Un petit appel à l'aide pour décoder et expliquer l'ordre d'attaque suivant, concernant le Cie 26/6M du Génie (attaque du 18/12/14 à Canny sur Matz)
Je crois lire "pourvue d'outils et de réseau Brun (?) " De quoi s'agit-il ?
Merci d'éclairer ma lanterne
Effectivement problème récurent d'affiche photo.
Merci pour la précision et le lien. J'ai pigé.
Ci dessous la suite de l'ordre d'attaque. Dans les grandes lignes je comprends mais j'aimerai bien avoir plus d'info dans le détail.
Merci aux spécialistes de m'éclairer si possible...
"La mise à feu sera donnée sur l’ordre du Lieutenant à une vingtaine de mètres en arrière du réseau. Elle aura lieu entre 6h25 et 6h30 (heure du QG). Elle sera mise à l’allumeur Ruggiéri coiffant la mèche lente amorcée, à l’aide d’un porte-feu Bickford"
Bonjour à tous
Merci à Eric pour ces précieux renseignements, ce chapitre est très intéressant.
Je continue le récit....et mes questions :
"L’une des charges n’a pas pu être allumée, le sous-officier chargé d’y mettre le feu ayant perdu le porte-feu Bickford au cours de sa progression et les tisons dont il avait été muni n’ayant pu s’enflammer sur le frottoir humide la boite".
J'ai bien noté ce qu'est le cordon (ou cordeau) Bickford, mais à quoi ressemblait un porte-feu Bickford de l'époque ?
Merci d'apporter votre étincelle pour allumer ma lanterne !
Allumeur Ruggiéri, porte feu Bickford !!! ???; je pense que le rédacteur de l'ordre parlait du boutefeu modele 1889. C'est un petit artifice trés pratique qui se présente sous la forme d'un petit tube de la taille d'une demi cigarette. Un petit bout de méche en dépasse d'un coté, l'autre étant creux pour venir coiffer la méche lente. Il contient quelques grammes d'une substance inflammable et trés vive. On allume la petite méche avec un corps quelconque en ignition et c'est parti, la méche lente est allumée à coup sûr. Je m'en suis servis quelques fois, mais ne me souviens plus en quoi le boutefeu est fait. Il y a surement sur le forum des sapeurs qui ont meilleure mémoire que moi.
Il existe maintenant des boutefeux (en plastique) que l'on active à la pression.
Par contre je n'aurais pas voulu être à la place du pauvre sous off, parti avec un seul boutefeu et une boite d'allumettes mouillées et qui a raté sa mission.
Merci à Joe pour ces précisions.
Ce que je ne comprends pas, quel était l'intérêt d'avoir tous ces artifices si il fallait au final utiliser des allumettes ou un briquet. Ne pouvait-on pas allumer directement le cordon Bickford ? Et quelle était la longueur maxi de ces cordons (ou cordeaux) ? Ne pouvait-on pas les dérouler jusque dans la tranchée de départ ? Ce qui aurait évité de faire sortir toute une compagnie dans l'attente d'une explosion qui n'a pas eu lieu.
Vous l'aurez compris, cette attaque fut un échec avec seulement deux trous pratiqués dans les réseaux ennemis. Et dans la nuit noire trop peu ont trouvé le passage, pour finalement battre en retraite. Bilan 44 morts et près de 80 blessés pour seulement 2 compagnies engagées.
Pourquoi tout cet appareillage? Il faut bien faire du feu au départ, et le faire avancer au mieux; sinon on passe en électrique.
Relisez les pages 756 et 757 du manuel de fortifications désigné par Eric. La méche lente ne transmet pas l'explosion, elle participe à la provoquer, et avec un retard donné. Dans le cas qui nous interesse, à plat ventre dans le no man's land, au bord des barbelés ennemis, une minute peut être.
De plus l'allumage de la méche lente avec les moyens du bord n'est pas si commode, même dans le calme et la sérenitè du terrain d'exercice, même avec un canif bien affuté et des allumettes bien séches. Alors dans la gadoue et sous la ferraille !!! L'utilsation d'un boutefeu est donc un "plus" bienvenu.
Il m'est revenu avoir utilisé des boutefeux Ruggiéri qui se présentaient sous la forme de petits tubes en cuivre. Un coup de pince et ils étaient sertis sur l'extrèmitè de la méche.
Je pense, mais cela n'engage que moi, que le sergent qui a manqué la mise à feu aurait du avoir et/ou recevoir des moyens moins dérisoires, qui veut la fin veut les moyens, et dont le prix auraient de toutes façons été inférieur à celui d'une seule cartouche Lebel.