"Le 25 décembre 1914, jour de Noel mais plutôt noel des gueux!
Ma chère maman, eh bien tu sais le jour de noel 1914 je m'en souviendrai. Nous sommes dans les tranchées, hier soir nous avons essayé de faire reveillon mais comme bien tu penses, ce ne fut guère réussi, car il y a toujours un manque de confort (...) nous avons fait le thé et mangé un biscuit quelle fête. Un de nos camarades nous a chanté dans la tranchée Minuit Chrétien mais cela manquait d'une certaine grandeur au milieu d'une fusillade intense et une canonnade nourrie, présent de noel de nos ennemis d'en face...".
Louis Bénard a survécu à quatre ans de guerre, 4 noel au front...à la fin de cette guerre il écrira dans une correspondance..."j'ai honté d'être encore envie..."
Extrait de la lettre du 25 décembre 1914. Soldat Louis Bénard 272e RI

Correspondances de Louis Bénard >>> ICI
Dans le gourbis Noel 1914 avec les hommes de la 19e Cie (Argonne)

les regards m'interpellent...dans le froid, la peur du lendemain et la fraternité des copains.
Lettre datée du 25 décembre 1914 (tranchées près de Servon) auteur: Capitaine Pierre Quentin Bauchart" Le temps est presque beau. Ce matin, juste assez de neige pour nous rappeller que c'est le soir de Noel, et poudreriser les tranchées. Comme reveillon, j'offre à mes hommes une avance de qques mètres vers les Boches; les tranchées s'enchevêtrent et deviennent inextricables, d'autant plus que la pluspart sont innondées.
je serais plein, non seulement de courage, mais d'entrain, si je pensais au moins à vous...Merry Christmas ! quelle ironie ! "il est né le divine enfant" qui apportera aux hommes la doctrine d'amour. Mais les hommes l'ont crucifié ! et continuent...
Vaillant Noel pour les femmes et les enfants de France ! Noel c'est le jour de l'espoir".
Laurent
