Soldats "capturés" par des civils

[Eric Mansuy]

Bonjour à tous,

En parcourant des témoignages consacrés à l'offensive de la Première Armée en Moselle, j'ai trouvé dans deux sources des faits qui se recoupent assez incroyablement et me laissent pourtant dubitatif. Aussi aimerais-je savoir si vous disposez d'anecdotes similaires...

Première source : Jean BALLEIDIER (48e R.A.C.) in Heures de Gloire et de misère. Je cite Jean Norton Cru : "Ce que Balleidier raconte de 1914 consiste en une aventure unique et fort peu croyable ; il aurait été claustré par un espion à Saint-Georges, près de Sarrebourg. C'est tout ce qu'il trouve à dire sur les cinq premiers mois de la guerre pourtant si fertiles en incidents."

Seconde source : Maurice PERRET-CARNOT (134e R.I.) in Criquet habillé en soldat. Celui-ci, dans des circonstances en tous points semblables à celles du traquenard tendu à Balleidier, est retenu dans une habitation par un couple, au petit jour, au moment où son unité, au dehors, quitte les lieux.

Ma question est donc la suivante :
- connaissez-vous d'autres sources évoquant une "capture" de soldats français par des civils en août 1914 ?
- si tel est le cas, quelles en furent les circonstances ?

Merci d'avance !
Bien cordialement,
Eric Mansuy

[@nthony Verhove]

Bonsoir Eric,

Les ceusses auxquels je m'intéresse n'ont pas eu le loisir de franchir la frontière allemande avant l'armistice.

Je ne te serai donc d'aucun secours,(comme chantait Mike : you cant always get what you want) sauf à faire remonter le fil qui me semble intéressant et à copier-coller un passage du livre de Jean Luc Pamart, Le Paysan des poilus, dans lequel c'est un civil français qui tente de neutraliser quelques soldats allemands. Tout cela finit mal (sa fiche est sur MDH, pas de trace de sa femme en revanche...)


Au début de la Grande Guerre, le grand-père de Pierre Amory, Léopold, a connu une fin tragique dans sa ferme de Vingré, au nord du plateau. Le 12 septembre 1914, comme on annonce l'arrivée imminente de l'armée française, il enferme vingt soldats allemands dans sa cave. L'un d'eux parvient à s'échapper. Une semaine plus tard, les Allemands envahissent à nouveau Vingré et incendient la ferme en guise de représailles. Léopold Amory s'élance dans la cour pour tenter de détacher ses chevaux. Il est abattu sous les yeux de ses enfants et de ses employés. Sa femme tombe sous une rafale de mitraillette tirée du jardin. p. 33



Amicalement,

Anthony

[Eric Mansuy]

Bonjour Anthony,

Merci pour ta réponse et cette référence aux Stones qui me fait bien plaisir (la suite de la chanson est tout de même optimiste : ... but if you try, sometimes you just might find you'll get what you need).

Amicalement,
Eric

[JPG08]

Bonjour

sous une rafale de mitraillette

Après la ligne Maginot en 1914, voici les mitraillettes

Cette redécouverte des progrès de la technique me passionne...
Cordialement,
JPG

[Alain Dubois-Choulik]

voici les mitraillettes

Bonjour,
1914, c'est un peut tot, mais les américains avaient prévu des Thompson premiers modèles qui étaient prêtes à être expédiées ....

The first shipment of Thompson prototypes arrived on the dock in New York for shipment to Europe on November 11, 1918

Cordialement
Alain
PS : Faut pas s'en faire, depuis que les tireurs "appuient sur la gachette" (après démontage de l'arme je présume) rien d'étonnant (détonant ?)

[JPG08]

Bonjour

Merci d'amener cet élément sérieux, qui me permet de rappeler la mise en service (en 1918 des premiers pistolets mitrailleurs par les Allemands, les Bergman. L'un d'entre eux me fut montré il y a très longtemps par le bourgmestre d'une petite ville Belge.
On devait en faire grand cas, puisqu'il était protégé dans une boite métallique.



Cordialement,

JPG

[Charraud Jerome]

Bonjour
Petite erreur qui n'enlève rien à la valeur du livre cité.

Pour le Bergmann (avec 2 n), il s'agit du MP18
http://en.wikipedia.org/wiki/MP18



Cordialement
Jérôme Charraud

[JPG08]

Bonsoir

Petite erreur qui n'enlève rien à la valeur du livre cité.

C'était juste pour rire, et je ne connais pas le livre.
Merci pour le plan de cette arme, qui, de mémoire, (de ce que j'ai vu chez le collectionneur, et pas en 18 ! )
fonctionnait avec le chargeur escargot du P08 d'Artillerie.

Toujours pour rire, et aussi fort que le doigt sur la gachette (ça doit pincer ! ), une anecdote relative aux Pistolets Mitrailleurs, relevée dans la Chronique de l'Oeilleton : dans le doublage d'un film Américain, un personnage tend à un autre un PM, en lui disant : "it's a submachine gun", ce qui, au doublage, a donné "ça vient d'un sous-marin" !
Cordialement,
JPG

[Charraud Jerome]

Bonsoir

Certainement, cette version:


Cordialement
Jérôme Charraud

[GERAUD]

Bonsoir à toutes et à tous,
A plusieurs reprises j'ai vu au SHAT, dans des documents de la 73ème Division, que le terme de "mitraillettes" était utilisé en 1915 ; je pense que ces "mitraillettes" n'avaient rien de commun avec les armes appelées plus tard "pistolets-mitrailleurs". Mais quelqu'un a t-il déjà rencontré aussi ce terme dans des documents du début de la grande guerre? que pouvaient bien être ces mitraillettes? (Un autre nom pour les "batteries de fusil"?)
Cordialement
G/CL