le 9 mai 1915 en Artois

Parcours individuels & récits de combattants
garance.
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Re: le 9 mai 1915 en Artois

Message par garance. »

bonjour,

je vous prie de m'excuser si le sujet a déjà été évoqué sur le forum, j'ai essayé d'exploiter la rubrique rechercher sans succès :

je cherche des témoignages complétant celui de Cendrars ("la main coupée) pour la réelle percée du front allemand pendant ces quelques heures poignantes du 9 mai 1915.

merci de vos infos cordialement Garance
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alain chaupin
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Re: le 9 mai 1915 en Artois

Message par alain chaupin »

Bonjour
Voir sur ce lien
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5 ... ine.langFR
Cordialement
Alain
Ceux qui reviendront de cette guerre et qui auront comme moi passés par toutes les misères qu'un homme peut endurer avant de mourir, devra s'en souvenir, car chaque jour qu'il vivra sera pour lui un bonheur."
Gaston Olivier - mon Grand-Père
http://www.
GABOLEM
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Re: le 9 mai 1915 en Artois

Message par GABOLEM »

bonjour,

je vous prie de m'excuser si le sujet a déjà été évoqué sur le forum, j'ai essayé d'exploiter la rubrique rechercher sans succès :

je cherche des témoignages complétant celui de Cendrars ("la main coupée) pour la réelle percée du front allemand pendant ces quelques heures poignantes du 9 mai 1915.

merci de vos infos cordialement Garance
Bonjour Garance,

3 ans ont passé. Cependant je connais un élément de réponse à votre question. Mon grand-père y était et a pris des notes de ce qui s'est passé pour lui ce jour-là et les jours suivants et les a repris plus en détail lorsqu'il s'est retrouvé sur un lit d'hôpital quelques temps après: Je vous en livre un extrait:

9 mai 1915 – dimanche

Le régiment ira prendre ses emplacements de réserve de corps d’armée. Il quittera Hermaville à 2 h de manière à être rendu avant le jour dans les endroits fixés où il doit attendre communication de l’heure initiale. Dans une nuit sans lune, le bataillon confiant et reposé part à l’attaque. Nous traversons Haute-Avesnes dont la rude montée fait un peu souffler. Le village est désert et noir, quelques chevaux de selle sont maintenus devant les plus belles maisons par des ordonnances. C’est ici que réside l’état-major, et il ne doit guère reposer cette nuit. Voici enfin la route d’Arras, puis le chemin de Marœuil. Les compagnies s’installent à cheval sur cette route, le long du talus du chemin creux où elles commencent à se creuser des abris. Bientôt tout le personnel des brancardiers divisionnaires, une petite armée avec brancards et charriots vont partager nos emplacements. Le commandant descend à Marœuil et se heurte au passage à niveau sur un détachement de renfort du 26ème qui a bien mal choisi son jour pour arriver et que la brigade, installée dans une villa de la place de la gare, renvoie aussitôt à Haute-Avesnes. Le jour se lève. Marœuil est désert. La crainte du bombardement ennemi qui suivra vraisemblablement notre attaque a vidé ses rues et ses maisons. À la brigade reste seul le capitaine Garnier pour assurer la liaison vers l’arrière. Le général Aimé est dans un abri de la 1ère ligne, comme du reste tous les grands chefs, à commencer par le général Balfourier à Brunehaut et le général Ferry à la cote 84. Un cycliste nous communique l’heure initiale un peu avant 6 h. H= 6 h30, c’est-à-dire qu’à 6 h 30 commence le tir d’efficacité, et, à 8 h 30, l’infanterie commence l’attaque de la tranchée ennemie. C’est à cette heure que, quittant le chemin creux, nous devons aller occuper les ouvrages de la cote 105 d’Écurie.
La matinée est superbe, un soleil vif, un ciel bleu et clair. Quel beau dimanche de printemps ! Et qui de nous songe seulement que c’est un dimanche ? ...


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:o pages1418/annonces-pages-bibliophile/de ... 4872_1.htm

Le soldat qu'était mon grand-père était concerné par cette attaque depuis plusieurs jours:

4 mai 1915 – mardi

C’est aujourd’hui que les officiers du régiment, conduits par le colonel, doivent aller faire une reconnaissance du terrain en vue de l’attaque. C’est sur les emplacements qu’on va donner les détails tant attendus sur ce qui n’est encore qu’imprécis dans nos cerveaux. Je dois accompagner le commandant Navel auquel je servirai de guide lors de l’attaque....

L'affaire dura plusieurs jours. Le 18 mai, il en parle encore :

18 mai 1915 – mardi

Toute la nuit, il a fallu rester debout dans le boyau sous la pluie et dans le froid. La boue s’élève sans cesse, et chaque homme qui marche envoie autour de lui des éclaboussures qui dépassent le plus haut parapet. Nous sommes des blocs jaunes et ruisselants, sans cagnas ni abris, debout à l’entrée d’un boyau qu’arrosent les obus...

C'est donc une bonne trentaine de pages qu'il consacre à cette percée des lignes allemandes du 9 mai 1915.


Bien à vous,

Emmanuel
Emmanuel Gabolde
garance.
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Re: le 9 mai 1915 en Artois

Message par garance. »

Bonjour,
Merci de ce témoignage Emmanuel
cdt garance
"Il pleuvait en cette nuit de Noël 1914, où les Rois Mages portaient des Minenwerfer."
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