Carnet d'un sapeur retranscrit par Monique

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armand
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Re: Carnet d'un sapeur retranscrit par Monique

Message par armand »

3ème Carnet du 4 novembre 1916 au 1er Juillet 1917
Image
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Dimanche … octobre 1916
Verdun
Rive gauche Mort-Homme Cote 304
Rive droite Côte Poivre – Fleury – Douaumont – Vaux – Froide-Terre- Bois Caillette – Bois Contr…. – Tavannes

Lundi … octobre 1916
Divers comptes

Mardi … octobre 1916

Mercredi 10 octobre 1916

Pain 1F40
Côtelettes 4,50
Œufs 5,40
Graisse 0,75
vin 3,75

15,80 : 5 = 3,20
====

Jeudi 10 octobre 1916

Vendredi 27 octobre 1916

Samedi 28 octobre 1916

Dimanche 29 octobre 1916

Dessin
tête d’homme, moustachu, casqué uniforme anglais

Mardi 7 novembre 1916
Assez bien dormi – M’éveille 7h. Enfin à 9h30, on s’embarque- serrés – Train marche comme une tortue – s’arrête partout – Enfin arrivé Vaubrécourt – Demande Cie au Commissaire de Gare. Il m’indique le village tout proche – Arrive à 11h30 environ – Avec Allard et Pommeyran avons bu un lit bon petit vin blanc – Ensuite porte ma permission au Bureau, elle est transformée en chiffon – Mange en rentrant -
Envoie une lettre à Parents et Frère.
On me remet 1 Mère, 1 Frère, 1 Faure et 2 » Patriote Aube » arrivés pendant permission.
Escouade est cantonnée dans une grange. A côté nous 1 vache et des lapins – Soir vais chercher mon sac - Mange provisions emportées – M’installe près Allard sur paille – Me couche de bonne heure – 1 carte Bourdet ?

Mercredi 8 novembre 1916
Me lève à 7h. Escouade de jour – d 7h à 9h service voirie dans rues du village a moitié détruit bataille Marne – Etat-Major 123 Division y est installé – Notre division relevée au repos alentours – Ensuite soupe – A 11h prenons garde – Distribution imperméables – Je prends 2è, de 13 à 15 – Allons provisions – Mangeons soupe soir à 17h. J’envoie lettre Parents, Frère et cousin Jules – Prends du 21 à 23 – Le couche ensuite après avoir mangé – Bonne nuit, dors bien, poste assez confortable – froid et pluie

Jeudi 9 novembre 1916
Prends 5h à 7h – Pluie – Jus – Bourdet, Ducan rentrent permission – me demandent Cie.

Vendredi 10 novembre 1916
Réveil 4h ½ - Gelée blanche – Bonne nuit, ai eu chaud – géomètre – gaz – Rambercourt.

Samedi 11 novembre 1916
Au lieu repos attendu, lever 7h pour exercice.

Dimanche 12 novembre 1916
Jus au lit à 7h. Bonne nuit - astique capote, baïonnette, etc. – revue cheveux par Adj.-Chef – vais soupe – 2 quarts vin – frites, rôti – fromage.
Envoie 1 l. parents, 1 frère, Faure, Bresson.
Beau temps.

Lundi 13 novembre 1916
Lever 7h. – Exercice avec Lt Il nous dit de bien faire, que c’est ennuyeux mais qu’il ne nous tiendra pas trop - de 8h ç 9h ½ - temps maussade, brouillard.
(Envoie lettre Frère – guerre aerienne)

Mardi 14 novembre 1916

Lever 7 heure. Extérieur
Reçois carte-lettre tante de Romilly . point de parents.
Après-midi jeu barres

Mercredi 15 novembre 1916
Lever 7h. – gelée – Exercice avec Adjt Rambaut - Mauvais - Barres
Reçois lettre Frère et carte François

Jeudi 16 novembre 1916
Conseil de guerre – Ensuite manœuvre avec Capitaine

Vendredi 17 novembre 1916
Repas – froid

Samedi 18 novembre 1916
Pluie – neige- Théorie matin –Après-midi revue armes et grd équipement

Dimanche 19, lundi 20, mardi 21 novembre 1916 (pas de note)

Mercredi 22 novembre 1916
Départ

Jeudi 23 novembre 1916
Arrivée Belleville

Vendredi 24 novembre 1916
Travail

Samedi 25, dimanche 26, lundi 27, mardi 28, mercredi 29, jeudi 30 novembre, vendredi 1er décembre, samedi 2, dimanche 3, lundi 4, mardi 5, mercredi 6, jeudi 7 décembre 1916

Vendredi 8 décembre 1916
Repos – Devions aller au travail

Samedi 9 décembre 1916

Dimanche 10 décembre 1916
Réveil 4h. Jus et casse-croûte fromage

Mercredi 20 décembre 1916
repos

Jeudi 21 décembre 1916
repos

Vendredi 22 décembre 1916
Départ Belleville pour Bras – Reçois lettre Frère

Samedi 23 décembre 1916
Bonne nuit – Pas travail

Dimanche 24 décembre 1916

Mercredi 27 décembre 1916
Envoie cartes B.Année, Frère, Parents, Constant Julia –
Travail nuit – Froid

Jeudi 28 décembre 1916
Reçois colis Parents –
Envoie cartes-lettres Parents et Frère.

Vendredi 29, samedi 30, dimanche 31 décembre 1916 (pas de note)

Lundi 1er janvier 1917
Travail toute la journée

Du 6 janvier au samedi 22 janvier 1917

Départ de Bras samedi 14 janvier 1917
Verdun Faubourg-Pavé soir 20h
Train gare Verdun dimanche 15
11h1/2 arrivée Bar-le-Duc
Combles – pontage circonstance -
6 janvier départ Bar-le-Duc 6h matin –
Arrivée Verdun 20h Quartier Anthouard
9 Arrivée Caserne Marceau – 10 à 4h ½
Boyau Lahille, abri ravin Bazile –
Nuit 13 au 14 vin – 14 repos – 15 fin
abri – 16,17,18,19,20 repos – 21
escouade au decaville, sauf moi
encore repos – 22 vais decauville,
voie 40 – Vaux – dep. 4h. retour 10h.


23 janvier 1917
me fait porter malade.
Dégel depuis le 17-

24 janvier 1917
repos

25 janvier 1917
decauville – Vaux - Bien – 26 idem

27 janvier 1917
idem – soir Hellot rentre – départ 28
Revigny – 1er

Lundi 26 février 1916 (pense erreur année) 1917
Départ

Mardi 27 février 1916 (pense erreur année) 1917
Revigny – Troyes

Mercredi 28 février 1916 (pense erreur année) 1917
Romilly

1er et 2 Mars (pense erreur année) 1917
3 – 4 – 5 – 6 – 7 -8 – 9 février 1917

1 jour 10 – 2 voyages = 12 jours
Fait aux Casernes Marceau
Lundi 26 February 1917

Lundi 26 Février 1917
Casernes Marceau Verdun
1174 – 6157 Meuse Lorraine

Verdun – Dugny – Revigny
Troyes – Romilly – Paris

Quimper
Douaumont
Vaux
Polaris
Astarou
Standard

Jeudi 31 mai 1917
Bois de la Caillette

Mardi 8 mai 1917
Commence abri bois Contant

Mercredi 9 mai 1917
Départ Marceau avec sac à 17h pour travail abri bois Contant.

Jeudi 10 mai 1917
Arrivée abri Bazile

Dimanche 13 mai 1917
Reçois colis
Envoie l. mauvaise à Frère – bonne lundi et une autre mardi

Mercredi 16 mai 1917
Finissons refectoire –
Récompense Capitaine ¼ vin plus un gagné au travail.
En avons déjà gagné 1, première journée travail –

Jeudi 17 mai 1917
Travail jour

C3 Page 28
DESSINS Verdun 1916 et Verdun 1916-17

C3 Page 30
Indemnité de combat pécule retenu

Mai 16 F
1er au 15 juin 7 F

C3 Page 32
C3 Page 34
Dessin : soldat français ?? en pied de profil - Décorations- galons - fumant la pipe
( Beauchemin a dessiné un soldat avec de nombreuses brique d'ancienneté (note ajoutée par Armand)
Le retour au pays après la guerre finie
Sans description

Samedi 30 juin 1917 à 2Oh1/2
Départ du Bazile – Arrivons Verdun Citadelle où on passe la nuit.
3 de l’escouade. Autres au travail.

Dimanche 1er juillet 1917
Bonne nuit- dors jusqu’à 9h – jus – soupe à 11h.
bouilli et confitures – Achetons 1 l. vin par homme à la Manutention
en touchons 2/4

C3 Page 38 : Embleme de la Cie 8/57 du 4eme Genie voir en tete de ce post (note ajoutéé par Armand)
C3 Page 44

Avenue Meribel – Pont Galavaude
Rue St Michel – Belleville – Brasserie Armentiéroise – Hangar dirigeable
Porte St Martin – Caserne aéronautique Miribel - citadelle
Porte de France – Faubourg Pavé –Quartier Anthouard –
Rue de Ru– rue du Marché couvert – Casernes Marceau, Chevert – Beveaux.
Signature
Verdun

Chatelier – Islettes – Vieux Montier
Bois-Le-Comte – Bois des Sartelles = Montzeville – Autrécourt –
Bethelainville – Cote 304 – 310 – Waly – Esnes –P – Jubecourt – Revigny – Vaubecourt – Glorieux – Belleville - Bras – Cote du Poivre – Avenue Miribel – Combles – Bar-le-Duc – Verdun – Quartier d’Anthouard – Caserne Marceau – Ravin du Bazile – Caillettes –
Redoute 3603 –
monique baudry
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Re: Carnet d'un sapeur retranscrit par Monique

Message par monique baudry »

Grand merci à ARMAND d'avoir rentré les textes de ces 3 carnets. Pour ce qui est des photos
des dessins, je dois pouvoir les mettre en PJ à qui me donnera son email .Ici, je ne sais pas faire !
Comme vous remarquerez le 3ème carnet est des plus bref. Plus le temps d'écrire, nous comprenons pourquoi, en regardant la liste des lieux ou il travaille.
Il y a quelques dessins plein d'humour, car notre sapeur ne manque pas de talent. Ce carnet s'arrête à la date du 1er Juillet 17,rien ne laisse entendre qu'il soit alors malade.
Hélas la fiche" Mémoire des Hommes" nous apprend qu'il est MPF le 10 Sept 17 à L'hopital comp. N°8 à TROYES,des suites d'une maladie contractée en service.
Triste fin de vie pour notre jeune sapeur de 22 ans,qui nous laisse ces écrits comme témoignage.
Cordialement
Monique Baudry
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jef52
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Re: Carnet d'un sapeur retranscrit par Monique

Message par jef52 »

Bonjour tout le monde,
J'attendais la fin pour remercier Monique de nous avoir fait partager ses precieux ( et passionnants) documents, là on est vraiment en plein dedans, avec lui !!! :jap: :jap:
Merci aussi bien sur à Armand d' avoir mis tout ça en ligne,
Amicalement,
Jef
"Désormais je sais enfin que tous ces morts, ces Français et ces Allemands, étaient des frères, que je suis leur frère" Ernst Toller
Le blog du 232e RI http://232emeri.canalblog.com/
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armand
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Re: Carnet d'un sapeur retranscrit par Monique

Message par armand »

re

C'est un vrai plaisir de pouvoir mettre un tel document à la disposition de tous. Monique explique ICI l'histoire de ces carnets

Si besoin, voir le JMO de la 8/57 la Cie de Beauchemin. 8/57 est la jumelle de la 8/7 : Cie Réserve– Cie Divisionnaire 123 DI

Cdt
Armand
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monique baudry
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Re: Carnet d'un sapeur retranscrit par Monique

Message par monique baudry »

dans le carnet du sapeur Beauchemin voici un dessin qui ne manque pas d'humour !

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monique baudry
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Re: Carnet d'un sapeur retranscrit par Monique

Message par monique baudry »

Deux dessins de poilu : un en 1916
L'autre : en 1917........!

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monique baudry
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Re: Carnet d'un sapeur retranscrit par Monique

Message par monique baudry »

Plus sérieusement le sapeur Beauchemin dessine les avions repérés en vol au dessus du "camp de bois le comte"
S'ils ne sont pas des artistes, nos jeunes poilus ne manquent pas de talent ?
Peut-être en avez-vous d'autres à nous faire partager ?
Monique Baudry

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armand
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Re: Carnet d'un sapeur retranscrit par Monique

Message par armand »

Deux dessins de poilu : un en 1916 l'autre : en 1917........!
Bonsoir Monique

Je crois que Beauchemin a dessiné un sapeur avec beaucoup de brisques d'ancienneté sur la manche et un "jeune" de la classe 1918 fatigué, vielli et vermoulu aprés la guerre, afin d'exprimer son sentiment que la guerre ne lui semble pas pret de s'achever. Il nous montre ici qu'un dessin vaut mieux qu'un long discours.

Cdt
Armand
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