Je m'adresse aux connaisseurs et je sais qu'il y en a beaucoup, voilà ma question:
Mon grand père ayant fait partie du12 ème régiment de chasseurs à cheval de St Mihiel dans la Meuse, à au début de la guerre chargé les allemands sabre au clair ( fallait le faire ) .
Dans les nombreuses bourses Militaires que je visite on me présente des sabres droits ou courbés en me déclarant que ce sont des sabres de chasseurs, mais n'ayant aucune photographie sauf celle qui figure en avatard, je ne peut me faire une idée de sa forme.
Souhaitant faire l'achat d'un sabre correspondant à son unité, est-ce que quelqu'un pourrait me donner des renseignements ou même une photo du sabre recherché, pour être sûr d'avoir la bonne arme.
Je tiens à précisé que mon grand père n'était pas officier mais simple chasseur.Ci joint la photo
Il lui faut le modèle 1822 modifié 1882 ou le modèle 1882 de troupe pour la cavalerie légère:
Pour Bostock c'est pareil car les chasseurs d'afrique font aussi partie de la cav légère.
cuirassier18
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Sabre de Cavalerie de Ligne modèle 1822 dit Bancal :
Ce sabre fut très mal accueilli dès sa mise en service et le sobriquet de "bancal" lui fut accolé. Néanmoins, aucun autre n'eut une carrière aussi longue puisque, dans certaines de ses variantes, il est encore en service aujourd'hui et arme notamment la Garde Républicaine à Cheval de Paris. De longues discussions avaient précédé son adoption. Le Comité de la Cavalerie réclamait un sabre plus favorable au coup de taille que les modèles en service, An XIII ou 1816. Le Comité de l'artillerie qui est chargé de l'adoption de tous les types d'armes donna, sans conviction, satisfaction aux Cavaliers du Comité. Mais dès que cette nouveauté fut connue, ce fut un concert de critiques car, de l'avis général, le sabre n'était propre à rien, ni à pointer ni à tailler, trop courbe pour l'escrime d'estoc il ne l'était pas assez pour celle de taille. Il arma néanmoins les Cuirassiers de la Garde du Roi, puis ceux de la seconde Garde Impériale. Enfin il échut aux Chasseurs d'Afrique et aux Lanciers.
Ce sabre de 1822 reste, il faut bien le reconnaître, la seule expérience de lame courbe pour la cavalerie de ligne en France.
LA LAME : Longue de 36 pouces (cm.97,46). Il faut remarquer au passage, que plus de vingt ans après l'adoption du système métrique, on compte toujours en pouces. Il suffit d'inscrire la conversion en centimètres dans les textes officiels. Cette lame n'est rien d'autre que la lame à la Montmorency. Il était possible de prévoir les réticences à son sujet car, à l'époque où cette lame armait les sabres des Grenadiers à Cheval de la Garde Impériale, 1802-1815, elle était déjà vouée aux gémonies en raison de ses nombreux inconvénients. Quoi qu'il en soit, comme sa devancière, elle a un pan creux sur toute sa longueur et une gouttière dans le fort de la lame. Le dos est plat et la pointe dans le prolongement du dos.
LA MONTURE : Celle-ci apporte quelques nouveautés sur le modèle de 1816. En particulier, le plateau de garde est d'un ovale plus régulier et la partie arrière qui tient lieu de quillon est moins allongée que dans le modèle précédent. Il faut noter aussi la disparition des boutons achevant les branches latérales, à leur jonction avec le plateau de garde.
LE FOURREAU : En tôle d'acier. La cuvette est maintenue par deux rivets et comprend des battes en acier qui font ressort sur la lame et l'immobilisent. Les bracelets n'ont pas changé. Seul le dard est maintenant dissymétrique, la branche avant deux fois plus longue que celle arrière et le corps du dard déporté vers l'avant.
Le sabre d'officier ne diffère pas de celui de la troupe, en dehors de la monture qui est dorée et des ciselures faites sur la calotte, le dessus du quillon et les branches secondaires tant à l'extérieur qu'à l'intérieur. Ces motifs deviendront classiques dans les armes françaises et se retrouveront dans les modèles ultérieurs.
Bien que la description de ces armes ait été décidée par le Ministre, la fabrication est libre. Cela explique que la plupart de ces sabres d'officier sortent des mains de Manceau à Paris, lequel est le grand fourbisseur de l'époque. Cette signature est portée sur le fourreau (sous la cuvette et avant le premier anneau) "MANCEAUX / A PARIS". Les lames, nonobstant, proviennent toujours de Klingenthal pour les premières fabrications, ce sera ensuite la manufacture d’armes de Châtellerault qui les fabriquera.
L'inscription "Donné par le Roi" vient simplement de l'usage qui s'était établi en faveur des élèves des écoles militaires. A leur sortie de promotion, quand ils recevaient leur affectation et selon l'arme à laquelle ils étaient destinés, le signe de leur nouvelle fonction leur était offert de la part du Roi.
Telle est l'histoire du pauvre "bancal" honni de tout le monde et qui réussit quand même à enterrer, non seulement ses contemporains, mais aussi ses successeurs.
L'exemplaire en photo est un sabre de troupe. Le fourreau et la garde sont au même matricule. La garde porte les mêmes poinçons que la lame et la cuvette tout comme le dard.
Le sabre 1882 :
En 1882, changement important. D'abord, on supprime les bracelets du bas sur toutes les armes en service; ensuite on abandonne la lame courbe pour la cavalerie légère et les remplacements sont faits dorénavant en lame droite. L'escrime d'estoc l'emporte définitivement. La section reste cependant la même; on voit toujours un pan creux partant du talon, et une gouttière dans le fort de la lame. Toutefois, la pointe est ramenée dans l'axe. La longueur est légèrement diminuée et ne fait plus que cm.87. Largeur et épaisseur restent les mêmes.
Aucun changement dans la monture qui est pareille au modèle de 1822.
En ce qui concerne le fourreau, il devient droit bien entendu. Il n'a plus qu'un bracelet placé à cm.8 de la cuvette. Les deux branches du dard sont égales.
Pour les officiers, aucune nouveauté.
Selon la règle établie, leurs sabres ne différent de ceux de la troupe que par la dorure et les ornements de la monture. Or, les dits ornements sont identiques à ceux de la cavalerie de ligne et placés aux mêmes endroits ; il n'est donc pas nécessaire de s'étendre sur la question. Pour rappel, dans les premières fabrication on trouve à la base des décoration des demi fleurs de lys qui seront remplacées plus tard par des fleur à 4 pétales. Sur le modèle pésenté, qui est probablement une des premières fabrication de la sorte, les fleurs de lys ont été meulées.
Il arrive de trouver des sabres d'officiers avec une lame légèrement plus courte que la troupe, elle sont parfois de fabrication commerciale comme le prouve le marquage "Manufacture Royale du Klingenthal, Couleaux Frères" avec les poinçons de klingenthal D et CF de la fin du premier empire, début restauration.
Sous le Second Empire, les poignées sont en corne de buffle noircie, les filigranes surliés, c'est-à-dire qu'un troisième fil très fin s'enroule en spirale autour des deux autres, torsadés.
En 1882, les armes des officiers suivent la même évolution que celles de la troupe. Les sabres courbes perdent le second bracelet de leur fourreau. On en fait également du modèle de 1882 à lame droite. Les fabrications de cette fin du XIXe siècle permettent d'alléger d'une centaine de grammes les armes d'officiers qui, par ailleurs, n'ont en plus que la dorure et les petites ciselures déjà mentionnées.
Au début du XXe siècle, vers 1904, le sabre de 1822 à lame courbe n'est porté, théoriquement, que par les officiers d'artillerie, sous le nom de modèle de 1822-99. La modification consiste en un petit bouton-poussoir situé au dos de la poignée, à sa jonction avec le plateau de garde. Ce bouton actionne un crochet qui prend sur le bourrelet de la cuvette.
Au début de la guerre de 1914, les officiers de cavalerie légère portent, soit le modèle de 1822 avec lame à la Montmorency, soit celui de 1882 avec lame droite mais présentant les mêmes dispositions. Les deux armes ont des montures identiques. Les officiers d'artillerie ont le 1822-99.
Bon tout est dit sur ces deux modèles, il existe comme toujours des variantes, je possède deux 1822 l'un ne possède aucun marquage le second par contre date de 1878 (Manufacture de Chatelleraux) et son foureau n'a qu'un seul bracelet de fourreau (changement apporté seulement en 1882....
Ces modèles de sabre se trouvent assez facilement dans les 300 à 400 euros (sur le net)
Pour répondre à cuirassier 18, il me semble que la plupart des photos d'époque ( j'ai trouvé aux puce dernièrement un album photo du 22e dragons en juin 1905) nous montrent des cavaliers armés d'un sabre à lame droite donc plutot du 1882.
Il faudrait vérifier les photos en vos possession, lame courbe ou droite??
Merci mille fois pour ces renseignements, je pense avoir maintenant une idée un peu plus précise de la forme du sabre de mon grand père, il ne me reste plus qu'à me rendre dans les bourses militaires en espérant que le prix ne soit pas trop excessif.
Merci à tous
Cordialement
bernard
Je m'adresse aux connaisseurs et je sais qu'il y en a beaucoup, voilà ma question:
Mon grand père ayant fait partie du12 ème régiment de chasseurs à cheval de St Mihiel dans la Meuse, à au début de la guerre chargé les allemands sabre au clair ( fallait le faire ) .
Dans les nombreuses bourses Militaires que je visite on me présente des sabres droits ou courbés en me déclarant que ce sont des sabres de chasseurs, mais n'ayant aucune photographie sauf celle qui figure en avatard, je ne peut me faire une idée de sa forme.
Souhaitant faire l'achat d'un sabre correspondant à son unité, est-ce que quelqu'un pourrait me donner des renseignements ou même une photo du sabre recherché, pour être sûr d'avoir la bonne arme.
Je tiens à précisé que mon grand père n'était pas officier mais simple chasseur.Ci joint la photo
Bonsoir,
le frère de mon grand père a également fait parti du du12 ème régiment de chasseurs à cheval de St Mihiel commandé par le colonel Frotiée. Celui-ci devenu général a d'ailleurs écrit un livre intitulé "NOTES DE GUERRE: le12è régiment de chasseurs au début des hostilités" , livre offert à chacun de ses compagnons d'armes du 12 ème.Comment s'appelle votre grand père? A t-il survécu à la guerre?
Cordialement.
Bonsoir,
le frère de mon grand père a également fait parti du du12 ème régiment de chasseurs à cheval de St Mihiel commandé par le colonel Frotiée. Celui-ci devenu général a d'ailleurs écrit un livre intitulé "NOTES DE GUERRE: le12è régiment de chasseurs au début des hostilités" , livre offert à chacun de ses compagnons d'armes du 12 ème.Comment s'appelle votre grand père? A t-il survécu à la guerre?
Cordialement.
Laurent.