Qui n'a pas déjà été un peu dérouté par la numérotation des unités du Génie ?
Sans répondre à toutes les interrogations que peuvent susciter cette arme et son organisation, voici déjà quelques notions de base sur la numérotation des compagnies du Génie durant la Grande Guerre.
Ceci est extrait de "Inventaire sommaire des archives de la guerre. Série N. 1872-1919. Introduction. Organisation de l'armée. Guide des sources. Bibliographie", colonel P. Guinard, J. Nicot, J.-C. Devos, Imprimerie La Renaissance, 1975.
A garder dans un petit coin au cas où...
ORGANISATION
a) A la veille de la guerre, le génie comporte :
en métropole,
- vingt et un bataillons de corps d'armée portant le numéro du corps d'armée d'affectation
- six bataillons de places-fortes ou de défense des Alpes
- trois bataillons de chemins de fer
- quatre bataillons de télégraphistes ;
au total trente-quatre bataillons, dont trente-deux regroupés en onze régiments et deux bataillons autonomes (7e bataillon formant corps Besançon, 28e bataillon Belfort).
en Afrique du Nord, deux autres bataillons autonomes : 19e bataillon Hussein-Dey, 29e bataillon Tunisie.
b) A la mobilisation, les bataillons de corps d'armée éclatent pour donner naissance :
1) au profit de chaque division d'active, à une compagnie de sapeurs-mineurs.
2) au profit du corps d'armée, à deux compagnies de sapeurs-mineurs, dont une créée à la mobilisation, à une compagnie d'équipage de pont et à une compagnie de parc.
3) au profit de la division de réserve mise sur pied sur le territoire du corps d'armée, à une compagnie de sapeurs-mineurs, une compagnie d'équipage de pont et une compagnie de parc, toutes trois de nouvelle création.
Ces diverses compagnies sont désignées par un numéro fractionnaire dont le numérateur est le numéro du bataillon d'origine (celui
du corps d'armée) et le dénominateur celui de la compagnie intéressée.
Les dénominateurs : 1 et 2 sont réservés aux sapeurs-mineurs des divisions d'active, 3 et 4 à ceux des corps d'armée, 13 à ceux de la division de réserve ; 16 aux compagnies d'équipage de pont d'active, 19 aux compagnies de pont de réserve ; 21 aux compagnies de parc d'active et 24 aux compagnies de parc de réserve.
c) De 1915 à 1918, les effectifs du génie s'accroissent par la création de nouveaux corps d'armée, de nouvelles divisions et le dédoublement des compagnies divisionnaires de sapeurs-mineurs ; les compagnies dédoublées prennent le numéro de leur compagnie mère avec la mention bis, puis (en 1916) ce même numéro majoré de 50, et sans mention bis.
Ben voilà, ce n'était pas plus compliqué que cela !!!

Bonne journée.
Stéphan