettre de l'ordre dans les unités et à reconstituer les réserves. Les 2 Bataillons du 43 RI engagés en deuxième ligne dans la région des tranchées de l'Île et de la Galère, sont ramenés en arrière ; le 3/43 RI laissant une Cie aux Anciennes Carrières, est reporté dans la tranchée du ravin de Couvaille, le 1/43 RI est reporté dans la région de Celles.
L'ennemi exécute pendant la nuit de nombreux tirs à obus toxiques sur nos premières lignes et sur les ravins.
Au cours de la journée la 41 D.I progresse à notre gauche et occupe la lisière Est du bois de Chantereine ; la liaison entre les deux D.I se fait dans la tranchée de la Pirogue.
L'ennemi occupe la lisière Ouest du Bois de Vervins et la tranchée les Vervins, Hangar, ferme de Colombe.
Nos postes sont en contact immédiat avec lui. On lutte à la grenade aux extrémités Est des tranchées de la Pirogue et de l'Île.
Pertes: 38 tués, 112 blessés, 6 gazés, 2 disparus, 9 malades.

Historique du 43ème RI : Le 15, il attaque à 5h50 et réussit à progresser en manoeuvrant très habilement les centres de résistance ennemis. Mais les unités avec lesquelles il se trouve en liaison à gauche ne peuvent, en raison du feu adverse, coordonner leur mouvement avec celui du 43ème ; nos unités d’assaut sont obligées de suspendre leur progression.
A 18h45, l’opération est reprise et le chemin de Vailly à Vauxelles est atteint.


Compte rendu du 16 au 17 septembre

« Au cours de la nuit du 16 au 17 septembre, les mouvements suivants sont exécutés:
Le 327 RI relevé par les 43 RI et le 127 RI vient en réserve de D.L Le 214 R. AC met ses groupes en batterie

Le 16 septembre à 23 heures, l'ordre est communiqué par le général Cdt l'Armée d'utiliser ce qui reste de chars d'assauts pour nettoyer le plateau du Hangar.
Une attaque, basée sur la coopération de deux sections de chars, est montée pour 6 heures du matin (...) l'attaque doit être menée par deux Cies du 127 RI appuyée par ce qui reste de chars en état de marcher.
À 4 heures, le Cdt du Bataillon d'AS fait savoir que ces quelques chars sont dans l'impossibilité d'arriver en ligne à l'heure prescrite. L'attaque est, en conséquence, décalée de 4 heures À 9 heures, les chars n'ont pu progresser que de quelques centaines de mètres. Il faut renoncer, malgré des efforts très énergiques du personnel d'A S, à les faire arriver à pied d'œuvre. Le personnel restreint qui accompagne les chars pour leur frayer un chemin, subit du fait du feu de l'artillerie ennemie, des pertes extrêmement sévères.
Une deuxième attaque, plus importante, est montée pour 17 h 30: la 43 D.I et la 162 D.I, ont pour mission de nettoyer le plateau jusqu'à la ligne inclus les Vervins Hangar ferme de Colombe. LA 162 D.I agissant par sa gauche, y concourt par des Bataillons du 127 RI. Précédée d'une préparation très massive de 30 minutes, l'attaque échoue complètement ; les troupes débouchent avec entrain à 17 h 30 mais sont presque instantanément clouées au sol, par un nombre très important de mitrailleuses placées en bordure des pentes boisées du ravin Jouy Aizy Vauxelles.

Historique du 127ème RI :
Secteur des Vervins, Nord-Est de Vailly. C’est la poussée incessante, dure, sans répit qui continue contre un ennemi qui résiste avec acharnement, avec les meilleurs éléments de ses troupes et ne lâche le terrain que morceau par morceau.
Le 16 Septembre à 0h. 50, le 2e Bataillon reçoit l’ordre de se reporter à l’ouest de Celles. Il est placé à 4 heures. A 20 heures, mouvement de l’Etat Major du 2e Bataillon pour relever le 43e Régiment d’Infanterie dans le secteur des Vervins. Le 1erBataillon se rend à Celles et abords et s’y installe en réserve de division d’infanterie. Le 3e Bataillon occupe les tranchées du ravin de Couvaille en soutien du régiment.
Progressions successives dans la direction de la ferme hangar et du bois des vervins :
Le 17 Septembre, à 6 heures, attaque du 2me Bataillon dans la direction Hangar et du bois du Sourd. Cette attaque devait être appuyée par deux sections de tanks, mais ceux-ci ne peuvent gravir la pente du chemin du bois de la Souris.
A l’heure fixée, les 6e et 7e compagnies, en première vague, tentent de sortir, mais sont rejetées par un ennemi supérieur en nombre qui les contre-attaque violemment. A 18 h. 30, un nouvel essai ne donne pas plus de résultats.

IMPRESSION DU GÉNÉRAL DE DIVISION

« L'impression très nette qui ressort des combats des 15, 16, 17 septembre, est que la 5° Division allemande, qui nous fait face, s'est organisée fortement, face à l'Est, au rebord oriental du grand ravin Jouy, Aizy, Vauxelles.
Les effectifs placés en première ligne sont, autant qu'on a pu en juger par les violents combats à la grenade, livrés dans la région des tranchées de l'Île et de la Pirogue, très denses. Les lignes allemandes sont couvertes de bons réseaux de fils de fer neufs ; enfin le moral des régiments de la 5 D.I est très élevé ; les ordres donnés à cette grande unité sont des ordres de résistance à outrance.
Il ne fait pas de doute pour moi, que la première ligne allemande, jalonnée par : les Grands Riez, les bois de Vauxelles (lisière Ouest), les Vervins, les bois du Sourd (lisière Ouest) ne peut être attaquée avec succès qu'avec des moyens d'artillerie, et particulièrement d'A.T. très forts et après la préparation régulière et classique de la guerre de position Essayer d'enlever cette ligne qui est à contre-pente, sans le secours de mortiers de tranchée ou d'un nombre importants de canons courts, ne peut aboutir qu'à des échecs réitérés et des succès extrêmement coûteux et sans portée. »

Compte rendu des événements du 18 au 21 septembre 1918

« Durant toute la nuit, l'ennemi a bombardé nos positions avec grande violence, faisant des tirs d'interdiction panachés d'obus toxiques et explosifs sur les routes, sur les pistes, etc. Le seul village de Celles a reçu plus de 3 000 obus à gaz au cours de cette nuit.
À l'aube et durant la matinée, l'activité d'artillerie s'est concentrée sur nos nouvelles positions des Vervins, Le Sourd.
L'avance réalisée au cours de la journée du 19 septembre correspondait à un trou dans le dispositif allemand, trou qui s'était formé lors de la relève de la 5 D.I par la 17 D.I. Ce fait ressort des renseignements de prisonniers du 75 IR qui, pris dans la matinée du 20 au bois de Vauxelles, disaient avoir été envoyés dans la nuit pour tenter de rétablir la liaison avec le 90 IR.
Le 20 septembre, au matin, l'ennemi s'étant ressaisi, avait poussé des éléments aux abords immédiats de l'éperon de la carrière du Sourd Après une préparation très violente de 105 et 77 sur le saillant que formait notre ligne, du boyau du Hangar à la carrière Le Sourd, les détachements ennemis opérant par le nord en débouchant de la lisière Ouest du bois du Sourd, attaquaient en direction de Les Vervins.
Découvertes, sur leur gauche, menacées d'être coupées, les deux Cie qui occupaient le saillant Les Vervins, le Sourd, se replièrent vers 11 heures en combattant.
Avant et pendant cette contre attaque allemande, les détachements français partant du point 34.02, descendant vers l'Est, arrivaient sur le chemin de terre qui borde à l'Est le bois de Vauxelles et se rabattaient vers le Sud Ouest en le longeant, arrivaient à 100 mètres au nord du château de Vauxelles, capturant les postes ennemis du 75 IR signalés plus haut.
Au cours de l'après midi, la pression des détachements allemands se maintint très forte sur le rebord du plateau en lisière du bois des Vervins, et dès 19 heures n'ayant pu gagner du terrain, l'ennemi exécuta des tirs très violents à obus toxiques sur la région Hangar, Galère, Anciennes Carrières Souterraines ».
Historique du 43ème RI :
Le 18, l’ordre est donné au Régiment d’enlever à la grenade quelques nids de résistance particulièrement dangereux : il y réussit après 24 heures de luttes pénibles.
Le 21, il attaque à 19h00 et enlève le château de Vauxelles. Puis le lendemain, dans le but d’améliorer la position conquise, il exécute une nouvelle opération qu’il mène à bien après des efforts considérables.

Historique du 127ème RI :
Le 18 septembre, à 6 heures, essai de progression du 2e Bataillon à la grenade. La compagnie de droite (9e) ne peut progresser, l’ennemi l’ayant attaquée. 5 h. 50 : La compagnie de gauche se heurte à une défense opiniâtre de l’ennemi et ne peut faire aucun progrès. Les anciennes positions sont maintenues.
A 14 h. 30, nouvel essai de progression à la grenade après une courte préparation par mortier Stokes ; une centaine de mètres de terrain sont pris à l’ennemi, un poste boche d’une dizaine d’hommes est bousculé et réussit à s’enfuir en laissant sur le terrain capotes et équipement. Ce léger gain est maintenu malgré les contre-attaques violentes de l’ennemi. En fin de journée, le 3e Bataillon prend les positions occupées par le 2e Bataillon qui se rend sur les anciens emplacements du 3e Bataillon.
19 Septembre. – A 12 heures, le 3e Bataillon continue à la grenade la progression esquissée par le 2e. Le premier objectif (les Vervins) est atteint à 12 h. 45. 18 prisonniers du 75e Régiment d’Infanterie passent au poste de commandement. Une mitrailleuse lourde, 6 mitrailleuses légères et un fusil contre tanks restent entre nos mains. La progression continuant le bataillon atteint le Hangard, puis à 16 h. 30, la carrière du Sourd.
Le 1e Bataillon relève en soutien le 2e Bataillon qui va stationner à Celles.
20 Septembre. – Le flanc gauche du 3e Bataillon est obligé, à la suite d’une contre-attaque ennemie, d’abandonner la carrière du Sourd. Il s’établit entre la Carrière et les Vervins.
Le 2e Bataillon occupe Celles dans la matinée et s’installe dans les tranchées au dessus de la Souris.
21 Septembre. – Le 3e Bataillon relevé en première ligne par le 1e Bataillon va stationner à Condé-sur-Aisne. Le 2e est placé en soutien. Bombardement réciproque, patrouilles, reconnaissances, mais aucun changement dans le secteur jusqu’au 27 Septembre.
La reprise des combats se fera à partir du 26 septembre suite à une attaque allemande sur Vailly.

La note suivante du commandement, datée du 25 septembre explique l’axe de l’attaque des Plateaux du Grand Riez et Rouge Maison par le sud-est :
« Il est inutile de se heurter aux résistances échelonnées face au Sud par étages successifs, sur les pentes du plateau des Grands Riez et Rouge Maison :
Les troupes qui escaladeraient, non sans pertes, ces pentes abruptes, (la différence de niveau entre l'Aisne et le plateau est de 140 mètres) se trouveraient au sommet de la falaise, en face de la triple ligne de tranchées du Flux et de la Bascule ; elles n'auraient encore rien fait après ce rude effort.
Cette triple ligne de tranchées est, en effet, extrêmement forte: De 1914 à 1917, elle a constitué la deuxième position allemande.
D'Avril à octobre 1917, elle a constitué la deuxième position française. Les tranchées n'ont pas été bouleversées par le tir des deux parties ; elles sont pourvues de très grosses casemates de mitrailleuses bétonnées ; elles sont couvertes, face au Sud, par un triple réseau de fil de fer.
Si, au contraire, l'attaque prend les tranchées dans le sens de leur longueur, en attaquant le plateau par les sablières, la hauteur à escalader est moindre (100 m au lieu de 140) les réseaux de fil de fer ne sont pas un obstacle à l'attaque, les défenseurs de la lèvre sud du plateau sont pris à revers. Enfin, dans cette seconde manœuvre, les chars d'assaut, n'ayant qu'à longer les tranchées au lieu d'avoir à les franchir, ce qu'ils ne peuvent faire dès qu'il s'agit de tranchées larges et profondes, rendraient les plus sérieux services.

Compte rendu du 26 au 29 septembre 1918:

En préambule, un extrait de l’historique du 43ème RI :
Le 26 septembre à 7h00, les Allemands enlèvent Vailly aux éléments de la 25ème Division chargés de sa défense ; le 2ème Bataillon contre-attaque immédiatement et reprend la localité. Ce remarquable fait d’armes vaut au 2ème Bataillon une citation à l’Ordre de la Division.
« Le 27 septembre à 18 heures, au moment de l'attaque faîte par la D.I Féradini, le 43° RI, essaie par une opération de détail à la grenade, d'enlever un poste de mitrailleuses ennemi gênant pour nous, placé sur le bas de l'éperon, les Grands Riez. L'ennemi oppose une vive résistance et l'opération étant sans importance, est suspendue sur l'ordre du général Messimy.
Jusqu'à deux heures du matin l'ennemi resta nerveux et exécuta sur ce point de nombreux tirs de mitrailleuses et de grenades. En même temps, l'artillerie allemande, après les tirs de barrage de la soirée du 27, continua ses harcèlements sur la région de Celles, Couvailles, Condé, Vailly. À partir de 2 heures, la nuit fut... par quelques obus et quelques rafales de mitrailleuses.
À l'aube du 28, l'opération à la grenade du 43 RI fut reprise. Le groupe de grenadiers qui faisaient l'opération trouva la place vide (6h30). Des patrouilles furent immédiatement lancées vers le Grand Riez.
Entre-temps à 6 heures du matin le général Cdt la 162 D.I, averti téléphoniquement par le C.A. de la possibilité d'un recul ennemi, prescrivait l'envoi de patrouilles de contact, sur le front de la D.I (...) Protégés par des patrouilles, les Bataillons en ligne poussent de l'avant en direction générale de la Royère, chapelle Ste Berthe.
À 9h30, nos éléments ont atteint la ligne Sablière n° 2 point 43.94. À 12 h 50, la ligne 55.16, 56.10, 60.04 est dépassée en dépit de nids de mitrailleuses actifs dans la région tranchée du plateau Ferme Gerlaux.
À 14 h 30, le P C du régiment de gauche (127 RI) est à la sablière N° 2 et celui du régiment de droite (43°RI) à Rouge Maison.
À 15 h 55, la tranchée du plateau et la ferme de Gerlaux sont prises et dépassées, mais de peu, en raison de tirs de mitrailleuses nombreux partant de la région du Chemin des Dames.
À 18 heures le front tenu est : ferme Hameret, tranchée du plateau, Arbre 63.15, ferme Gerlaux.
En avant de ce front, nos éléments de tête continuent à avancer, très ralentis par la résistance ennemie, qui semble se manifester sur la ligne Royère Ostel. »
Dans la soirée du 28 septembre et au début de la nuit, la progression de nos unités d'infanterie s'est poursuivie sur la ligne ; tranchée du Panthéon (...) tranchée du départ, sous le feux de nombreux nids de mitrailleuses.
Pour couvrir notre ligne et tâter l'ennemi, des patrouilles furent envoyées. Elles atteignirent le Chemin des Dames et la tranchée de la Balle, mais à 23 heures se heurtèrent à une résistance énergique en particulier sur notre centre et sur notre droite.
Entre-temps, la division Ferradini faisait connaître qu’elle bordait le Bassin d'Alimentation et qu'elle tenait Filain et Pargny Filain.
Afin de profiter de cette situation favorable de notre gauche et couper la retraite aux allemands qui tenaient sur le front de la 162 DI, ordre fut donné au capitaine de Bar, cdt du 3ème peloton du 7° dragon, mis a disposition de la D.I par le 23 C.A, de jeter dès l'aube des éléments vers l'Ancien Moulin, le Port, et l'amont du tunnel du canal, en passant par Filain et en remontant vers l'Est.

Historique du 43ème RI :
Le 28, le Régiment talonne l’ennemi qui bat en retraite, enlève à 18h20 la Ferme Gerbeau et pousse ses patrouilles jusqu’à proximité du Chemin des Dames.
Fatigué, harassé, mais plus que jamais glorieux, le 43ème est relevé le 29 septembre par le 327ème R.I.

Historique du 127ème RI :
Le 28 matin, nos patrouilles s’aperçoivent qu’elles n’ont plus rien devant elles. Avisées du repli de l’ennemi, 2 compagnies du 2e Bataillon sont déclenchées en avant-garde, suivies des 1e et 3e Bataillons.
Avec quel plaisir sont abandonnés tranchées et abris. Quelle satisfaction pour tous pendant la progression prudente de 4 kilomètres faite dans la journée !
A la nuit, la ligne suivante est atteinte et tenue par le 2e Bataillon : Tranchée de Champagne entre 6.625 et 7.322, les éléments avancés atteignant le Chemin des Dames. Deux compagnies du 1e Bataillon et e 3e Bataillon sont en position de rassemblement à hauteur du Pavillon (PC. du Régiment).
Au cours de la nuit, les éléments restant du 1e Bataillon se portent à la tranchée du Plateau qu’ils occupent.

(29 septembre) L es patrouilles prises à partie par le feu des mitrailleuses ennemies ne purent déboucher du village. À 6 heures du matin, l'infanterie reprend son mouvement en avant. Le régiment de droite (43 RI) usé par 14 jours d'opération, est dépassé par le 327 RI.
Le régiment de gauche (127 RI) pousse de l'avant. La résistance ennemie s'affirme à droite suivant une ligne Nord Sud, Bassin d'Alimentation-Ostel. La droite de la D.I progresse avec lenteur, et à découvert. La 121 D.I engagée à l'aube étant bloquée devant Ostel et Ferme Certaux, c'est-à-dire en retrait de plus de 1000 mètres sur la 162 D.I (..) Les centres de résistance ennemis étant Moulin Henri, les Cendrières, ouvrage Didier, Épine de Chevregny.
À 16 heures, en liaison avec le 72 RI qui tente de forcer le passage de l'Ailette, un Bataillon du 127 RI est lancé sue le front.. Ancien Moulin Henri, le Port, avec comme objectif Chevregny.
L'attaque, précédée par une préparation de 30 minutes, se déclenche à 16 heures, gênée par l'artillerie et les mitrailleuses ennemies.
À 18 heures, notre gauche a progressé de 200 m, notre droite semble être arrêtée par les mitrailleuses de l'ouvrage Didier et des nids de résistance voisins. À droite de la 162 DI, la 121 D.I s'est emparée de la ferme Certaux. »

Historique du 127ème RI :
Les 5e et 7e Compagnies ont atteint Filain, et leurs éléments avancées sont près de l’Ailette ; le reste du 2e Bataillon, renforcé de la 2e Compagnie, occupe le plateau de la Royère qu’il maintient. Le 1er Bataillon occupe la tranchée de Champagne et le 3e Bataillon celle du Plateau. Le P.C. du régiment s’établit sur la route de la Bascule. Sans changement au cours de la journée du 30.
Le 127ème Régiment d’Infanterie est relevé dans la première partie par extension du 164ème Régiment d’Infanterie en première ligne et du 365ème Régiment d’Infanterie en soutien et va stationner dans la région de Chassemy.
C’est la fin des dures opérations du Régiment qui bien réduit par ces jours et ces nuits de combat sans arrêt, s’est vaillamment comporté, en chassant l’ennemi du Chemin des Dames, d’où il put contempler la cathédrale de Laon, et en le rejetant de l’autre côté de l’Ailette.
Le 1e Octobre, le Régiment fait mouvement par voie de terre pour se rendre à Cuiry Housse (Etat Major et 3e Bataillon), Lesges (1e Bataillon), et Cerseuil (2èmeBataillon).


Dans l'Ordre Général n° 130 du 3 octobre 1918, le Général Messiny commandant la 162 D.I écrira en s'adressant à ses troupes :
« Au cours des vastes opérations qui ont libéré ces temps-ci une large partie du sol français, vos succès se sont multipliés (..).
Ce sont les attaques des 14, 15, 16 septembre 1918, au cours desquelles le 327 R.I enlève le bastion formidable du Bois de la Souris. Ce sont les combats sous bois vers Vauxelles, c'est la reprise de Vailly par le bataillon du 43 RI. C'est enfin - récompense de tant d'efforts - le nouveau repli, la reculade sous votre infatigable poussée.
Le Chemin des Dames est reconquis ; le 127 RI est arrivé à l'Ailette, le 327 RI à l'Épine de Chevregny. Vous avez progressé de 7 kilomètres en 15 jours ; dans le secteur de la division, les allemands sont rejetés sur leur ligne de l'hiver passé.
Votre butin est énorme. En deux séries d'opérations, vous avez pris une ville : Vailly, 3 villages, un matériel innombrable. Vous avez fait 3654 prisonniers, dont 3000 dans les journées du 18 au 25 août et 654 du 14 au 30 septembre. (...)>
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Robin Denoyelle
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Re: Sept 1918 : Reprise du Chemin Des Dames par la 162ème DI

Message par Robin Denoyelle »

Bonsoir à tous, je vous propose un petit dossier sur les combats de la 162ème DI en septembre 1918. Ce n'est qu'une ébauche, chacun peut y contribuer.
Bonjour à toutes et à tous,
Je complète par ce témoignage. Voici trois lettres de mon grand-père, Charles Denoyelle, adressées à son père pour témoigner de ces journées : il était Sergent au 327ème RI.
«Le 13 septembre 1918
Mon cher papa,
Ce qui devait arriver, arrive ce soir, le repos a été de trop courte durée et nous voilà bientôt dans le «brin». On dit, les journaux ne sont pas arrivés, que les américains ont attaqué en Lorraine et auraient fait une belle progression. Le contre coup de cette progression se fera certainement sentir de notre côté et j’ai bien peur que nous recommencions la poursuite. Il se pourrait qu’elle soit facile, s’ils démarrent tout seuls, mais la nature du terrain offre de telles embûches et de tels obstacles que le contraire ne m’étonnerait pas.
A la grâce de Dieu.
Ton fils qui t’embrasse bien fort. Charles.»

«Le 15 septembre 1918
Mon cher papa,
Voici bientôt 2 jours que je suis dans la fournaise, et je suis éreinté, ce n’est pas étonnant car la guerre de mouvement ne laisse guère de repos. Nous avons très peu progressé, et notre avance est lente à cause de la difficulté du terrain et des obstacles naturels.
Je l’ai échappé belle hier. Pendant le tir de barrage français, quelques minutes avant l’heure de bondir, un 75 tombe juste au dessus de ma niche, sans éclater heureusement, sinon j’aurais voltigé en bouillie ; il s’est contenté de me couvrir de terre à un point tel que je n’avais que la tête et les mains qui apparaissaient et si l’on ne m’avait aidé, je n’aurai pu en sortir seul. Comme les mitrailleuses boches avaient empêché le régiment voisin et une partie de ma compagnie de sortir, à la tombée du jour des tanks sont venus nous donner un coup de main. C’était la première fois que je voyais des tanks en action, je te prie de croire que c’est merveilleux. Les boches en avaient peur et dès qu’ils les ont vus, ils se sont rendus pour la plupart. J’avais suivis un tank et j’avais perdus contact avec ma compagnie ; je me trouvais avec d’autres compagnies du même régiment. L’attaque étant finie, j’essaie de rejoindre ma compagnie, je ne savais qu’approximativement l’endroit où elle pouvait se trouver. Comme ça bombardait un peu, je m’étais réfugié dans un abri. En sortant, le calme étant revenu, qu’est-ce que j’aperçois ? De l’abri voisin sortent des boches. Les voyant déséquipés, je ne fais ni une ni deux, j’arme mon fusil et je mets en joue. Aussitôt, ils lèvent les bras et crient « camarades ! » Je leur fais signe de filer en arrière, ils ne veulent rien savoir me faisant des gestes que je comprenais devoir dire qu’il y en avait d’autres dans l’abri. J’étais alors fort ennuyé, car j’étais seul et j’avais peur que ceux qui se trouvaient à l’intérieur ne fussent armés. Je leur fais signe de nouveau de partir en arrière ou sinon je fais feu. Heureusement alors j’entends des voix françaises qui me disent qu’ils sont prisonniers et qu’ils transportent un officier blessé. La situation s’éclaircie et je m’estime heureux d’y trouver un tel dénouement. Je retrouvais peu de temps après ma Cie et je n’ai dormi que d’un œil.
Ce matin, bien entendu continuation de l’exercice. Au premier abord, tout va bien. Une vingtaine de boches se rendent. On avance. Quant tout à coup on voit les boches essayer de nous attaquer de flanc. On fait demi-tour. On se bat à la grenade ; celles-ci commençant à manquer, il faut reprendre les positions d’hier soir. On craint un moment qu’ils veuillent nous poursuivre, mais ils sont arrêtés par une offensive sur leurs ailes. Maintenant, ils sont calmes, mais leur artillerie tape dure, c’est assommant que nous n’ayons pas d’abri.
Vivement la fin de tout cela. J’ai appris que les américains avaient bouclé Saint Mihiel. Poursuivent-ils leur offensive ? Je l’ignore.
Au revoir mon cher Papa, je t’envoie mes meilleurs baisers. Ton fils qui t’aime beaucoup. Charles»

«Le 29 septembre 1918
Mon cher Papa,
Il vient de nous arriver une bien bonne que je qualifierai de mauvaise. Juges-en. Le 27 au soir, j’étais de jour ; en rendant l’appel j’ai lu une note du Commandant de compagnie donnant ses ordres pour le lendemain. C’était un nettoyage complet, vêtements et armes, en vue d’un déplacement vers l’intérieur ; le 28 au soir on devait faire une étape pour filer en arrière. Le 28 arrive, on se prépare, quand tout à coup à 9 heures on nous alerte et on nous dit de nous tenir prêts à partir dans une demi-heure. C’était bien là notre veine. On se demande ce qu’il y a. On n’avait rien entendu le matin, et la surprise est grande chez nous. Bref on est prêt, on mange la soupe en vitesse. A peine finie, l’ordre de départ arrive. On part, ne sachant rien du tout. En cour de route on apprend que les boches se sont débinés et on qu’on à leur poursuite, d’où notre alerte. On arrive près des lignes, on attend les ordres, on se déplace de 500 mètres, puis nouvelle halte ; une demi-heure plus tard, nouveau départ pour encore 600 mètres. La nuit arrive, on reste dans les abris (abris qui étaient encore aux mains des boches le matin) jusqu’à une heure du matin. Nouveau déplacement pour aller jusqu’à des creutes où l’on reste que 10 minutes. On nous distribue ensuite des grenades et le bruit court que nous devons dépasser le régiment qui se trouvait en ligne pour continuer la poursuite et au besoin l’aider à la retraite. Au lieu de faire 2 km1/2 par la route directe, je ne sais quel détour on a fait, mais enfin, partis à 2 heures, on arrive en place qu’à 6 heures. Là on apprend que les boches sont au moins à 2 km, que nous sommes en réserve et qu’il y a d’autres régiments devant nous. On respire un peu. On fait encore un nouveau déplacement vers l’avant et depuis lors nous attendons au fond d’un abri les événements, il est maintenant 18 heures. Que va-t-on faire ? Où en est-on ? On l’ignore, on marche comme des moutons. Devant nous se trouve un chemin que beaucoup de dames voudraient connaître, mais que connaissent malheureusement trop de poilus.
Aussi, ne sachant ce qui va advenir, je te prierai de vouloir prier beaucoup pour moi.
On vient de nous apporter une bonne nouvelle, nous d’obtenir notre seconde citation à l’armée et nous avons droit au port de la fourragère. C’est chic, mais ça ne vaut pas la relève. Je n’ai pas encore reçu le colis que tu m’as envoyé. Au revoir, mon cher Papa. Je t’embrasse bien affectueusement.
Ton fils qui t’aime beaucoup. Charles. »
Quelle tête fait le petit collégien ?

Bien à vous, Robin
L'Humanité est maudite, si, pour faire preuve de courage, elle est condamnée à tuer éternellement.
Jean JAURES
bourguignon
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Re: Sept 1918 : Reprise du Chemin Des Dames par la 162ème DI

Message par bourguignon »

Bonsoir,

Superbe cet exposé sur le Chemin Des Dames.On ne cesse pas d'apprendre sur ce forum.

Bonne soirée à tous

Daniel
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pouldhu
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Re: Sept 1918 : Reprise du Chemin Des Dames par la 162ème DI

Message par pouldhu »

Bonsoir Robin, merci pour votre contribution, je n'avais rien pour le 327ème RI (je travaille à partir du web, pas le temps d'aller à Vincennes).
Daniel, merci pour votre apport. Le savoir ne vaut que s'il est partagé.
A+
Gilles.
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Robin Denoyelle
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Re: Sept 1918 : Reprise du Chemin Des Dames par la 162ème DI

Message par Robin Denoyelle »

Boujour à toutes et à tous,
bonjour Gilles,
Voici le témoignage d'un téléphoniste du 127ème RI, Emile Carlier, en guise de complément :
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En espérant que les copies soient lisibles.
Bien à vous, Robin :hello: .
L'Humanité est maudite, si, pour faire preuve de courage, elle est condamnée à tuer éternellement.
Jean JAURES
jfw
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Re: Sept 1918 : Reprise du Chemin Des Dames par la 162ème DI

Message par jfw »

Bonjour,

Concernant le témoignage d'un téléphoniste du 127e RI, le document dont vous avez donné copie est illisible.

Y a-t-il moyen de me le faire parvenir dans un autre format ?...

Je suis particulièrement intéressé par tout ce qui concerne la spécialité de téléphoniste ou radio-télégraphiste pendant la grande guerre.

Merci d'avance,
bien cordialement,





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