Marmites

[alain chaupin]

Bonjour à toutes et à tous,
A la lecture des lettres - témoignages - journaux de guerre, il est employé très souvent le terme "Marmites" quelqu'un a-t-il une définition de ce mot dans le contexte de 14/18, et à partir de quel calibre peut-on parler de "Marmites" ?
Bien cordialement
Alain

[Laurent59]

Bonjour à toutes et à tous,
A la lecture des lettres - témoignages - journaux de guerre, il est employé très souvent le terme "Marmites" quelqu'un a-t-il une définition de ce mot dans le contexte de 14/18, et à partir de quel calibre peut-on parler de "Marmites" ?
Bien cordialement
Alain

Bonjour, à plusieurs reprises j'ai découvert également ce genre de témoignage; à prioris c'est l'explosion d'un obus de gros calibre (genre mortier 220) souvent suivie d'une grosse fumée noire...odeur acre de poudre brûlée.

Laurent

[TURPINITE]

Bonjour Alain et Laurent,
ce terme devant s'appliquer au départ à du gros calibre, que ce soit artillerie de tranchée et de campagne, plus tard, il fut facilement utilisé par les hommes qui pour certains racontent qu'ils se faisaient marmiter par du 150.
voici quelques noms d'argot donné aux obus par nos poilus :

Obus de 75 - Distribution
Obus de 77 - Miaules.
Obus de 120 - Pétard .Pipes .
Obus de 150- Gros noir.
Obus de 210 - Intendance, métro, ravitaillement.
Obus de 280- Charles Humbert
Obus de 305- Train de permissionnaire.
Obus de 420 - Marmite

je pense qu'il faut rester pour ce terme de "marmite" qui ne s'applique
pas qu'a du 420, à des obus de gros calibre à partir du 150.
Amicalement
Florian

[Charraud Jerome]

Bonjour

Obus de 280- Charles Humbert

S'agit-il de l'ancien député de la Meuse?
Si oui (ou non d'ailleurs), sait on pourquoi Charles Humbert?

Cordialement
Jérôme Charraud

[TURPINITE]

Bonjour Jérôme,
oui, il doit s'agir de lui, mais n'était il pas sénateur plutôt que député ?
Maintenant les raisons qui ont amenées à appaeler l'obus de 280 Charles Humbert, je n'en sais malheuresement rien.
Amicalement
Florian

[Frederic RADET]

Bonjour à tous

oui, il doit s'agir de lui, mais n'était il pas sénateur plutôt que député ?

Il était bien Sénateur de la Meuse (19/01/1908 au 10/01/1920).
Pour la petite histoire, il possedait le Château de Dugny, qui fut le P.C du Général HERR.

Maintenant les raisons qui ont amenées à appaeler l'obus de 280 Charles Humbert, je n'en sais malheuresement rien.

Je ne sais pas non plus, mai ça m'interesserais de le savoir...

Cordialement,
Frédéric

[Stephan @gosto]

Bonjour tout l'monde !

Concernant "armite", je pense qu'il ne faut pas essayer de lui coller un calibre trop précis et exclusif. On rencontre ce terme dans à peu près tous les témoignage et quels que fussent les obus qui rappliquaient. Cette désignation a, je pense, vite fait de devenir "générique", tout comme le verbe qui en dérive : "Ca marmite dur", ou même le "marmitage".

Amicalement,

Stéphan

[TURPINITE]

Bonjour à tous,
j'ai retrouvé dans mon dictionnaire, que le terme de marmites s'appliquait également aux filles de mauvaise vie.
Comme je le disais et Stéphan également, il ne faut attribuer tel ou tel calibre, lorsqu"il parait de marmitage ou de martites, c'est un bombardement.
Amicalement
Florian

[jjr]

S'agit-il de l'ancien député de la Meuse?
Si oui (ou non d'ailleurs), sait on pourquoi Charles Humbert?

Cordialement
Jérôme Charraud

Bonjour,

Le Sénateur de la Meuse, Charles Humbert était membre de la Commission Sénatoriale de l’Armée et directeur du « Journal ». Il mena, tant au « Journal », qu’à la Commission, une campagne connue sous l’appellation « Des Canons ! des Munitions ! » (voir l’Illustration du 25 mars 1916 et aussi, son livre autobiographique : « Chacun son tour »). Dans ce livre, consacré à son procès (1918-1919 ?), il cite en page 81, le témoignage suivant du Colonel Mangematin au Président du Conseil de Guerre : « Je conserve à Charles Humbert toute mon estime et ma sympathie. ... je tiens à dire que sa campagne Des Canons! des Munitions! était applaudie par ceux qui faisaient la guerre, par ceux qui vivaient dans la zone du canon, dans la zone de mort : elle a été un puissant réconfort pour tous ceux qui ont mené la rude vie des secteurs et qui ont attaqué depuis 1914 jusqu’à l’armistice. Souvent j’ai vu mes hommes, aux tranchées, entre deux avalanches d’obus, lire avec satisfaction les articles de Charles Humbert ».

Pas vraiment surprenant que son nom fut donné à des marmites « amies » !

Cordialement,

jjr

[joel guyonneau]

bonsoir
"ils" parlent aussi de CHAUDRONS ...
en fait les poilus faisaient le distingo entre artillerie de campagne et artillerie lourde. de 155 à 280 ca devait etre courant, pour les 400 420 plus rare certainement et sur des ouvrages strategiques.
cdlt