Je vous cite ci-dessous l'Historique de la Cie 17/4 du 2e Régiment de Génie afin d'avoir un aperçu du parcours de l'un de ses soldats : le Poilu Antoine Taurinya.
Lors de ses différents déplacements avant la période du 18 septembre 1914 au 2 avril 1915, Antoine Taurinya ne semble pas fixé en un lieu (Hormis son arrivée à Montpellier et son départ vers la Belgique) pour pouvoir donner une adresse à sa famille afin de recevoir du courrier de sa famille.
Ma question et la suivante : Lorsqu'un soldat était en mouvement, pouvait-il recevoir du courrier ?
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Essayer de décrire l’enthousiasme confiant avec lequel les chefs et les hommes de la Compagnie partent pour le front, serait peine inutile. Les mots ne sauraient exprimer cet esprit de sacrifice, cet espoir illimité qui nous anime tous et nous prépare à vivre ces heures tragiques qui nous sont réservées. Nous partons de Montpellier le 7 août 1914 et nous sommes dirigés sur la Belgique.
Arrivée en Belgique
La population Belge non moins enthousiaste que la population française, nous accueille partout avec des cris de joie. Quelles braves gens que nos amis Belges ! Nous nous sentons chez nous dans leur glorieuse petite patrie. Nous ne doutons pas dès lors que jamais le teuton n’aura un sourire de cette petite Belgique, petite France par le cœur.
Baptême du feu
L’impression ressentie lors du baptême du feu à Bertrix (Belgique) le 22 août 1914, n’est pas celle que nous procurera la guerre par la suite. Alors que plus tard les bombardements effroyables disposeront à la torpeur, c’est à ce moment-là, une canonnade qui donne le « coup de fouet ».
Hélas, il ne suffit pas toujours, à la guerre, de faire son devoir pour que ses efforts soient couronnés de succès. Les évènements se précipitent, l’avalanche allemande est vraiment trop forte, c’est la retraite. Et alors, commencent les faits qui nous brisent le cœur. Pour arrêter l’avance boche, l’Armée française fait sauter les ponts de France. La Compagnie fait sauter celui de Mouzon sur la Meuse. Triste époque que celle de la retraite, mais le poilu de France triomphe de toutes les fatigues, de toutes les privations et enfin de l’ennemi lui-même.
La Marne
Brusquement, la retraite cesse, l’offensive reprend, l’ennemi est repoussé et le 7 septembre, à 17 heures, le Grand Quartier Général par un communiqué triomphal nous annonce la Victoire de la Marne. L’allégresse est générale, l’ennemi a du plomb dans l’aile et déjà, à ce moment, c’est plus que de la confiance qui nous anime, c’est la certitude de vaincre.
Gloire au futur maréchal JOFFRE, gloire au « grand-père » qu’un poilu ne saurait oublier.
La Cote 204
Du 18 septembre 1914 au 2 avril 1915, nous sommes devant Perthes-les Hurlus, les attaques y sont sérieuses et nombreuses. Pour la première fois, on y travaille de nuit. La Compagnie est à la disposition du Génie divisionnaire 34 ; elle participe à l’exécution des premières tranchées et prend part aux premières guerres de mines.
La vie dans les « guitounes » est bien pénible, mais il y règne malgré tout un esprit de camaraderie qui nous fait oublier nos misères.
1/ Antoine Taurinya part de Montpellier pour la Belgique. Je pense qu'il a du faire ce trajet en train.
Part-il directement vers la Belgique ou s'arrête-t-il avant la frontière belge pendant plusieurs jours dans un lieu de rassemblement ?
2/ Deux jours de train vous paraissent-ils suffisants pour joindre Montpellier à sa nouvelle destination ( frontière belge ou Belgique) ?
3/ En Belgique, quel rôle aura pu jouer sa compagnie ?
Cordialement
Abdelkader