Abel Ferry - le Ministre combattant

[mireille salvini]

bonjour Stephan

si vous avez un peu de temps,je veux bien que vous releviez ces noms,le sujet des députés-combattants m'intéresse toujours autant
merci beaucoup d'avance
amicalement,
Mireille

[Yvick Herniou1]

Bonjour Mireille,
Bonjour Stéphan,
Oui, je suis également intéressé par ce relevé car, outre le nombre, il est difficile de se rendre compte quels sont les députés partis et dans quelles unités ?
Merci d'avance.
Cordialement,
Yvick

[LABARBE Bernard]

Bonjour à Touzétoutes,
Bonjour Stephan,

"Bernard, fais bien de remonter ce fil !"

Tu voulais dire « tu ferais bien de… » ?

Oui j’ai remonté le fil… Et j’y ai vu une évocation de Désiré Ferry, qui n’est pas le fils d’Abel apparemment (rien trouvé) mais qui lui aussi était un parlementaire parti au combat en 1939. J’ai cité Léo pour son engagement patriotique et pour avoir été un ancien (jeune) combattant de 14-18.
Il y a eu pire comme dérives ou hors sujets ici…

A noter qu’il fut aussi un éphémère ministre de la Marine en 1924, ou ministre d’un « éphémère gouvernement », je ne sais pas.

Pour le cas où le lien que j’avais mis n’aurait pas été lu par tout le monde, morceaux choisis :

Ouvrez le ban !

Il s’engage en 1917 (à 17 ans), à la fin de ses études au lycée Henri IV.

Choisissant le métier d’avocat et profondément touché par la guerre, c’est en priorité aux soldats gazés de la Grande guerre que Léo Lagrange réserve ses services lorsqu’il ouvre son cabinet dès 1923.

Le 3 septembre 1939, Léo Lagrange écrit dans l’Avenir : " Si Hitler a choisi la guerre, si de sa main, il veut mettre le feu au bûcher sur lequel flambera notre civilisation, il faut qu’il sache que nous défendrons notre pays sans forfanterie, mais sans faiblesse, et que nous irons jusqu’au terme le plus dur de notre devoir. La France veut être libre. ".
A la déclaration de guerre, Léo Lagrange a 39 ans. Ancien combattant de la Grande guerre et parlementaire, il n’est pas mobilisable. A Daladier qui veut lui confier un commissariat général à la préparation militaire, il répond : " Le pouvoir appartiendra à ceux qui seront battus et qui en sortiront vivants ". A sa sortie du peloton d’EOR de Poitiers, le sous-lieutenant Lagrange est affecté, sur sa demande, au 61ème régiment d’artillerie de Metz.
Le 9 juin 1940, Léo Lagrange se charge d’une mission dangereuse sur le front, près d’Evergnicourt, occupé par les Allemands. Il est tué lors de l’offensive de l’Aisne.

Fermez le ban !

Cordialement,
Bernard

[Frederic S.]

Bonjour,

Voici ce que je viens de trouver dans un numéro de l'Illustration de 1920 : un article sur le Groupe des députés mutilés, qui compte une trentaine de membres de tout horizon politique.
Une précision du journal : " Presque tous sont des jeunes, l'âge moyen du plus grand nombre est trente ans." ! (ex : Vallat, 28 ans, About 29 ans) : la guerre les a bien vieillis...

Voici les photos de l'article :







Cordialement,
Frédéric S.

[LABARBE Bernard]

Bonsoir à tous,
Bonsoir Frédéric,
Merci pour cette photo de groupe au milieu duquel (9) se trouve Yves Picot, valeureux et brillant commandant du 1er bataillon du 57ème RI jusqu'en octobre 14. Passé lieutenant colonel il commande le 249ème RI. En janvier 17 un éclat d'obus l'atteint au côté gauche de la face, il perd un oeil, un bout du front et de la joue, bref, une "geule cassée", association dont il sera l'un des membres fondateurs et président de 1921 à 1938 date de sa mort à 76 ans. (A nouveau merci à JC Poncet pour ses infos sur Picot)
Mais je ne savais pas qu'il était député.
Donc j'ai cherché et fini par trouver:
http://www.assemblee-nationale.fr/sycom ... dept=10455
Picot a été député mais en 1919, je suppose donc qu'il y a d'autres cas sur cette photo de parlementaires qui le sont devenus, mais qui ne l'étaient pas forcément à la déclaration de guerre.
Cordialement,
Bernard

[Frederic S.]

Bonsoir,
Pour répondre à ta question Bernard, oui, à part Maginot, tous ces députés ont été élu après guerre et sont donc des nouveaux en 1920. Beaucoup d'entre eux n'avaient jamais mis les pieds à la Chambre avant leur élection.

Jean Fabry, explique l'article, fut, comme Picot, un colonel, un des héro de Bouchavesnes ; je n'en sais pas plus.

Cordialement,
Frédéric S.

[Stephan @gosto]

Bonsoir,

Voici les noms relevés dans les articles des 22 et 23 décembre 1914, parus dans l'Excelsior, à l'occasion de la rentrée parlementaire, accompagnés de quelques précisions lorsqu'il y en avait :

• Sénateur :

Emile Reymond, médecin-major 1ère classe, aviateur, décédé suites blessures le 22 octobre 1914.

• Députés :

Pierre Goujon, sous-lieutenant, 223e R.I., tué le 25 août 1914.
Paul Proust, sergent, 97e R.I., tué le 24 octobre 1914.
Edouard Nortier, capitaine, 73e R.I.T., tué le 6 novembre 1914
Chaulin-Servinière, blessé
Henri Labroue, leutenant, blessé
Pasqual, en captivité
Pierre Masse
Jacques-Louis Dumesnil , lieutenant, blessé, reparti au front
Maginot, sergent, blessé
Abel Ferry , lieutenant
Léon Abrami , officier
Girod , commandant, aviateur
Driant , commandant
Messimy , lieutenant-colonel
Bénazet , capitaine
Pierre Marie , de Montpellier
Chevillon , de Marseille
de Rohan
de Juigné
Delaroche-Vernet

[Yvick Herniou1]

Bonsoir Stéphan,

Merci pour ces infos rapides et très intéressantes.

Je peux compléter comme beaucoup du reste la liste que tu nous présentes :

- Driant Emile : lieutenant-colonel commandant le Groupement 56e - 59e BCP, tué le 22 février 1916
- de Rohan Chabot Charles Marie Joseph Gabriel Henri : 4e BCP, tué le 13 juillet 1916

Cordialement,
Yvick

[Stephan @gosto]

J'oubliai ! Les portraits qui accompagnent l'article du 23 décembre 1914.

Amicalement,

Stéphan

[mireille salvini]

bonjour à tous
bonjour Stephan

vos informations sont toujours aussi précises et claires,je vous en remercie vivement
mais il y a quelque chose qui m'intrigue: pourquoi à niveau social égal (député),on trouve un sergent,un lieutenant,un capitaine...?
pourquoi ces députés-combattants n'avaient-ils pas le même grade?

je remercie également Bernard et Frédéric pour leurs messages complémentaires très intéressants

amicalement,
Mireille