Bonsoir
vendre de la terre en pot... c'est vrai, on peut s'étonner de la démarche et surtout que le type trouve des clients.
Collectionnant les appareils photos et les cartes postales, un ami m'a apporté des cartes postales de Marceau (il savait que je les recherchais) que je lui ai racheté aussitôt.
Certains olibrius auraient fait un bénéfice au passage, pas lui.
Voulant lui rendre la pareille, j'ai su qu'il collectionnait des bornes du style de celles de la voie sacrée, en terre cuite, contenant... de la terre. Je ne sais plus trop de quelle terre ces bornes étaient remplies en fonction des modèles mais devant le prix astronomique d'une de celles que l'on m'a proposée on a arrêté les frais! Il se contente de celles que son GP a acheté à l'époque où cela se trouvait pas cher au milieu des petites cuillers avec un blason.
Cela veut dire qu'à un moment, on a fabriqué en masse et commercialisé ces bibelots contenant de la terre du champ de bataille (devenus objets de spéculation) sans que personne ne trouve à redire.
Que dire des mercantis qui vendent des bouts de ferraille ostensiblement présentés en ces lieux comme pour prouver que c'est "bien du crû"? je pense que c'est bien plus grave qu'un illuminé qui imagine s'enrichir avec des grotesques pots de cornichons (clients potentiels) remplis de terre.
Concernant le respect de cette terre, il faut en effet qu'un archéologue passe son temps de travail derrière les engins forestiers pour s'assurer que rien ne puisse être profané. Tout bout de ferraille ou de verre qui sortira du sol devra être stocké dans un musée avec une étiquette mentionnant le lieu de la découverte scientifique, et à chaque fois qu'une plaque d'identité ou un os sera révélé, le spécialiste patenté devra creuser au pinceau jusqu'à ce qu'il trouve un corps.
Ne riez pas, il parait que cela s'est fait pour une poubelle régimentaire dans le Nord Meusien. Cela a dû coûter bonbon mais au moins on sait maintenant que les soldats mangeaient, fumaient et buvaient dans des camps à l'arrière. Reste à retrouver les "watter closettes" dans lesquels ils lisaient le courrier.
Nous n'avons pas trouvé trace de celles de la citadelle lors de notre dernière visite, il faut de toute évidence les déminer.

Des emplois en perspective.
Si les autorités voulaient coincer tous les gens qui vendent des découvertes de fouille sur EBay, rien de plus simple, derrière les pseudos une adresse... le piratage des navets musicaux c'est bien plus grave.
Bonne soirée
JLK