Le bureau de renseignements - octobre 1915

[Charraud Jerome]

Bonsoir
Je réactualise un message qui avait disparu dans le dernier échouage.

Que pensez vous de cette photo?
Dans la cour d'une caserne, les soldats ou officiers posent fièrement devant l'objectif. Banal me direz vous, mais que dire de la composition du groupe, je trouve des 90, des 290, des 65. jusque là logique (active, réserve et territoriale du 90e de Chateauroux), un vieil officier du 78e.
Tout cela sent les scribouillards de caserne. Mais que dire de l'intitulé de la pancarte: "Bureau de renseignements"
Késako??? Dois je y voir une annexe du 2ème bureau au sein de la caserne? Est ce réglementaire?
Je fais donc appel aux spécialistes des organisations d'unités. Y avait il des membres du 2ème bureau dans les garnisons?



Cordialement
Jérôme Charraud

[LABARBE Bernard]

Bonsoir Jérôme,

Nul doute que tu vas recevoir des réponses sérieuses.
Cela dit, il était inutile que Landru et Joffre se déguisent pour espionner, je les ai reconnus !
Un bureau de renseignements pour la troupe ? Genre "Qui fait quoi ici ?" ,"Comment ça marche ?" ,"Contacts avec les familles" etc... Je ne pense pas à un bureau de renseignements type "2ème" , mais plutôt à un service d'aide aux soldats dans leur vie au Corps ...

Bernard

[Charraud Jerome]

Bonsoir Jérôme,

Nul doute que tu vas recevoir des réponses sérieuses.
Cela dit, il était inutile que Landru et Joffre se déguisent pour espionner, je les ai reconnus !
Un bureau de renseignements pour la troupe ? Genre "Qui fait quoi ici ?" ,"Comment ça marche ?" ,"Contacts avec les familles" etc... Je ne pense pas à un bureau de renseignements type "2ème" , mais plutôt à un service d'aide aux soldats dans leur vie au Corps ...

Bernard

Bonsoir
Merci pour les Landru et Joffre. J'y voyais plutôt Panisse et Escartefigue
Ce que je ne m'explique pas, c'est la présence du gars au numéro 78.
Le 78e RIT est de Saint Malo, le 78e Ri est de Guéret. Dans le dernier cas, cela ne fait pas beaucuop de kilomètres, mais dans les deux cas, il ne s'agit pas de la même région militaire.
y aurait il un touriste qui était de passage et qu'on l'a pris pour la photo.
Bizzare!

Cordialement
Jérôme Charraud

[LABARBE Bernard]

C'est vrai qu'il y a le 78... Il est rigolo d'ailleurs (sauf respect, y'a prescription) une bonne bouille malicieuse, le seul en pantalon blanc (pyjama ?) et qui est chargé de la pancarte. Par contre celui au dessus... La vache !... Là on rigole plus.
Cette photo, outre les questions qu'elle pose, est super.
As-tu coupé des troncs en haut ou bien l'as-tu pêchée comme ça ?
B.

[Charraud Jerome]

C'est vrai qu'il y a le 78... Il est rigolo d'ailleurs (sauf respect, y'a prescription) une bonne bouille malicieuse, le seul en pantalon blanc (pyjama ?) et qui est chargé de la pancarte. Par contre celui au dessus... La vache !... Là on rigole plus.
Cette photo, outre les questions qu'elle pose, est super.
As-tu coupé des troncs en haut ou bien l'as-tu pêchée comme ça ?
B.

Bonsoir
Je l'avais tronquée pour ne pas alourdir le web. Mais puisque tu me la demandes



Cordialement
Jérôme Charraud

[KROLE]

Bonsoir Jérôme,

Je me rappelle de ce message et de la photo... dans la bataille effectivement.

Ma réponse devait être :
"En 1917, des instructions émanant du G.Q.G vont établir les mesures à prendre dans les territoires reconquis : à chaque localité libérée, un officier trieur relevant du 2e bureau (service des renseignements) procède au triage des habitants pour "séparer la partie honorable de la population à maintenir sur place des éléments douteux".

"Le triage est facilité par les listes de suspects qui ont été établies grâce aux dénonciations des rapatriés mais il se base aussi sur les dénonciations des notables de la commune libérée ou encore sur la rumeur publique. Les suspects sont envoyés aussitôt et sans enquête dans un centre de triage où l’on examine chaque cas ; après quoi les suspects reconnus sont dirigés vers un des trois camps de concentration où la France enferme ses suspects et indésirables en 1914-1918, installés à La Ferté Macé, Melun-Fleury en Bière et Besançon".

(En 14, j'ai l'exemple d'un RI qui enferma dans une église des prisonniers civils suspects d'avoir renseigné les allemands, et gardés à vue par l'Infanterie...)

Cordialement
Carole

[Charraud Jerome]

Bonsoir
Merci de me rappeler la réponse, qui me conforte dans mon idée.
Ceci est valable pour 1917, mais la photo date d'octobre 1915.
Il me semble avoir lu que les ressortissants des pays ennemis, résidant dans la capitale, avaient été internés à Chateauroux (entre autres certainement) en attente d'évolution du conflit.
Je soupçonne les membres de la dite photo de faire parti de cette équipe de tri du camp d'internement.

Quelqu'un a-t-il un peu de texte sur les ressortissants ennemis sur le territoire et leur traitement?

Cordialement
Jérôme Charraud

[mireille salvini]

bonjour Jérôme

j'ai un article (texte + photos) au sujet des internés civils des camps français,in 14-18 magazine
cela parle du sort des ressortissants étrangers vivant alors en France.
mais peut-être l'avez-vous déjà lu?

Mireille

[Charraud Jerome]

bonjour Jérôme

j'ai un article (texte + photos) au sujet des internés civils des camps français,in 14-18 magazine
cela parle du sort des ressortissants étrangers vivant alors en France.
mais peut-être l'avez-vous déjà lu?

Mireille

Bonjour Mireille
Je suis effectivement interressé.
Je viens de retrouver une autre photo interressante ("rangée" dans mon fourbi), il s'agit d'un groupe de 15 soldats dont le chef figure sur la 1ère photo, ce qui laisse supposé qu'il s'agirait alors des gardes. La première photo représentant les chefs.

Le barbu de gauche est le même que celui qui sur l'autre photo tient précautionneusement son képi (à gauche). Etes vous d'accord?
A noter les brelages des soldats dignes des gendarmes avec leur holster, ce qui me fait penser à des gardiens.

Cordialement
Jérôme Charraud

[mireille salvini]

bonjour Jérôme

voici donc le scan de cet article paru dans le numéro 25 de 14-18 magazine en avril 2005,et dont le titre est: Suspects,douteux,indésirables...les internés civils des camps français.
l'auteur Hervé Mauran est diplômé de l'IEP de Grenoble,docteur en histoire

bonne lecture (6 pages)








Mireille