Le Jour de deuil de l'armée française, tome 2, de Jean-Claude Delhez, vient de sortir.

SOMMAIRE
L'échec de l'offensive française
Le 23 août
Maunoury prend la tête de l'armée de Lorraine
Des renforts de Metz
Premiers limogeages
Le Kronprinz savoure sa victoire
Les Allemands à Longuyon
Le combat des Bulles
Combats d'arrière-garde en Ardenne
Orgeo
Menuchenet
La bataille de Bièvre
La 4e armée abandonne la Belgique
Le 24 août
La bataille de Matton
Autour de Montmédy
La bataille de Longuyon
La bataille d'Arrancy
La bataille de Nouillonpont
L'ordre de la 33e division
La bataille de Spincourt
La bataille d'Etain : premier jour – Eton
Le 25 août
La bataille d'Etain : deuxième jour – L'Orne
Le combat de Conflans
Le combat de Muzeray
Le combat de Marville
Escarmouches entre Meuse et Chiers
Les Allemands repoussés de Sedan
Le raid de la division Götz contre Fumay
Le 26 août
La chute de Longwy
Epilogue
Des Frontières à la Meuse
Les forces engagées
L'état des pertes
La méthode
Les chiffres
Les enseignements tactiques
Les limogeages
Conclusions
La révolution militaire
L'infanterie
L'artillerie
L'aviation
Le renseignement
La méthode allemande
La psychologie du soldat
Les massacres
Les hallucinations
Les paniques
Suicide, folie, mutilation, désertion
Joffre en question
Un tournant économique et culturel
La postérité
Sans la nommer
La bataille des Frontières dans l'Histoire
Historiographie
La méthode
Critique bibliographique
L'empreinte catholique
Sources
Bibliographie
Littérature française
Littérature allemande
Littérature anglo-saxonne
ANNEXES
Une autre affaire Caillaux
Le travail d'un 2e bureau de corps
Le dirigeable Fleurus en bombardement
Artillerie
Pertes
Affrontements
Régiments les plus éprouvés
Officiers tués
Ordre de bataille
COMMUNIQUE DE PRESSE
Vient de paraître
Le jour de deuil de l'armée française, tome 2
par Jean-Claude Delhez
En novembre 2011 était paru le tome 1 du Jour de deuil de l'armée française. La suite, c'est-à-dire le deuxième et dernier tome, vient aujourd'hui le compléter. Cet ouvrage, tout aussi copieux que le premier, commence là où le précédent s'était arrêté : le 23 août 1914 au matin. Il étudie les opérations militaires qui se déroulent jusqu'au 26 août, quand l'armée française se replie derrière la Meuse. De nombreux affrontements méconnus émaillent cette période : la contre-attaque d'Etain, unique victoire française, les batailles de Longuyon, Matton, Bièvre, Nouillonpont, Arrancy, Spincourt..., le raid allemand pour franchir la Meuse à Fumay, les combats de Sedan, Les Bulles, Marville... le siège de Longwy, etc. On y retrouve les troupes françaises et allemandes qui avaient déjà subi une saignée dans la journée du 22 août 1914 et qui consentent à nouveau de lourdes pertes. Au total, sur 1,2 million de soldats, près de 130.000 sont tués, blessés ou prisonniers.
Du neuf sur les limogeages
Ce livre adopte la même méthode que le tome 1, présentant les affrontements les uns après les autres, illustrés de nombreux témoignages de soldats. Parmi eux, citons Jacques Rivière, Alain-Fournier, Louis Pergaud, Jean Galtier-Boissière, Paul Lintier. Il s'appuie sur une vaste documentation, issue des archives militaires françaises et allemandes et de nombreuses bibliothèques scientifiques. Les sources, détaillées en fin d'ouvrage, donnent au lecteur accès à un millier de références. On peut aussi y trouver de nombreuses annexes : ordre de bataille détaillé, état des pertes, bombardement de Trèves et Luxembourg par le dirigeable Fleurus...
C'est en fin de ce tome 2 que viennent toutes les conclusions relatives à l'étude de la bataille des Frontières. Et elles sont nombreuses. Ainsi, on y trouvera un copieux chapitre sur les limogeages dans l'armée française, étudiant le cas de tous les généraux, un par un, sur base d'archives militaires ouvertes pour la première fois (et hautes en couleur). On peut aussi ranger dans cette thématique les chapitres consacrés à la responsabilité du général Joffre et à une affaire Cailleaux inédite, impliquant la classe politique française. C'est par ailleurs l'occasion de s'attarder sur la psychologie militaire et, revenant sur une page douloureuse de l'Histoire, de décrypter les massacres commis par l'armée allemande dans de nombreuses localités (Ethe, Rossignol, Tintigny, Latour, Longuyon, Rouvres, Margny, Haybes...). Enfin, les archives des services secrets allemands permettent d'appréhender un peu mieux cette obscure réalité du renseignement, souvent fantasmée.
La plus grande victoire allemande ?
Les conclusions les plus importantes du livre concernent la tactique militaire et l'économie. Ainsi, la bataille des Frontières apparaît comme une révolution : c'est l'invention du front continu, c'est le primat du feu sur le mouvement, qui conduira à la guerre des tranchées, et c'est l'artillerie qui devient pour la première fois l'arme principale du champ de bataille, au détriment de l'infanterie. Il faut quitter la sphère militaire pour découvrir l'impact le plus important de cette bataille. En effet, par leur victoire d'août 1914, les Allemands s'emparent de la poule aux oeufs d'or : le minerai de fer lorrain. Grâce à lui, ils pourront faire tourner leur économie pendant les quatre années de guerre. Voilà un acquit capital. Il fait de la bataille des Frontières la victoire allemande la plus fructueuse de toute la guerre, la défaite la plus cuisante des Français. Une bataille dont les effets se feront encore sentir en mai 1940, laissant croire aux Français que la forêt ardennaise est infranchissable, et jettant sur les routes de l'exode des milliers de civils traumatisés par les massacres allemands d'août 1914.
Le livre se conclut par une critique bibliographique nécessaire. En effet, les études historiques antérieures avaient popularisé de nombreuses idées sur cette époque, notamment que les Français avaient perdu la bataille parce qu'ils s'étaient lancés tête baissée, baïonnette au canon, dans les forêts ardennaises où les attendaient les mitrailleuses et l'artillerie lourde allemande, qui avaient sanctionné par la défaite les erreurs de commandement de Joffre. Tout cela est faux. Il fallait le démontrer et pointer du doigt les errements de l'historiographie, y compris la plus récente.
Le jour de deuil de l'armée française, tome 2, riche de 656 pages au format 16/24, est illustré par une vingtaine de cartes des opérations et une soixantaine de photographies d'époque. Il est disponible en librairie, dans la zone géographique des batailles.
Présentation du livre par l'auteur :
BELGIQUE : librairie de Nochet, Sainte-Marie-sur-Semois (Etalle), le vendredi 12 octobre, de 16 à 19h.
FRANCE : salon du livre de Longwy, parc Brigidi (Mont-Saint-Martin), le dimanche 14 octobre, tout l'après-midi.
LEGENDE DES PHOTOS
1
Un soldat allemand pose parmi les ruines de la citadelle de Longwy, capturée le 26 août 1914.
2
Un crime de guerre parmi d'autres : la maison incendiée par le baron rouge, Richthofen, au carrefour forestier de la Croix-Rouge, entre Etalle et Virton.
3
Défilé des troupes allemandes du côté de Stenay, devant le Kaiser et le Kronprinz.
Bonne lecture
Cordialement,
Alain