8è régiment de génie P.T.B 6è section Secteur 17

[pilpoil]

Je suis vraiment sans expérience sur l'organisation militaire mais je possède une carte postale de mon grand-père paternel écrite en Décembre 1918 il indiquait à ses parents cette adresse, j'aimerais savoir à quel lieu elle correspondait (pas de timbre sur cette carte), il les informait de son prochain départ pour Landau. Merci d'éclairer ma lanterne !!

[JeanMiche]

Bonsoir Pilpoil,

Il est fort probable que votre grand père (tout comme le mien au 120e R.I ) est parti en occupation en Rhénanie à Landau ou dans les environs.
Je possède aussi quelques cartes de la région qu'il avait fait parvenir à sa future épouse. Je vous joins un texte qui illustre assez bien les conditions de cette occupation suivie du lent processus du retour au pays. Bonne lecture.

DÉMOBILISATIONS ET RETOUR DES HOMMES
par Bruno Cabanes

Extrait de l'Encyclopédie de la Grande Guerre,
sous la direction de Stéphane Audouin-Rouzeau et Jean-Jacques Becker de l'Historial de Péronne.


" L'occupation de la Rhénanie, commencée en décembre 1918, n'a pas exactement le même sens dans le cadre de cette économie de la reconnaissance. Concentrés dans la région de Coblence, tandis que les troupes belges occupent les environs d'Aix-la-Chapelle et de Crefeld, les Anglais ceux de Cologne, les Américains ceux de Mayence, les soldats français vivent surtout dans l'attente de leur libération définitive. Certes, les mois passés en Allemagne contribuent à affirmer encore, au contact de la population civile, le statut de vainqueurs que certains combattants exercent avec modestie, d'autres avec arrogance, à tel point qu'on peut douter, dans ces circonstances, de l'existence d'une réelle "démobilisation culturelle " dans l'immédiat après-guerre. L'occupation apporte aussi des expériences nouvelles, la confrontation avec l'ennemi et ses proches dans leur quotidien, la découvertes de nouveaux paysages et de nouveau usages sociaux ( on s'émerveille devant la modernité et la propreté des fermes allemandes ). Mais ce qui importe avant toute chose, c'est une libération rapide, ce que les hommes appellent " la paix du soldat ".
A la mi-avril 1919, lorsque la démobilisation s'interrompt brutalement à la suite de tensions lors des négociations de paix, le ton monte au sein des régiments, notamment dans les troupes d'occupation. La reprise d'un régime régulier et continu rétablit le calme, mais certains se plaignent des fêtes du 14 juillet 1919, organisées en grande pompe en France, avant le retour des hommes. Ce sont aussi les conditions matérielles de la démobilisation qui provoquent des remous : on ne rapatrie plus les soldats dans des wagons de marchandises comme lors de la première phase de libération, mais les trajets sont longs et peu "confortables " ; l'aide financière aux démobilisés français – une indemnité fixe de 250 francs, avec une prime mensuelle de service de 20 francs pour les unités combattantes, et de 15 francs pour toutes les autres – est jugée insuffisante : Antoine Prost a calculé que la somme versée pour une année dans une unité combattante, soit 490 francs, représente à peu près deux mois de subsistances.
Restent les dons matériels faits aux soldats démobilisés : celui d'un costume civil, dit " costume Abrami ", si ridicule que beaucoup lui préfèrent la somme dérisoire de 52 francs qui leur est proposée en échange ; celui d'un casque Adrian, avec une plaque commémorative portant la mention " Soldat de la Grande Guerre ".
" Au moment de la victoire, on avait tressé des couronnes à nos soldats, on leur avait jeté des fleurs, lancé des proclamations ; le poilu était le soldat rempart du monde, le champion du droit ; on lui avait promis le défilé sous la voûte triomphale au milieu des acclamations. Il ne faudrait pas donner l'impression qu'on oublie déjà ses services " s'inquiète le député Camille Blaisot à la fin février 1919. Tel est pourtant le sentiment de nombreux démobilisés."

[pilpoil]

Merci pour ses éléments de réponse, je ne suis pas pour l'instant à mon domicile mais j'ai bien d'autres "mystères" à élucider concernant cette période. J'ai plusieurs photos de mon grand-père dont une où il semble être en tenue de chasseur alpin alors que nulle part (sur les documents en ma possession il est mentionné avoir appartenu à cette unité).
Cordialement
Pilpoil

[Achache]

Bonsoir,
et bienvenue, pilpoil, sur ce Forum.

Pour toute recherches à propos d'un homme, le mieux est toujours de commencer par relever sa fiche matricule; voyez:

pages1418/qui-cherche-quoi/recherches-p ... .htm#t7907

A propos du Génie, mieux vaut poser vosquestions dans la rubrique spécialisée:

Forum Pages d'Histoire : génie

vous y trouverez d'excellents connaisseurs

Pour info, fin 1918 le SP (Secteur Postal) 17 était celui du quartier général de la huitième armée.

Bien à vous,

[:achache:1]

[armand]

Bonjour

Oui, vous serez bien accueillit dans la rubrique Génie. Le 8eme RG est le régiment des télégraphistes en charge des transmissions. PTB pour Poste Télegraphie..?

En juillet 1919, le régiment est transféré d'Angoulême à Tours. Après la démobilisation il s'articule en quatre bataillons et deux compagnies : 1er bataillon à l'armée du Rhin (Armée d'occupation du Rhin, 1919-1930).

quel était le métier de votre ancetre ? sans doute en rapport avec une spécialité qui intéresse le Genie

Cdt
Armand

[Charraud Jerome]

Ce sujet a été déplacé de la catégorie Soldats de la Grande Guerre vers la categorie Forum Pages d'Histoire : génie par Charraud jerome

[pilpoil]

Merci Armand, il faudra que je retrouve des documents dispersés dans ma famille. Mon grand-père était Relieur mais, effectivement, il semble qu'il a été interprète après la démobilisation, il parlait parfaitement Allemand (car d'origine suisse allemande)

[armand]

re

Le 1er décembre 1918, des éléments des VIIIe et Xe armées françaises franchissent la frontière franco-allemande, 21 divisions au total doivent occuper la zone Landau-Gerolstein-Konigstein.

Cdt
Armand