Organisation des cyclistes allemands?

[Bruno BARRIER]

Bonjour à tous,

Je souhaiterais connaître l’organisation des unités cyclistes dans l’armée allemande.
En 1914, une compagnie cycliste est intégrée dans la plupart des bataillons de chasseurs. Deux compagnies cyclistes sont présentes dans la structure des divisions de cavalerie allemandes. Est-ce correct ? Quelles étaient leurs missions reconnaissance et pour soulager les liaisons?

Je suppose que ces hommes n’étaient pas tous équipés de bicyclette « Seidel et Nauman ». Que sait-on sur cette dernière ?

Merci d’avance,
Cordialement,

Bruno

[- Joel Huret -]

Bonjour Bruno, bonjour à tous,

Quelques informations sur la composition des unités cyclistes de l'armée allemande.

- Les compagnies cyclistes de Jäger bataillon

En 1914, chaque « Jäger bataillon » avait une compagnie cycliste dont l’effectif était de 3 officiers et 124 sous-officiers et hommes de troupe.
Dans le courant de l’année 1915, les « Jäger Bataillone » d’active ont été dotés d’une deuxième compagnie cycliste ( au total 38 compgnies cyclistes ont été rattachées aux Jäger)
Dans le courant de l’année 1917 et en 1918, 21 des 38 compagnies cyclistes ont été retirées pour former des bataillons cyclistes qui n’avaient plus de lien avec les bataillons de chasseurs.

- Les compagnies cyclistes dans les division d'infanterie

Des unités cyclistes ont été également rattachées à certaines divisions d’infanterie.
Fin 1914, les divisions de réserve N° 75 à 82 ont été dotées d’une compagnie cycliste de réserve ( Reserve-Radfahr-Kompagnie). Des compagnies cyclistes ont également été rattachées aux divisions d’infanterie N°52 à 58 et à quelques autres divisions.
Début 1916, il y avait dans l’infanterie, 30 « Radfahr-Kompagnie » et 11 « Reserve-Radfahr-Kompagnie »

- les bataillons cyclistes

Début août 1916, les compagnies cyclistes commencent à être regroupées en bataillons cyclistes :
- août 1916 , formation des bataillons N° 1,2 et 3
- 9 septembre 1916 : formation des bataillons N° 4 et 5
- 1er juillet 1917 : formation du bataillon N°6
- entre octobre et novembre 1918 : formation des bataillons N° 7 et 8.

Ces bataillons ont été formés avec 21 compagnies provenant des bataillons de chasseurs (21/38), 18 compagnies en provenance des divisions d'infanterie (18/30), et 8 compagnies en provenance des divisions réserve (8/11).

- Rgiments cyclistes et brigade cycliste

En octobre 1918, les 6 premiers bataillons on été regroupés dans la 2e Brigade Cycliste qui était composée de deux régiments cyclistes.

Bien cordialement,
Joël

[Bruno BARRIER]

Bonjour à tous,
Bonjour Joël,

Merci pour ces informations, voilà déjà la question réglée pour l’infanterie et les bataillons de chasseurs. Ce qui est paradoxale est, qu’a partir de 1905 et suites aux essais commencés vers 1894, les Allemands paraissent se désintéresser de la question des cyclistes combattants.
Pourtant, en 1898, des détachements de pionniers à bicyclettes sont constitués. Ils donnent d’excellents résultats. Dès lors ils sont maintenus à titre permanent.

Quid des cyclistes rattachés aux divisions de cavalerie ?

Bien cordialement,

Bruno

[- Joel Huret -]

Quid des cyclistes rattachés aux divisions de cavalerie ?

Bonjour à tous,
Bonjour Bruno,

- Les compagnies cyclistes dans les divisions de cavalerie

A chaque division de cavalerie était rattaché un Jäger Bataillon.
Les divisions auxquelles étaient rattachés les bataillons d'active ont donc comporté une puis deux compagnies cyclistes:
- 2e Jäger Bataillon avec ses 2 compagnies cyclistes à la 1ère Division de cavalerie
- 4e Jäger bataillon à le 2e Division
- 7e Jäger bataillon à la 4e Division
- 1er Jäger bataillon à la 9e Division

Des compagnies cyclistes « mobiles », qui n'étaient pas forcément des compagnies issues d’un Jäger Bataillon ont également été rattachées aux divisions de cavalerie ( cyclistes d'infanterie). On trouve par exemple l’ " Infanterie Ersatz Radfahr-Kompagnie " dans le composition de la 1ère Division de cavalerie.
Les compagnies cyclistes de divisions d'infanterie portaient le numéro de la division suivi de Radfahr-Kompagnie pour les divisions d'infanterie et de Reserve-Radfahr-Kompagnie pour les divisions de réserve (ex 75e Reserve-Radfahr-Kompagnie à 75e Division de Reserve).
Les autres compagnies "mobiles" étaient numérotées entre 150 et 159, certaines ont été rattachées aux divisions de cavalerie, par exemple, la 150e Radfahr-Kompagnie était rattachée à la 3e Division de cavalerie, avec le 2e Reserve Jäger Bataillon.

Fin 1916, certaines compagnies sont retirées des divisions de cavalerie pour former les bataillons cyclistes, c’est le cas notamment à la 4e Division de cavalerie où les deux compagnies cyclistes du 7e Jäger Bataillon quittent la division pour entrer dans la composition du 2e bataillon Cycliste.

Cordialement,
Joël Huret

[Bruno BARRIER]

Bonjour à tous,
Bonjour Joël,

Merci d’avoir éclairé ma lanterne, ma méconnaissance de cette organisation est palpable.
Je note tout de même que la structure des divisions de cavalerie allemandes ressemble à celle des Français. L’étude de « la revue militaire de l’Etranger » doit y être pour beaucoup. En 1905, un rapport sur le rôle des cyclistes liés à la cavalerie du major Hoppenstedt, dévoile les failles de la formation des cyclistes allemands par rapport aux français du capitaine Gérard.

Il ne reste donc plus qu’à élucider :
Le type de missions de ces différentes unités cyclistes, les reconnaissances de cavalerie, le soulagement les liaisons, la sûreté ?

Que sait-on sur la bicyclette « Seidel et Nauman »?

Bien cordialement,

Bruno

[Uschen]

bonsoir Bruno
ceci pour illustrer to thème

Eugène

[Uschen]

j'ai perdu la photo en cours de route!
tiré d'un illustré d'époque

[Bruno BARRIER]

Bonjour à tous,
Bonjour Eugène,

Merci pour cette illustration,

Cordialement,

Bruno

[Uschen]

bonjour Bruno
Une autre illustration pour toi (carte postale trouvée par un copain)

amicalement
Eugène

[Uschen]

Analyse de la tenue cycliste:
- les pantalons sont en velours cotelés, le reste étant "règlementaire"
- le cycliste de gauche (chef?- fume le cigare)porte une espèce de fourragère- on distingue à droite du 3ème depuis la G un espèce de pompon - le détail du koppelschloss de ceinturon est difficile à reconnaitre ainsi qu'un détail d'épaulette qui pourrait renseigner de l'unité.
les vélos:
-les deux de gauche,d'un fabricant différend de ceux de droite, sont neufs, le frein avant à patins sur jantes et l'arrière à rétropédalage (Torpedo)- le confort d'assise sur selle est assuré par de gros ressorts
- les vélos 3 &4 (de G à D) sont à freinage AV & AR sur la jante-
les développements Campa ou Shimano étants inconnus à l'époque, on se contenta d'un développement (estimé) 48/24
- toutes les bicyclettes n'étaient pas équipées d'une trousse d'outillage, mais on distingue à l'avant du guidon le support de la lampe avec bougie -l'action des sonnettes de tailles respectables (conformes au code de la route) devaient terrasser l'ennemi (je blague)
J'aimerai que les spécialistes "ès uniformes" nous renseignent un peu plus, si c'est possible bien sûr.
nb: les quatriceps n'étant point visibles, on ne peut estimer une qualification au tour de France (ha ha ha )
amitiés à tous
Eugène