"Les armes et la chair - Trois objets de mort en 1914-1918"

[saintchamond]

Re,

"Les armes et la chair - Trois objets de mort en 1914-1918", de Stéphane Audoin-Rouzeau, Armand Colin, 19,50 €

Quatrième : La perception que l'on a des guerres reste abstraite tant qu'on ne porte pas le regard sur les " outils " avec lesquels elles ont été menées.
Au fil de l'histoire, chaque conflit marque une nouvelle étape dans l'art d'infliger la souffrance et la mort, et de tenter de les éviter. Alliant les procédés de la guerre industrielle et la survivance des combats rapprochés, la guerre de 1914 nous hante encore. Stéphane Audoin-Rouzeau nous en restitue la vérité de terrain, en faisant "parler" trois objets parmi les plus évocateurs : un éclat d'obus, une dague de tranchée et une maquette relatant une attaque par les gaz subie en 1915.
Ces " témoins " peu ordinaires racontent l'essentiel de l'épreuve infligée aux corps et la brutalité extrême déployée entre 1914 et 1918. L'érudition, l'intelligence et l'émotion se mêlent dans cette histoire renouvelée du fait guerrier."

Bonne journée,

Jérôme

[saintchamond]

Re,

A lire, quelques lignes laudatives que le blog "Secret Défense" : http://secretdefense.blogs.liberation.f ... rien-.html

Bonne journée,

Jérôme

[carnot]

bonsoir à tous,
Je viens de terminer la lecture du dernier livre d'Audoin-Rouzeau. C'est un bonne analyse surtout pour ceux qui s'intéressent au dégâts des éclats d'obus sur les hommes, les couteaux des tranchées et les effets du gaz sur l'organisme. C'est donc difficile à lire mais cela se tient. C'est typique de l'école de Péronne. Avant, j'aimais bien mais la brutalisation a sans doute aussi ses limites.
Je conseille toutefois la lecture de ce (court) livre ( fini en 3 soirs)
Bonne soirée à tous
Bruno

ps: je viens enfin de dénicher pas trop cher le Pézard dans un salon de bouquinistes. Je commence après la fin de mon Pierre Miquel sur le chemin des dames ( passionnant aussi je trouve)

[violette]

Bonjour à tous,
Je viens aussi de terminer la lecture de ce livre que m'avait signalé Alain MC ici :
pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-servic ... 1070_1.htm
Merci Alain, curieux impénitent s'il en est , de me l'avoir signalé.
Comme première réponse à ma question, la partie évoquant les éclats d'obus était interessant. Si en revanche vous cherchez des réponses très précises concernant les blessures causées par tel ou tel type d'obus, la lecture sera à completer.
Concernant le livre lui-même, court mais à conseiller, pas si difficile à lire que ça toutefois, d'accord avec Bruno.
Le chapitre concernant la dague de tranchée est particulièrement interessant, parcequ'il évoque un sujet peu évoqué, un peu délicat : le contact physique avec le combattant d'en face. C'est vrai que la brutalisation a ses limites, mais on ne peut pas non plus la nier totalement (Bruno, je ne pense d'ailleurs pas, à vous lire, que ce soit votre cas).
Cordialement,
Violette

[carnot]

Bonjour à tous,
Non, non, Violette, on ne peut que constater la violence de la guerre. La notion de brutalisation est très connotée aujourd'hui ( école de Péronne) et a été remise en cause par l'école de Craonne. Où est la vérité? Nul ne le sait et d'ailleurs qu'importe. Cette rivalité entre les deux écoles était amusante au début, parfois lassante!
Un bon livre que celui d'audoin-Rouzeau.
J'ai abandonné Pézard, pénible à lire. C'est drôle, les préférés de norton cru souvent me fatiguent vite, indigestes et souvent dépassés!
Bonne journée à tous
Bruno

[carnot]

Bonsoir,
Effectivement, l'école de Péronne s'inspire beaucoup du livre de Mosse, qui lui même est fortement critiqué depuis par de nombreux historiens. L'école de Craonne a apporté de nombreux correctifs à la brutalisation ( voir notamment les premiers chapitres du dernier livre remarquable d'andré Loez sur les mutins de 17)
Attention, lorsque je dis nul ne sait où est la vérité et d'ailleurs qu'importe, je veux dire qu'aucune Ecole historique ne posséde la Vérité sur ce sujet ( et sur d'autres) C'est la confrontation des recherches qui fait avancer petit à petit de petites vérités en histoire.
C'est comme la notion de Consentement ou de contrainte pour le Poilu, qui peut repondre avec assurance avec l'une ou l'autre réponse?
Bonne soirée à tous
Bruno