Troupes noires et baionnettes

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Pour ceux qui sont intéressés par des témoignages sur les troupes coloniales et l'utilisation de la baïonnette au combat voici un témoignage inédit du soldat Antoine David-Vaudey des Chapelles en Savoie, soldat au 3ème Régiment de Zouaves en convalescence depuis l’Hôpital militaire de Brest, le 5 avril 1915 à son frère Maurice, soldat au 22ème Régiment d’Infanterie en convalescence à l’Hôpital militaire de La Rochelle:

« …on nous a embarqué pour le front du cauté de Reims et nous a fait partir au tranché avant on est resté 1 jour dans un village les marmites commençai a faire boub je commencai a avoir le cœur un peut serré j’était pas tout seul et dans la nuit il on bombardé le vilage alors on c’est caché dans les caves. Enfin il on cessé le lendemain on est parti aux tranché il y avait 4 jour que j’était on causait de prendre la tranché boches le lendemain toute la nuit le 75 a craché et leur canons aussi toute la nuit les obus on passé sur nos tête tu sai il est bon notre petit 75 il a fait du boulot il a fait taire lartillerie boche il a craché encore jusqu’à 9 heures du matin la tranchée bauche était déjà bien malade alors a 10 heures le capitaine nous dit mes enfants nous alons faire un assaut et il quitte son qépis le sabre a la main les chefs de sections nous on dit bayonette. Tu sai javait dit adieu au patelain et en avant a la bayonette et n’est sorti en gueulant il y avait des tirailleur tu sai il n’on pas peur c’est des lascar je me suis pas pressé moi tu je les ai laisse passé devant les mitrailleuse boches crachait un peut pour commencé qu’an je suis arrivé a la tranché boches il avait tous pris las poudres d’esquanpette il y en avait une vintaine qui avait voulu rouspetter mais les noirs les on tout dessuite fait leurs affaire c’est des types qui on tou dessuite 1m80-85-90 et pepère tu sai c’est un plaisir de les voir a la bayonette il sont content il voudrai toujour faire que ça… ».