Huit mois dans les lignes allemandes, Raymond Pître I
- vincent le calvez
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Re: Huit mois dans les lignes allemandes, Raymond Pître I
Bonsoir à tous,
La suite.
[g]Soldat français fusillé[/g]
C'est quelques jours après (on était en décembre, vers le 10) que ce pauvre Robert Thiennot fut pris par les boches. Il devait retourner tout seul au pays où on avait enterré nos effets militaires à 20 kilomètres de l'endroit où on était : "Je serai revenu avant 8 jours, nous dit-il, et si vous ne me voyez pas, c'est qu'il me sera arrivé malheur !" On l'attendit 10 jours et comme il n'était pas revenu, je partis dans la nuit, vers minuit. J'arrivai au pays au petit matin et trouvai brûlée la maison où étaient cachés nos effets militaires. J'eus doutance d'une barbarie de boches. On m'apprit, en effet, que Thiennot avait été pris dans la maison de la brave femme qui avait caché nos effets militaires. C'était par hasard qu'un soldat boche était venu y chercher du lait. Il parlait très bien français et en apercevant Thiennot qui n'avait pas eu le temps de se cacher, il lui avait demandé ses papiers. "Je n'en ai pas, répondit Thiennot, je suis contrebandier !" Il ajouta qu'il était réformé, mais le boche soupçonneux appela un de ses camarades qui passait et l'emmena à la kommandantur.
"Il avait en sa possession son carnet de route écrit en sténographie. Ces hiéroglyphes le firent prendre pour un espion, d'autant qu'il avait sur lui sa flanelle militaire, donc matriculée. Se voyant pris pour un espion, le pauvre Thiennot avoua qu'il était soldat français. "- Vous êtes officier français !" lui dirent les boches. Il protesta et bien qu'une personne du pays où il avait été pris eût remis aux Allemands son livret militaire, il fut fusillé, car il n'avait pas voulu dire où étaient cachés ses effets militaires pour ne trahir personne.
"Dans le journal mi partie en Allemand, mi partie en français que les Allemands font paraître dans l'Aisne, j'ai pu lire ceci :
" Le soldat français Robert Thiennot, du 28e d'infanterie errant dans cette contrée depuis le commencement de septembre et bien qu'ayant eu connaissance de mes ordres, il ne s'est pas rendu. Je l'ai fait fusiller comme espion. La personne qui lui donnait asile a eu 24 heures pour déménager son mobilier. Par mesure de clémence, je lui ai fait grâce de la vie parce qu'elle est mère de deux enfants, mais j'ai fait brûler la maison !"
"A mon retour à Evreux, ces jours-ci nous dit M. Raymond Pître que ce souvenir a vivement ému, je suis allé voir les parents de Thiennot et je leur ai dit ce que je savais. Mme Thiennot est institutrice à Gravigny.
C'est ce passage qui a attiré mon attention.
Bien à vous et bonne soirée
Vincent
La suite.
[g]Soldat français fusillé[/g]
C'est quelques jours après (on était en décembre, vers le 10) que ce pauvre Robert Thiennot fut pris par les boches. Il devait retourner tout seul au pays où on avait enterré nos effets militaires à 20 kilomètres de l'endroit où on était : "Je serai revenu avant 8 jours, nous dit-il, et si vous ne me voyez pas, c'est qu'il me sera arrivé malheur !" On l'attendit 10 jours et comme il n'était pas revenu, je partis dans la nuit, vers minuit. J'arrivai au pays au petit matin et trouvai brûlée la maison où étaient cachés nos effets militaires. J'eus doutance d'une barbarie de boches. On m'apprit, en effet, que Thiennot avait été pris dans la maison de la brave femme qui avait caché nos effets militaires. C'était par hasard qu'un soldat boche était venu y chercher du lait. Il parlait très bien français et en apercevant Thiennot qui n'avait pas eu le temps de se cacher, il lui avait demandé ses papiers. "Je n'en ai pas, répondit Thiennot, je suis contrebandier !" Il ajouta qu'il était réformé, mais le boche soupçonneux appela un de ses camarades qui passait et l'emmena à la kommandantur.
"Il avait en sa possession son carnet de route écrit en sténographie. Ces hiéroglyphes le firent prendre pour un espion, d'autant qu'il avait sur lui sa flanelle militaire, donc matriculée. Se voyant pris pour un espion, le pauvre Thiennot avoua qu'il était soldat français. "- Vous êtes officier français !" lui dirent les boches. Il protesta et bien qu'une personne du pays où il avait été pris eût remis aux Allemands son livret militaire, il fut fusillé, car il n'avait pas voulu dire où étaient cachés ses effets militaires pour ne trahir personne.
"Dans le journal mi partie en Allemand, mi partie en français que les Allemands font paraître dans l'Aisne, j'ai pu lire ceci :
" Le soldat français Robert Thiennot, du 28e d'infanterie errant dans cette contrée depuis le commencement de septembre et bien qu'ayant eu connaissance de mes ordres, il ne s'est pas rendu. Je l'ai fait fusiller comme espion. La personne qui lui donnait asile a eu 24 heures pour déménager son mobilier. Par mesure de clémence, je lui ai fait grâce de la vie parce qu'elle est mère de deux enfants, mais j'ai fait brûler la maison !"
"A mon retour à Evreux, ces jours-ci nous dit M. Raymond Pître que ce souvenir a vivement ému, je suis allé voir les parents de Thiennot et je leur ai dit ce que je savais. Mme Thiennot est institutrice à Gravigny.
C'est ce passage qui a attiré mon attention.
Bien à vous et bonne soirée
Vincent
Site Internet : Adolphe Orange du 28e RI http://vlecalvez.free.fr
En ce moment : le 28e RI à Sissonne en octobre 1918 http://vlecalvez.free.fr/nouveaute.html
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- vincent le calvez
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Re: Huit mois dans les lignes allemandes, Raymond Pître I
Bonjour à tous,
On trouve ainsi la fiche "Mort pour la France" de Robert Thiennot sur "Mémoires des hommes". Sa fiche n'indique pas les situations de sa mort :

Par contre sur le monument aux morts de Gravigny, on peut lire :


La suite dans quelques jours...
Bien à vous
Vincent
PS : merci à Sophie Morin pour la photo du monument aux morts de Gravigny.
On trouve ainsi la fiche "Mort pour la France" de Robert Thiennot sur "Mémoires des hommes". Sa fiche n'indique pas les situations de sa mort :

Par contre sur le monument aux morts de Gravigny, on peut lire :


La suite dans quelques jours...
Bien à vous
Vincent
PS : merci à Sophie Morin pour la photo du monument aux morts de Gravigny.
Site Internet : Adolphe Orange du 28e RI http://vlecalvez.free.fr
En ce moment : le 28e RI à Sissonne en octobre 1918 http://vlecalvez.free.fr/nouveaute.html
En ce moment : le 28e RI à Sissonne en octobre 1918 http://vlecalvez.free.fr/nouveaute.html
Re: Huit mois dans les lignes allemandes, Raymond Pître I
Bonjour à tous, sur la photo du monument est inscrit le soldat Charles Louis Mazoyer 7 avril 1915. A cette date le 72e RI se trouve en ligne non loin de Maizeray. Lire l'article >>>
Laurent
Laurent

Histoire du soldat François Louchart 72ème RI .
Pages du 72e et 272e RI [https://www.facebook.com/laurentsoyer59[/url].
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Pages du 72e et 272e RI [https://www.facebook.com/laurentsoyer59[/url].
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- mireille salvini
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- Inscription : jeu. déc. 15, 2005 1:00 am
Re: Huit mois dans les lignes allemandes, Raymond Pître I
bonjour Vincent,
et merci beaucoup d'avoir mis la suite de cette histoire malgré mon appel un peu...cavalier qu'il faudrait me pardonner
les preuves a posteriori qui viennent étayer ce qui est dit dans ce récit,en font un document très troublant finalement
eh oui,à force de lire partout que les journalistes de l'époque n'ont fait que de la propagande ou du bourrage de crâne,on a tendance à être un peu septique au début,devant un tel récit
et puis on se dit... "et si c'était vrai...?"
et puis on se dit... "c'est incroyable mais c'est vrai...!"
et puis on se dit qu'on a là un sacré document à lire où la réalité dépasse une fiction qu'on aurait pu penser issue de l'imagination de journalistes...mais non,c'est bien réel
j'attends (évidemment!) la suite avec beaucoup d'impatience
bien amicalement,
Mireille
et merci beaucoup d'avoir mis la suite de cette histoire malgré mon appel un peu...cavalier qu'il faudrait me pardonner

les preuves a posteriori qui viennent étayer ce qui est dit dans ce récit,en font un document très troublant finalement
eh oui,à force de lire partout que les journalistes de l'époque n'ont fait que de la propagande ou du bourrage de crâne,on a tendance à être un peu septique au début,devant un tel récit
et puis on se dit... "et si c'était vrai...?"
et puis on se dit... "c'est incroyable mais c'est vrai...!"
et puis on se dit qu'on a là un sacré document à lire où la réalité dépasse une fiction qu'on aurait pu penser issue de l'imagination de journalistes...mais non,c'est bien réel
j'attends (évidemment!) la suite avec beaucoup d'impatience

bien amicalement,
Mireille
- vincent le calvez
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Re: Huit mois dans les lignes allemandes, Raymond Pître I
Bonsoir à tous,
La suite du périple de Raymond Pître et de Pierre Schwetzer.
[g]En route pour la France[/g]
"La disparition de ce pauvre Thiennot, nous avait décidés moi et Schwetzer à nous séparer. On travaillait chacun de côté et d'autre, mais Schwetzer avait failli être pris et il dut se cacher dans une cave où il vécut pendant plusieurs mois, ne sortant que la nuit. Seule, une personne du pays connaissait sa cachette et lui donnait à manger.
"Quant à moi, je passais pour un émigré belge et en janvier, j'avais trouvé une place chez un cultivateur. J'y suis resté jusqu'au 17 avril. On s'occupait de nous faire passer par la Belgique et la Hollande et il était temps que moi et Schwetzer on s'en allât, car j'avais dû répondre déjà une fois à l'appel des Allemands qui a lieu tous les 15 jours. De temps à autre ils prennent des hommes qu'ils envoient en Allemagne et après avoir tant fait pour revenir, j'allais échouer au port. Enfin, le 17 avril, on m'a prévenu que j'allais partir, avec un guide. Nous étions trois, moi, Schwetzer et un soldat d'Afrique.
Nous ne dirons pas comment Raymond Pître et ses camarades ont pu traverser la Belgique, en passant par Bruxelles et Anvers.
A Bruxelles, nous dit-il, je sortais tous les jours. Il y encore plus de 50.000 habitants et la ville est intacte. Je me trouvais dans les trams avec des soldats boches et j'évitais seulement de trop parler français, mon accent aurait pu me trahir. La ville me semble bien ravitaillée, car j'ai mangé du bon pain blanc. Cela me changeait du pays où j'étais resté plusieurs mois et où nous étions rationnés. Le pain était noir et mauvais au goût, malsain surtout pour les enfants. Les boches avaient fait battre le grain, qu'ils avaient réquisitionné et ils fournissaient la farine aux boulangers. C'était la farine toute noire et je me demande avec quoi elle était faite.
Pour passer la frontière hollandaise, barrée par des tranchées et des réseaux de fils de fer barbelés, Raymond Pître et ses camarades subirent un avatar qui faillit leur coûter la liberté.
Leurs deux guides arrivés à un certain endroit leur dirent : "La frontière est à deux pas, et est facile à franchir à cet endroit, vous n'avez plus besoin de nous !" Ils firent remettre les 10 fr. par fugitif qui leur avaient été promis et ils disparurent. Or la frontière hollandaise était encore à 7 kilomètres. Raymond Pître et ses camarades purent trouver deux nouveaux guides qui leur prirent 15 fr. par personne.
- Heureusement qu'on nous avait donné de l'argent, mais moi je n'avais plus que 10 fr. D'autres ont payé pour ceux qui ne le pouvaient pas et nos guides nous ont fait franchir la frontière. Ce n'était pas commode, j'ai déchiré mes vêtements aux fils de fer barbelés et à chaque instant de puissants réflecteurs illuminaient la zone dangeureuse. Enfin personne n'a été blessé, bien qu'on ait reçu des coups de fusil.
Grâce à leurs passeports en règle, les fugitifs n'ont pas été inquiétés en Hollande où ils sont restés plus de 15 jours en attendant un bateau en partance pour l'Angleterre. Nos consuls leur ont fourni les moyens de passer en Angleterre.
Bonne soirée
Vincent
La suite du périple de Raymond Pître et de Pierre Schwetzer.
[g]En route pour la France[/g]
"La disparition de ce pauvre Thiennot, nous avait décidés moi et Schwetzer à nous séparer. On travaillait chacun de côté et d'autre, mais Schwetzer avait failli être pris et il dut se cacher dans une cave où il vécut pendant plusieurs mois, ne sortant que la nuit. Seule, une personne du pays connaissait sa cachette et lui donnait à manger.
"Quant à moi, je passais pour un émigré belge et en janvier, j'avais trouvé une place chez un cultivateur. J'y suis resté jusqu'au 17 avril. On s'occupait de nous faire passer par la Belgique et la Hollande et il était temps que moi et Schwetzer on s'en allât, car j'avais dû répondre déjà une fois à l'appel des Allemands qui a lieu tous les 15 jours. De temps à autre ils prennent des hommes qu'ils envoient en Allemagne et après avoir tant fait pour revenir, j'allais échouer au port. Enfin, le 17 avril, on m'a prévenu que j'allais partir, avec un guide. Nous étions trois, moi, Schwetzer et un soldat d'Afrique.
Nous ne dirons pas comment Raymond Pître et ses camarades ont pu traverser la Belgique, en passant par Bruxelles et Anvers.
A Bruxelles, nous dit-il, je sortais tous les jours. Il y encore plus de 50.000 habitants et la ville est intacte. Je me trouvais dans les trams avec des soldats boches et j'évitais seulement de trop parler français, mon accent aurait pu me trahir. La ville me semble bien ravitaillée, car j'ai mangé du bon pain blanc. Cela me changeait du pays où j'étais resté plusieurs mois et où nous étions rationnés. Le pain était noir et mauvais au goût, malsain surtout pour les enfants. Les boches avaient fait battre le grain, qu'ils avaient réquisitionné et ils fournissaient la farine aux boulangers. C'était la farine toute noire et je me demande avec quoi elle était faite.
Pour passer la frontière hollandaise, barrée par des tranchées et des réseaux de fils de fer barbelés, Raymond Pître et ses camarades subirent un avatar qui faillit leur coûter la liberté.
Leurs deux guides arrivés à un certain endroit leur dirent : "La frontière est à deux pas, et est facile à franchir à cet endroit, vous n'avez plus besoin de nous !" Ils firent remettre les 10 fr. par fugitif qui leur avaient été promis et ils disparurent. Or la frontière hollandaise était encore à 7 kilomètres. Raymond Pître et ses camarades purent trouver deux nouveaux guides qui leur prirent 15 fr. par personne.
- Heureusement qu'on nous avait donné de l'argent, mais moi je n'avais plus que 10 fr. D'autres ont payé pour ceux qui ne le pouvaient pas et nos guides nous ont fait franchir la frontière. Ce n'était pas commode, j'ai déchiré mes vêtements aux fils de fer barbelés et à chaque instant de puissants réflecteurs illuminaient la zone dangeureuse. Enfin personne n'a été blessé, bien qu'on ait reçu des coups de fusil.
Grâce à leurs passeports en règle, les fugitifs n'ont pas été inquiétés en Hollande où ils sont restés plus de 15 jours en attendant un bateau en partance pour l'Angleterre. Nos consuls leur ont fourni les moyens de passer en Angleterre.
Bonne soirée
Vincent
Site Internet : Adolphe Orange du 28e RI http://vlecalvez.free.fr
En ce moment : le 28e RI à Sissonne en octobre 1918 http://vlecalvez.free.fr/nouveaute.html
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- francois mattart
- Messages : 357
- Inscription : lun. nov. 15, 2004 1:00 am
Re: Huit mois dans les lignes allemandes, Raymond Pître I
Bonjour,
Je m'interroge sur le passage de la clôture entre la Belgique et la Hollande.
N'y avait il pas une clôture électrifiée sur cette frontière ?
Pourquoi n'en parle t'il pas ?
Cordialement
François
Je m'interroge sur le passage de la clôture entre la Belgique et la Hollande.
N'y avait il pas une clôture électrifiée sur cette frontière ?
Pourquoi n'en parle t'il pas ?
Cordialement
François
- vincent le calvez
- Messages : 1335
- Inscription : mer. nov. 10, 2004 1:00 am
Re: Huit mois dans les lignes allemandes, Raymond Pître I
Bonjour François,
Question naïve : existait elle en avril-mai 1915 ?
Bien à toi
Vincent
Question naïve : existait elle en avril-mai 1915 ?
Bien à toi
Vincent
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- francois mattart
- Messages : 357
- Inscription : lun. nov. 15, 2004 1:00 am
Re: Huit mois dans les lignes allemandes, Raymond Pître I
Bonjour Vincent,
La mienne l'est tout autant.
Il me semble avoir lu un truc qui se passait au printemps 15 à ce sujet.
Faut qu'je cherche!
Amical bonjour de Belgique
François
La mienne l'est tout autant.
Il me semble avoir lu un truc qui se passait au printemps 15 à ce sujet.
Faut qu'je cherche!
Amical bonjour de Belgique
François
- mireille salvini
- Messages : 1099
- Inscription : jeu. déc. 15, 2005 1:00 am
Re: Huit mois dans les lignes allemandes, Raymond Pître I
bonsoir à tous
bonsoir Vincent,
merci pour ce nouvel épisode qui sonne très vrai,
j'ai lu des faits similaires ailleurs,notamment dans le livre Otages dans la Grande Guerre de Florence Daniel-Wieser (éditions de l'est)
qui raconte le quotidien de la population autour d'Audun-le Roman/Longwy sous le joug de l'occupation brutale des Allemands:le rituel de l'appel,le pain noir et les restrictions alimentaires,l'envoi arbitraire d'adolescents ou très jeunes hommes en Allemagne,etc...
les barbelés à la frontière hollandaise,j'en ai aussi entendu parler,mais je ne pensais pas qu'au printemps 1915, la frontière était déjà si bien gardée,avec tranchées,barbelés et sorte de mirador.....ceci sur tout son trajet...?
quant à l'électrification,pareil,je ne pensais pas qu'elle ait eu lieu avant 17 ou 18,et puis de toute façon ce que des hommes peuvent faire,d'autres peuvent défaire,alors les passages devaient être possibles quand même
ce qui m'intrigue un peu c'est la mention de passeports.....c'est un terme très moderne je trouve,cela existait-il déjà à l'époque?
qui les a donc fabriqué?...qui les a donné à ces soldats?....le consul de France en Hollande?...une organisation d'une puissance étrangère neutre (américaine ,suisse....) ?
amicalement,
Mireille
bonsoir Vincent,
merci pour ce nouvel épisode qui sonne très vrai,
j'ai lu des faits similaires ailleurs,notamment dans le livre Otages dans la Grande Guerre de Florence Daniel-Wieser (éditions de l'est)
qui raconte le quotidien de la population autour d'Audun-le Roman/Longwy sous le joug de l'occupation brutale des Allemands:le rituel de l'appel,le pain noir et les restrictions alimentaires,l'envoi arbitraire d'adolescents ou très jeunes hommes en Allemagne,etc...
les barbelés à la frontière hollandaise,j'en ai aussi entendu parler,mais je ne pensais pas qu'au printemps 1915, la frontière était déjà si bien gardée,avec tranchées,barbelés et sorte de mirador.....ceci sur tout son trajet...?
quant à l'électrification,pareil,je ne pensais pas qu'elle ait eu lieu avant 17 ou 18,et puis de toute façon ce que des hommes peuvent faire,d'autres peuvent défaire,alors les passages devaient être possibles quand même
ce qui m'intrigue un peu c'est la mention de passeports.....c'est un terme très moderne je trouve,cela existait-il déjà à l'époque?
qui les a donc fabriqué?...qui les a donné à ces soldats?....le consul de France en Hollande?...une organisation d'une puissance étrangère neutre (américaine ,suisse....) ?
amicalement,
Mireille
- vincent le calvez
- Messages : 1335
- Inscription : mer. nov. 10, 2004 1:00 am
Re: Huit mois dans les lignes allemandes, Raymond Pître I
Bonsoir à tous,
Voici une référence à notre récit trouvée dans le JMO du 28e RI en 1916 :

Bonne soirée
Vincent
Voici une référence à notre récit trouvée dans le JMO du 28e RI en 1916 :

Bonne soirée
Vincent
Site Internet : Adolphe Orange du 28e RI http://vlecalvez.free.fr
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