
Les lettres sont transcrites avec la graphie originale, donc ne vous inquiétez si
vous trouvez des fautes car j'ai décidé de restituer le texte tel quel.
Entre parenthèses se trouvent les lettres qui ont été oubliées par le soldat.
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Toujours même adresse Le bonjour à vos bons parents
19 mai 1915 qui certainement pensent quelque fois
à moi
Mademoiselle et chère amie
Ces journées belles de mai nous allons les passer dans les bois sans nous jouir un peu du bonheur de la belle campagne qui se déroule a vos yeux les fleurs de toutes sorte et le chant des petits oiseaux de même de voir les récoltes de développer a vos yeux dont pour cette année nous en sommes privés non pas sans rejet je vous l'assure. Espérons que Mai 1916 se sera pas une si grande captivitée
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Ma santée est toujours parfaite et surtout je désire et vous conseille de vous amménager un peu sur le travail de la saion car j'ai remarqué que vous ne perdiez pas du temps si vous n'aviez pas du travail ou que le mauvais temps vous oblige a rentré, que vous avez toujours un travail qui vous attend c'est l'empaillage des chaises, je constate que vous vous trouvez du travail supplémentaire c'est un tort, car peut-être vous en abusez, pour pouvoir rendre service et remplacer un peu les manquants; aménagez-
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vous un peu mieux se sera votre santée; Comme se doit-être beaux en ce moment de voir les récoltes grandir et les vignes pousser du jour au lendemain et figurez-vous au mettez-vous à notre place nous nous sommes privez de toutes ces vues et ces plaisirs nous n'avons que ce magni(fi)que soleil qui nous réchauffe et dont nous en profitons pour dormir très souvent à l'ombre des sapins; jamais de ma vie je n'avais tant dormi pendant le jour est levé quand nous sommes libres si tardif il est très souvent 8 heures quand je me lève, mais il faut dire aussi que nous mangeons la soupe entre onze heures et
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minuit, voilà notre manière de vivre, mais il faut dire que l'on ne voit pas grand chose sauf des sapins et terres incultes autour de nous et sommes mot exclus de toute sociétées en un pour terminer, les femmes qui ont leurs mari sur le front et à notre secteur elles n'ont pas besoin de craindre qu'on leur fasse infidélité, il faut bien croire aussi que ces femmes s'infligent aussi les mêmes privations.
Un ami qui vous désire bonne santée et vous exorte à la patience aux courrage et à l'aménagement. J'ai reçu de votre part des nouvelles de votre beau-frère et de Joseph, continuez de me donner de grandes nouvelles delà allègeras un peu ma peine, même s'y vous trouvez une petite brochure intressante envoyez là-moi celà me feras passer quelques moments à la suite de votre correspondence. Un ami qui vous envoie un doux baiser