L'effort de production pendant le conflit

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Bonjour
L' Industrie au service de la Défense Nationale.
L'année 1915 sera une époque d'activité fébrile et comme personne n'avait prévue une guerre de longue durée, les approvisionnements de toutes nature s'étaient bien vite trouvés hors de proportion avec les besoins. On ignore généralement que le la pénurie en munitions a été un frein terrible à l'activité de notre poursuite après la Marne.
On ne manquait pas seulement d'obus et de cartouches ; nos armées réclamaient encore des fusils, des mitrailleuses , des canons lourds, des engins de tranchée ; l'organisation de nos transports exigeait des camions automobiles, des chemins de fer à voie étroite, des voitures de tous genres et du harnachement.
Enfin il fallait de toute urgence créer la fabrication intensive des canons de 75, dont on faisait par usure prématurée et par accidents résultant de la qualité médiocre des munitions une effrayante consommation. On peut dire que l'ensemble du matériel fabriqué en 1914 et 1915 représentait dix années de fabrication d'avant-guerre.
Premier problème les meilleurs ouvriers avaient rejoint le front, on fut obligée les rappeler des armées pour le mettre à la place où son aptitude professionnelle pouvait être utilisée au mieux des intérêts de la patrie mais ce fut hélas à une époque où le renforcement des unités des armées était le plus nécessaire.
L'occupation par l'ennemi de nos départements du nord représentait pour nous une perte des deux tiers de notre extraction de houille et de plus des trois quarts de production de nos minerais de fer, heureusement que l'Angleterre et les Etats-Unis nous ont pourvu du nécessaire.
Pour donner une idée de la progression fébrile du rendement de nos usines il nous suffira de dire que cinq mois après l'organisation (20 septembre 14) de la fabrication nationale des obus de 75, on avait livré 6.800.000 obus, soit un million de plus que nous en avions à la mobilisation.
Nous possédions au début du conflit 4042 canons de 75 et qu'en janvier 16 on n'en produisait 15 par jour et que la production de mitrailleuse avait suivi une progression analogue. Nous en possédions au début des combats 5100 dont 2020 dans les unités de combats et nos manufactures en produisaient 40 par mois, fin 16 les usines en livraient 70 par jour.
Enfin la production de fusils neufs atteignit 2000 par jour en décembre 15 et 3230 au mois d"août 16 et ce fut le maximum.

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