Bonjour à toutes et tous,
- La fiche d'Augustin TREBUCHON avant rectification par MDH indique 10 novembre à
Dom-le-Mesnil.
Après rectification c'est
Vrignes-sur-Meuse à 10h00
- Dans son livre
Le vagabond de la Grande Guerre Alain Fauveau détaille les opérations de ce franchissement de la Meuse par le 415ème R.I. commandé par son grand-père Charles de Berterèche de Menditte. Il précise bien la mort de Trebuchon le 11,
estaffette de la 9ème compagnie, tué à 10h50 d'une balle dans la tête alors qu'il était porteur d'un dernier message pour son capitaine. Un croquis carte indique que la 9ème était alors en position le long de la voie ferrée à environ 500 m de Vrignes. Il précise aussi que l'acte de décès de Trebuchon indique,
officiellement,
sa mort à Dom-le-Mesnil le 10 novembre 1918 à 10 heures du matin. Alors 10h00 sur MDH ok, mais pourquoi changer Dom-le-Mesnil en Vrignes-sur-Meuse ? Certes, le 415 était en position près de Vrignes et le long de la Meuse jusqu'à hauteur de Dom-le-Mesnil, à peine 2 km séparent les deux villages ne chipotons pas... Mais pourquoi modifier également l'heure, 10 h sur l'acte de décès ? Le mensonge sur la date ne suffirait-il pas ? Peu importe l'heure si c'est le 10 non ?... Pourquoi pas 10h50 ?
- Sur MDH pas de JMO du 415 mais le journal de santé... Novembre 18, page 58:
Le 11 à 11 heures sonnerie de l'armistice ("armistice" au lieu de "cessez le feu", faut-il y voir une rédaction après coup ? Bien après ?).
Le dernier obus est tiré à 11 h - 5 à proximité du P.S.C. et tue un homme.
Un croquis page 57 indique que ce PSC se trouvait à Dom-le-Mesnil même...
Il y a parfois des erreurs dans les JMO, ce tué le 11 à 10h55 par éclat d'obus et à Dom-le-Mesnil en est peut-être une... Que penser ?
Restons-en donc au soldat TREBUCHON, réserviste mobilisé le 2 août 14, tué à 40 ans le 11 novembre 1918. Toute la guerre du début, à la fin...
Cela dit, l'important pour l'histoire, la petite peut-être, est par dessus tout de savoir de qui et d'où est venu cette consigne (ou ordre) de noter le 10 ! Car l'officier du régiment et ses deux témoins (puisque acte de décès) n'a pu mentir sans ordre... Et cet ordre n'émanait certainement pas de la hiérarchie du régiment, et même pas de la 163ème D.I. Ca parait louche tout ça... Mais l'acte de décès a été transcrit dans sa commune de Lozère en janvier 1920 alors entre temps ?...
C'est fou, les décideurs du mensonge lui ont enlevé pour la mémoire une journée de vie. Et oui. La journée du 10 au cours de laquelle il était au combat, à la résistance, encore bien vivant et combattant, bref il y était le 10, Augustin !
Cordialement,
Bernard