Grenade à sept branches

[philippe crozet]

Bonsoir à tous,

La grenade à sept branches qui apparaît sur les bérets des chasseurs est tout à fait réglementaire. Par contre des hommes issus de l’infanterie de ligne, arborent parfois ce même béret, avec cette grenade à sept branches. Quelles sont les modalités, autorisant le port de cette grenade ?

Merci de me renseigner

Amicalement,
Philippe

[pierreth1]

Bonjour,
Les 97 157 158 et 159 regiments d'infanterie alpine portent la tenue de l'infanterie mais dès 1896 la tarte avec la grenade à 7 flammes, donc il est logique de voir des fantassins en tenue de la ligne avec tarte et grenade (il en est de même de l'artillerie alpine qui porte beret avec grenade)
Cordialement
Pierre

[philippe crozet]

Bonsoir à tous,
Bonsoir Pierre,

Je suis bien d’accord avec vous, puisqu’il existe un lien entre les RIA et les bataillons. Par contre, ce que je ne m’explique pas, c’est pourquoi un hommes affecté à un régiment de ligne, ou si vous préférez affecté à un régiment tout court, puisse porter ce béret avec cet attribut.

Bon week end à vous tous

Philippe

[Martin]

Bonsoir Philippe,
Bonsoir à tous,
Je ne comprends pas ton interrogation ? Pierre a été clair sur la chose.
les Régiments d'infanterie de ligne à vocation alpine portent l'uniforme de l'infanterie dans son intégralité hormis deux différences: les guétrons remplacés par des bandes molletières, et le képi remplacé par la tarte des chasseurs orné de la grenade (rouge).
Bon week end à tous.
Yves

[philippe crozet]

Bonsoir Yves,

Oui, mais mon cas concerne un officier du 133e qui n’est pas un régiment alpin…

Bonne soirée

Philippe

[pierreth1]

Bonjour,
effectivement pour le 133 ce n'est pas logique. Mais si il y a bien une chose qui n'est pas "uniforme" dans les armées c'est bien l'uniforme..Les réglements ont toujours plus ou moins été contournés (ainsi sous l'empire, l'uniforme des médecins et chirurgiens était de couleur bleue barbot épée sans dragonne, pas de port de sabre d'aiguillettes etc. il n'y a qu'à voir les tableaux et gravures pour voir que ce réglement plusieurs fois rappelé par l'empereur n'était pas appliqué)
Alors pourquoi pas un ancien officier de chasseur ou d'infanterie alpine affecté dans le conventionnel qui aurait gardé sa tarte..
Autre possibilité le 133 avant guerre était basé à Belley, fort l'ecluse, les rousses,et fort de pierre chatel, or certains régiments de la 14 eme RM (dont le 96 de gap,le 99 de Lyon et le 140 de grenoble) avaient eux aussi reçu des équipement de montagne, la tarte en montagne à son utilité (c'est nettement moins évident en opex en Afrique..) peut être y eut il une expérimentation d'effets de montagne au 133 au vu de sa localisation géographique ce serait possible, ou cela pourrait être une initiative, (le port de la tarte par les RIA n'a fait qu'avaliser une pratique tolérée depuis quelques années avec au debut comme insigne un edelweiss et parfois le numéro du régiment..les guetres et les bérets apparaissent à partir de 1889 mais ne sont officialisées qu'en 1896! autrement dit pendant 7 ans ces régiments au sus et au vu de leurs chef et avec au moins leur tacite accord portent des équipements adaptés à la mission mais non réglementaires)
La photo de votre officier est de quelle époque? quelle est son grade? où a t'elle été prise?
Cordialement
Pierre

[philippe crozet]

Bonsoir à tous,
Bonsoir Pierre,

J’ai eu le même réflexe que vous. Le parcourt de cet officier, ne croise pas celui d’un bataillon ni d’un RIA. Avant guerre, le 133e a bien cantonné dans les secteurs que vous mentionnez. On peut même rajouter celui du fort des Bancs. Le régiment n’était pas « alpin » mais ces hommes furent parfois appelés des montagnards. Ils iront se battre pendant environ 22 mois, en Alsace et dans les Vosges.

Bonne soirée

Philippe



Il arbore la légion d'honneur, qu'il a obtenu le 13 juillet 1915

[pierreth1]

bonjour,
sur le site: http://lagrandeguerre.cultureforum.net/ ... t11884.htm
vous pouvez voir la photo d'un sous officier du 133 en 1917 avec la même "tarte"
par ailleurs le 5eme BCP (chasseur à pied) portait dans les vosges la tarte alors qu'il n'était pas alpin mais servait dans une grande unité "alpine" donc ce capitaine n'est pas isolé
En outre dans l'ouvrage "scenes de tranchees dans les vosges" editions du Rhin on voit page 138 des artilleurs du 9 RAP devant une piece de 220 (qui n'est pas de l'artillerie de montagne) dansl es vosges certains avec la tarte. page 37 une autre photo d'un seul artilleur avec la tarte devant une autre piece de 220 et page 56 des sapeurs du 4 RG 59 section de projecteur toujours en tarte dans les vosges.
Cet element de tenue devait donc faire partie de l'equipement toléré des regiments du secteur des vosges
Cordialement
Pierre

[pierreth1]

Bonjour,
Autres photos:
Dans le livre: "1914 1918 Sainte Marie aux Mines ville du front" J C Fombaron, Do Bentziger éditeur en page 218 une photo d'un soldat du 216 RI prisonnier en béret et dans le livre du même éditeur: "La guerre de 1914 1918 à l'est de saint Dié " (Jean Foussereau, Jeanine Foussereau, jean paul Baredel) page 154 une photo de soldat du 253 RI avec béret.
Donc à priori sur le front des Vosges (seul front de Montagne en France) il semblerait que le port du béret ait été assez commun. d'après les nuances de gris des photos il ne peut s'agir du fameux béret bleu horizon.
On peut parfaitement concevoir que les chasseurs alpins appartenant( à "l'élite" de l'infanterie il y ait eu une volonté de copier ces soldats. Le même phénomène survint avec les tenues camouflées de parachutistes, ou plus récemment la casquette dite Bigeard qui était portée à la division parachutiste dans les années 80 en lieu et place de la casquette "mecano" réglementaire (en violation du réglement!) et qui est d'ailleurs devenue la casquette réglementaire de l'armée de terre!
Cordialement
Pierre

[philippe crozet]

Bonsoir à tous,
Bonsoir Pierre,

Merci pour ces informations. Mais je me demande quand même si le port de ce béret avec la grenade, n’était pas codifié. Voici un cliché antérieur à la grande guerre. Tous les galonnés portent la tarte. On devine, m^me la grenade à sept flammes pour certains. Pourquoi uniquement les gradés ? Se sont tous des hommes du 133e…

Amicalement,
Philippe